Le bruit de vos voix
Tout à coup
Me perce les tympans
Les couleurs agressent
Mon regard de fumée,
Le temps s'est dilaté
Et j'ai oublié de respirer.
Me voilà envahie
Par le bouillonnement de vos émotions brutales
Ta détresse toute entière s'est jetée sur moi
À mesure que tes mots me sautent à la gorge
Ne restent que mes poumons
Suffocante
De te savoir si mal.
Ne restent que les coups du monde.
Et le tonnerre abrutissant de tes mots,
Pourquoi n'ai-je rien à répondre ?
Je me suis fait dévorée par le néant de tes yeux
J'aimerai tant t'apaiser un peu.
Il n'y a pourtant rien à sauver,
Je crois que tu voudrais voir toute humanité te déserter.
Capharnaüm,
Le monde n'est qu'un fracas,
Ma peau recouverte de vos blessures,
Fleurit de frissons,
Me voilà rongé de toute part
Par les ronces de l'empathie.
J'ai oublié le chemin de mon cœur,
Je cauchemarde les yeux ouverts,
J'erre dans vos torpeurs
Et mes sentiments ruent
Sous les assauts des vôtres,
Si j'ai fui mes pensées,
C'est que mon âme se balade sur mes lèvres
Mes yeux inondés ne pouvaient plus l'abriter,
Je n'ai plus de force, aucun sourire ne pourra la protéger.
Capharnaüm,
Le monde devenu fracas,
Me rappelle à quel point je peux tenir à toi.
Et tes mots, tes mots s'abattent
Comme des torrents de pluie,
Trempée jusqu'aux os,
Je prie pour que passe l'averse,
Tes yeux rivés dans les miens,
J'y vois toute la désolation du cœur humain,
Et tes mots, tes mots s'abattent
Comme des claques sur mes rêves,
Moi qui nous souhaitait tout,
Je ne peux plus t'aider, mon ami,
Je te vois t'effondrer dans un grondement assourdissant
Et si l'orage me lézarde, qu'en est-il en dedans ?
Tes propos incohérents me frappent,
Tu n'es plus que mugissement.
Le monde n'est que fracas,
Tes yeux ne sont plus que capharnaüm,
Le tumulte s'effondre brusquement,
Ça y est, tu as vidé ton être
Du lourd poison
Qui ronge désormais
Mes sens à l'affût.
Acouphène
La clameur de ton malheur,
Résonne encore
J'ai le cœur de travers,
L'ouragan est passé,
Ne reste que ce calme effrayant,
Promets-moi que tu t'es libéré
De l'horreur qui t'habitait ce soir-là.
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Poésie fugitive
PoetryQuelques mots qui s'étirent sur le papier blanc pour saisir l'éphémère beauté de la poésie qui arpente ce monde à la nuit tombée. Recueil en vers libres. J'écris les étincelles de poésie que mon coeur aperçoit, les sentiments qui me noient ou m'il...