Minuit s'approche à petit pas,
Je parle encore de philosophie
De mots et d'idées que tu ignores
Et que je réexplique encore et encore
Parce que je veux les partager avec toi.
Il y a un an, tu murmurais avec tant de fierté
" Ça y est, je n'y comprends plus rien."
Elle est belle l'humilité d'un père,
Il est doux et précieux, ton amour, papa.
Mais je ne veux pas renoncer,
Je veux qu'on les partage ensemble
Les pétillements de nos intelligences
Comme on l'a toujours fait.
Je veux que tu sois là à chaque étape,
Grand sourire sur les lèvres,
" C'est ma fille. "
Et puis tu riras,
Comme tu as toujours ris
Quand on te dis que tu dois être fier,
Parce que fier tu l'étais bien avant tout cela,
Dans un petit hameau d'Ariège
Quand ça courrait et ça pialliait
Hauts comme trois pommes.
Je n'ai jamais eu besoin du reste,
Pour que tu m'aimes et me respectes,
Pour que tu me protèges sans cesse,
Tes grandes mains serrant les petites miennes,
J'ai grandi dans tout l'amour qu'on peut espérer
Et les souvenirs de mon enfance sont peuplés de soleil
Tu habites ma mémoire avec tes grands chapeaux
Tes rires et tes regards qui me couvaient.
Vos existences sont mes refuges,
Où que vous soyez,
Je vous sais m'aimer
Je me sais vous aimer,
Je nous sais liés par vingt années de vie
Où vous nous avez appris à grandir,
Laisser construire la certitude
Qu'à Versailles, Nevers ou Strasbourg,
Il n'y a même pas de porte pour fermer.
Mais il n'y a pas si longtemps
Ta voix, mon refuge, a dit
"La femme que tu es devenue,
Qu'elle soit ma fille ou non,
J'aurai aimé discuté avec elle."
Ce que j'ai toujours aimé dans tes mots
C'est qu'ils sont des sentiments purs
Ils me heurtent de plein fouet depuis l'enfance,
S'ils ont pu me blesser par le passé,
Ceux-là, crois-moi, ont tout sauvé.
"Je n'ai pas besoin d'autre chose"
Ai-je écrit pour toujours m'en rappeler,
Peut-être serais-je de retour le mois prochain,
Mais je n'aurai pas oublier, crois-moi
Que les gens comme moi ne savent pas échouer
Car les gens comme toi m'ont appris ce qui comptait vraiment.
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Poésie fugitive
PoetryQuelques mots qui s'étirent sur le papier blanc pour saisir l'éphémère beauté de la poésie qui arpente ce monde à la nuit tombée. Recueil en vers libres. J'écris les étincelles de poésie que mon coeur aperçoit, les sentiments qui me noient ou m'il...