La Belle et le pilote

17 - Sentiments à demi-avoués...

Point de vue de Rosa.

Une fois que Max s'est douché et habillé d'un jean brut, d'un tee-shirt blanc et de baskets blanches, nous avons pris la direction du palais de Monaco qui, je cite, est un passage incontournable pour la touriste que je suis aujourd'hui. Il a promis de me faire visiter tous les endroits qu'un touriste doit voir dans la principauté.

- Et la prochaine fois, on visitera les lieux qu'un vrai monégasque doit connaître, me dit-il en se penchant vers moi.

Je me tourne vers lui et me voit à travers ses lunettes de soleil. Je ne distingue pas ses yeux mais son sourire éclaire son visage. Max me pousse avant que je percute un poteau que je n'ai pas vu, trop occupé à le regarder.

- Une prochaine fois ? répété-je. Tu veux me faire tomber amoureuse de la ville ? Sache que c'est déjà trop tard, rien qu'avec le grand prix, je suis une fan incontestée de la principauté.

- Mais le grand prix n'est pas la seule chose à avoir à Monaco. Viens, on arrive au palais princier.

Il attrape ma main dans la sienne, me procurant des frissons dans tout le corps. Je fixe nos deux mains mêlées. Il exerce une légère pression sur mes doigts ce qui me fait sauter de joie intérieurement. Quelques instants plus tard, nous arrivons sur la place du palais. Le palais de Monaco se dresse devant nous sous un ciel bleu sans aucun nuage. J'avance de quelques pas mais la main de Max ne me lâche pas. Il garde sa main dans la mienne mais la serre plus fortement. Son téléphone dans la main, il prend en photo nos deux mains. Quand il croise mon regard derrière ses lunettes de soleil, il hausse les épaules pour seule excuse. Je soupire et secoue la tête en riant.

Je me décale ensuite pour prendre en photo le palais sous différents angles. Max joue aussi aux touristes en me photographiant devant la bâtisse. Je place ma main devant l'objectif pour l'empêcher d'en prendre plus.

- Arrête, je n'aime pas être prise en photo.

- Pourtant, tu es très photogénique.

Il tente d'attraper ma main pour l'enlever de l'objectif mais je le repousse. Il tend alors son bras pour me prendre par la taille et me colle contre son torse pour bloquer toutes mes tentatives de fuite. Je m'agite dans ses bras tandis qu'il appuie rapidement sur l'écran de son smartphone pour capturer l'instant puis me relâche. Il s'éloigne un peu pour vérifier si les photos sont correctes. Je croise les bras sur ma poitrine et tente de négocier pour voir les photos.

- Allez Max, laisse-moi si elles sont potables au moins. Imagine un peu, si elles sont ratées...

- Non, même ratées... Je les garde, dit-il en cachant son téléphone derrière son dos.

Je prends conscience tout à coup que nos deux corps se sont rapprochés ainsi que nos têtes. Je fais glisser mon regard vers ses lèvres qui me semblent très proches... Trop proches pour le bien-être de ma santé mentale. Je me mords la lèvre et rougis lorsque je vois que Max fait la même chose que moi. Soudain, une personne me percute dans le dos. Je trébuche et tombe directement dans les bras de Max.

- Enfin, tu tombes dans mes bras, plaisante-t-il alors que mon nez est enfoncé dans son torse et où je renifle discrètement son tee-shirt, et sans effort de ma part.

Je me dégage en tapant sa poitrine. Je reprends mes distances mais je sens encore son odeur autour de moi. Je me tourne une dernière fois vers le palais pour l'admirer et pour me détacher de Max. Ce dernier ne semble pas de cet avis car il passe son bras autour de mes épaules.

- Prochaine destination ?

- Allons-y, dis-je.

Il m'entraine vers le bout de la place du palais pour continuer notre tour de la ville et regarder la ville en contrebas du rocher. Nous nous installons devant la belle vue que nous offre la ville de Monaco. Max s'appuie contre le muret, à côté de moi. Nous restons silencieux un bon moment, à admirer la vue et le reflet du soleil sur le port.