J'attendais de tes nouvelles pour écrire,
Je ne voulais pas en demander,
Je m'étais habituée à ton absence je crois,
J'avais laissé quelque chose s'étioler
Et je me sentais plus légère
Libérée de l'envie d'être près de toi
Apaisée de ne plus vouloir sans cesse
Voir un rire s'égarer au abord de tes lèvres
Un foutu rire que je ne pourrais jamais cueillir,
Parce que je me doute bien que le soir,
Tu penses à elle.
Elle ne t'a pas rendu heureux pourtant,
Sinon vos chemins se tiendraient encore la main,
Moi, je suis béante de doutes et de certitudes,
Je vis de la poésie que tu ne connais pas,
Je la contemple certains soirs,
Quand tu laisses les rires faner,
Et qu'à défaut d'éclats,
Il ne reste que nos fissures,
Faut croire que les fêlures,
Ça comble mon cœur
D'une manière étrange
Qui nous ressemble, je crois.
Je cueille des espoirs dans tes yeux,
Quand tes yeux me cherchent
Et que j'y vois toute ton affection,
L'amitié, c'est un amour plus puissant,
J'en suis persuadée, et m'en veux parfois
De ne pas savoir m'en contenter.
Vos présences sont mon havre de paix
J'y apprend à être celle que je voulais,
Et quand nos pas s'égarent dans la nuit,
J'essaie de ne pas trop penser
À ce qui se dessine
Quand mon imagination veut s'emballer.
C'est étrangement doux de t'aimer en vain,
Peut-être parce que cela n'ait qu'une question de mois,
Il te faut le temps d'un oubli cruel,
Tu sais que tu pourrais la revoir fin mai,
Alors je crois qu'il nous faut attendre ce dernier adieu,
Le constater me donne un courage étrange,
Comme si savoir que mes sentiments ne t'atteindront pas
M'empêchait d'avoir peur qu'ils se voient,
Je crois que je me sens belle de t'aimer malgré tout,
Il y a dans chacun de mes gestes un aveu tremblant
Qui vaut la peine que mon cœur se plie en dedans.
Viens quand tu rentres, on s'aime un peu,
Et puis tant pis si ce n'est pas de la même manière
J'ai besoin de ton rire pour resplendir,
Il me fait aimer un peu plus la vie,
C'est au fond tout ce dont j'ai besoin,
Un peu de simplicité,
Des rires comme des papillons
Qui se taquinent sous les cieux,
Tu fais partie du rêve,
Que tu le saches ou non
Que tu y demeures ou soit voué à t'en éclipser,
Je vis trop d'instantanéité
Pour me soucier plus longtemps
De tout ce que tu pourrais bien penser de moi.
Viens, je te montre juste
Les endroits tout simples où fleurit le bonheur
Les petits instants qui crépitent
La poésie qui étincelle
Je te partage le doux secret qui m'anime
Emporte le avec toi,
Il te protègera
Que je marche avec toi ou pas.
J'aime à croire que ceux que j'ai aimé
Sont toujours un peu guidé
Par toutes les lucioles que je leur ai envoyé.
Je n'ai pas besoin de toi pour briller,
Je veux juste t'éclairer un peu de cette lumière
Que tu sais spéciale, ça, je n'en ai jamais douté.
Il habite dans les ombres qui te suivent,
Un peu de questions qui accompagnent
Mes divagations poétiques,
J'espère qu'en les laissant m'imprégner
Elles finiront par te quitter
N'aies craintes,
Je ne suis qu'un passage,
La mélancolie se fait poésie sous mes doigts
Elle me nourrit en imbibant le papier
D'un peu du sens du verbe vivre,
La tristesse du cœur humain,
La détresse de nos existences insensées.
Viens, je te fais croire que parfois la chance
Finit par enfin nous trouver.
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Poésie fugitive
PoetryQuelques mots qui s'étirent sur le papier blanc pour saisir l'éphémère beauté de la poésie qui arpente ce monde à la nuit tombée. Recueil en vers libres. J'écris les étincelles de poésie que mon coeur aperçoit, les sentiments qui me noient ou m'il...