4 - Un pauvre bidon d'huile

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Kentucky observe la moindre de mes réactions mais je tente de ne rien laisser paraître. Mattia demande aux autres membres de l'équipe d'attendre dehors. Charles, Carlos, Kentucky et Mattia sont les seuls à rester dans le garage. Mattia enlève ses lunettes de soleil et place ses lunettes de vue sur le nez. Carlos et Charles fixent du regard tandis que Kentucky ne me quittait pas des yeux, le regard mauvais et un sourire machiavélique sur les lèvres. Carlos tente de se mettre devant moi pour me cacher de Kentucky mais je le repousse gentiment. Je ne veux pas qu'il se mette devant moi pour me protéger, je suis capable de me défendre moi-même. Charles voit le manège de Carlos et se déplace pour se placer entre nous. Carlos le remercie en lançant des éclairs avec ses yeux.

-       Rosa, Carlos et Charles sont venus me voir tôt ce matin pour me dire que tu n'étais pas dans ta chambre d'hôtel. Et nous te voyons en-dessous de la monoplace de Carlos. Que faisais-tu là ?

-       Mattia, je peux tout expliquer, commencé-je avant que quelqu'un me coupe la parole rapidement.

-       Elle trafiquait la voiture pour nous faire perdre je suppose, cracha Kentucky avec un air malsain sur le visage. Et Ricciardo n'est peut-être pas innocent dans cette histoire.

-       Pourquoi elle ferait ça, gros malin ? réplique Carlos tandis que Charles le retient par un bras posé en travers de son torse.

-       Pour se vanter d'avoir fait perdre la scuderia, peut-être.

-       Arrête Simon, tu m'as demandé de vérifier toutes les vis de la voiture avant ce matin. Tu as déjà oublié peut-être ?

Mattia nous regarde tour à tour, impassible. Il suit la conversation comme un match de tennis. Si je n'étais pas aussi énervée, j'aurais pu en rire. Sauf que Simon n'assume pas ses ordres de la veille devant le directeur de l'écurie Ferrari. Et ça me met dans une colère noire. Je serre les poings de rage. Avec ses idioties, je peux risquer ma carrière. Il le sait et en joue. Nous nous retournons d'un seul et même ensemble lorsque Lando Norris, habillé d'un polo blanc et orange et d'un jean. Ses baskets sont assorties à son polo. Un collier hawaïen complète la tenue. Il avance dans la pièce en remuant les hanches en essayant de paraître sexy.

-       Salut les gars, vous êtes chauds ? Parce qu'aujourd'hui, ce sont les qualifs !

Il s'arrête, nous regarde tour à tour. Plusieurs sentiments doivent se lire sur nos visages : colère et incompréhension pour Carlos, Charles et Mattia, agacé pour Simon.

-       Ah ! Je sens que je vais repasser plus tard moi... Je m'en vais, au revoir !

En même temps qu'il parle, il recule vers la porte. Un dernier signe de la main et le battant se referme, nous laissant de nouveau tous les quatre.

Mattia se pince l'arête du nez et reprend la parole.

-       Donc, si j'ai bien compris Rosa. Simon t'a demandé hier de vérifier l'état de la voiture de Carlos. Et pourquoi tu n'es pas rentrée à l'hôtel ensuite ? Je me pose beaucoup de questions, Rosa.

-       Mattia, Simon m'a donné ses directives devant Victoire, ma meilleure amie et Charlotte, la petite amie de Charles. Elles pourront confirmer cela si tu le souhaites.

Il hoche la tête pour me signifier qu'il veut les voir plus tard. Puis, je reprends mon récit :

-       Cette nuit, je vérifiais chaque vis de la voiture quand on a remarqué un problème sur la voiture.

-       On ? questionne Simon, le McLaren ? un concurrent ? Il a fait ça pour éliminer Carlos, c'est tout.

-       Tu ne sais rien Simon, soupiré-je puis je me tournais de nouveau vers Mattia. C'est lui qui a découvert que le branchement du tuyau qui relie le réservoir d'essence au moteur a été sectionné. Sans Daniel, Carlos n'aurait pas pu prendre le départ des qualifications.

La Belle et le piloteWhere stories live. Discover now