"Il n'y a pas de musique. "
Il y a pourtant tant de bruits dans ma tête
Quand mes émotions s'entrechoquent,
Chaos fondamental de mon esprit,
J'entends des sons qui n'en sont pas.
Ici, depuis longtemps, le sentiment est roi,
Il s'épuise en une immensité de fragments
Qui lévitent et tintent en s'accrochant,
Émerge alors l'étrange rythme de ma vie,
La tête oscillant sur le mouvement,
J'ai l'air étrange, mais ne peux pas faire autrement.
Les couleurs se disloquent,
Leurs éclats passent en un instant,
Lumières vives dans mon esprit
Déjà effacées, déjà remplacées.
Quelques éclairs de fantaisie
Un monde entier criblé de poésie.
Le savais-tu que les couleur en furie
Déferlent avec vacarme,
Certains soirs où sans discontinuer
Dès qu'elles s'effleurent, les sons affleurent.
Je danse d'indicible,
Je tais l'imprévisible.
En moi, tout se décompose pour se recréer,
La poésie, je ne l'écris pas,
Je la laisse chahuter.
Docile, mon esprit se calme
Quand vient l'heure d'y réfléchir,
Je crois que la concentration
Est un bon chef d'orchestre
Quand couleurs et sons déambulent
Avec un charme rare,
Éclairent le chemin
Qu'empruntent mes pensées,
Voilà mes idées baignées
D'un peu d'impensé
Dans le refuge du travail de la pensée,
Harmonie reposante
Qu'intelligence et sensibilité
Qui discutent sans s'éparpiller
En milliards de volutes et de volumes
Brouillard tumultueux
Tapage coloré
Que vos voix seuls
Peuvent édulcorer.
J'ai l'air étrange, je le sais
On dit bien des choses insensées
Quand on a l'esprit qui crépite sans arrêt
D'émotions brisées en nuée de couleurs bourdonnantes
Qui forment l'arrière-plan douteux de mes pensées,
J'ai mis bien des années à comprendre
Que rares sont ceux qui entendent
Tout ce qui n'a pas encore de mots
Tituber et en chancelant semer
Un hasard sonore et coloré
Seule Poésie saura s'en émerveiller.
Je suis fatiguée.
J'ai mal à la tête.
Mais par pitié, quand elles s'absentent
Rendez-moi les couleurs chantantes,
Les éclats de sons et les éparpillements,
Car je vois, je pense, je vis, je ris, je pleure
À travers les embardées d'une sensibilité
Sauvage et spontanée,
Que j'ai appris à chérir et préserver.
Ceux à qui j'ai voulu montrer la poésie,
Bien souvent ne l'ont pas vu,
J'ai mis des années à comprendre
Que c'est parce qu'ils ne l'ont pas entendue.
VOUS LISEZ
Poésie fugitive
PoetryQuelques mots qui s'étirent sur le papier blanc pour saisir l'éphémère beauté de la poésie qui arpente ce monde à la nuit tombée. Recueil en vers libres. J'écris les étincelles de poésie que mon coeur aperçoit, les sentiments qui me noient ou m'il...