32 - Être pris à son propre jeu

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Le lendemain, elle se rendit à la bibliothèque de son établissement à la fin de sa journée de cours.

— Bonjour, je viens chercher un livre d'économie. Informa-t-elle.

— Pas de soucis, vous trouverez ça au premier étage. Répondit la documentaliste.

Séléné se dirigea vers l'entrée, mais la dame l'interpella à nouveau :

— Mademoiselle, c'est dans l'autre sens, les escaliers sont par là !

— Ah merci !

— C'est pas vrai, c'est la troisième fois qu'elle se trompe... Murmura-t-elle à sa collègue.


 En cherchant son livre, elle tomba nez à nez sur Dai, entre deux rangées de livres

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En cherchant son livre, elle tomba nez à nez sur Dai, entre deux rangées de livres. Quand il la vit, il lui dit :

— Tu tombes bien, je voulais te voir.

« De quoi il parle ? Il s'intéresse à moi maintenant ? » se demanda Séléné. Il reprit :

— Au dernier examen, tu m'as battu en langues.

— Désolée si je te déçois, mais je n'ai jamais eu l'intention de faire la course contre toi, je ne vois pas l'intérêt de passer sa vie le nez dans les bouquins. Sans t'offenser, je trouve ça complètement stupide, surtout que j'ai la capacité de réussir sans y mettre trop d'effort. Glissa-t-elle calmement en faisant mine de prendre un livre.

— Je ne vois pas ce qu'il y a de stupide à contrôler sa réussite, au moins dans les études tout dépend de toi, en bien ou en mal. Confia-t-il en se disant que c'était peut-être pour cette raison qu'il aimait tant passer son temps à étudier.

— Au fait, où est Euphemia ? T'es pas avec elle ?

— Aux dernières nouvelles, elle essayait de me pêcher un saumon dans la rivière... Soupira-t-il.

— Sérieusement ?! Elle est au courant qu'il n'y en a pas ici ?

— Quand elle a une idée en tête...

— Eh ben... Si tu veux mon avis je crois que son cerveau a arrêté d'évoluer à l'école primaire. Se moqua Séléné.

— Tu n'es pas obligée de te moquer d'elle...

— Hm ?

— J'ai réfléchi à ce que tu m'as dit, et... Je me suis décidé à m'arrêter de fuir.

— Je ne me rappelle pas t'avoir donné un tel conseil, et puis pourquoi tu me parles de ça ? Demanda la jeune fille.

Il se tourna vers elle et la regarda très sérieusement dans les yeux.

— Parce que ce que tu m'as dit, ça a changé ma perception de la vie.

À ces mots, Séléné laissa tomber le livre qu'elle tenait dans ses mains.

The LunacyWhere stories live. Discover now