13 - Une journée tranquille... à Monaco !

3.2K 127 4
                                    

Point de vue de Rosa.

Je me réveille mais je garde les yeux fermés. Dans ma tête, les images de notre rendez-vous avec Max tournent encore. Il reste encore des zones d'ombres sur mon accident. Je ne sais pas si j'aurai toutes les réponses un jour. Je me retourne et cogne contre une personne. J'ouvre les yeux d'un coup. Je rencontre une paire de prunelles bleues et un sourire éclatant. Je ris doucement. Un son rauque sort de ma bouche. Je place ma main sur la bouche, ce qui déclenche l'hilarité de mon voisin de lit.

- Arrête de rire, Max, c'est pas drôle, dis-je en le frappant doucement à l'épaule.

Max attrape ma main blessée avec laquelle j'ai tapé son épaule et il embrasse mon poignet.

- Tu vas te faire mal, Rosa.

Je souris, la main toujours dans la sienne. Max se rapproche de moi et pose sa tête à proximité de la mienne. Nos visages ne sont plus qu'à quelques centimètres. Il passe sa main sur ma joue, laisse son pouce un peu plus longtemps sur mes lèvres. Il s'approche de plus en plus. Nos lèvres se frôlent mais la sonnerie de son téléphone nous interrompt. Il souffle et s'éloigne pour répondre.

Je rabats la couette sur ma tête en râlant. Je vivais le meilleur réveil du monde. La couette s'envole d'un coup. Je crie de surprise. Max est hilare. Je lui envoie un oreiller dans sa direction mais il l'évite avec ses supers talents de pilotes de Formule 1.

- Je dois y aller, Rosa. Checo m'a appelé, Christian me cherche.

- Quelle heure est-il ? demandé-je à Max.

Il regarde sa montre et me donne l'heure. Huit heures vingt-trois. D'accord, j'ai encore un peu de temps avant de me rendre sur le circuit. La troisième séance d'essais libres a lieu à onze heures et je dois être dans le garage pour neuf heures trente. Je passe une jambe hors de la couette puis la seconde. Je passe mes mains sur mon visage pour me réveiller un peu plus. Max s'approche, prend mon visage entre ses mains et pose délicatement ses lèvres sur mon front. Ses lèvres restent un peu plus longtemps que nécessaire.

- On se voit sur le paddock, m'interroge-t-il.

- Oui, on se voit là-bas. Je serai en rouge, ris-je.

- Et moi, le pilote le plus rapide du circuit.

- Vantard, m'exclamé-je, un sourire étirant mes lèvres.

- C'est juste la vérité.

Et sur ces mots, il sort de la chambre. Je me dépêche d'aller me doucher avant de descendre pour rejoindre le reste de l'équipe. Je regarde mon téléphone et réponds aux messages en attendant l'ascenseur. Je sens un regard sur moi. Je tourne la tête à gauche, personne. A droite, personne non plus. Je monte dans l'ascenseur avec cette impression que l'on me surveille.

***

J'arrive sur le paddock et passe mon badge aux barrières de sécurité. Carlos a décidé de faire le chemin avec moi. Il s'est excusé de son comportement envers moi hier et je lui ai dit ses quatre vérités. Je comprends qu'il a cru me perdre à un moment de notre vie mais je suis là. Je suis vivante. Carlos part dans sa loge tandis que je file dans le vestiaire des mécaniciens. Plusieurs collègues me saluent à mon entrée et me demande si je vais bien. J'acquiesce et me change rapidement.

Je rejoins le garage et salue les personnes présentes. George vient me voir et me donne les tâches à faire pour ce matin. Je parcours rapidement la liste mais je ne vois rien qui correspond à mes compétences. Je relève la tête vers George. Il lève aussitôt les mains en l'air.

La Belle et le piloteWhere stories live. Discover now