23: Gozo

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Le lendemain matin, Hubert l'informe que Poliakov est arrivé. À 9 heures, Poliakov et Forsberg feront partie du premier panel de discussion avec Dr. Natacha, Dr. Anna, et Dr. Maria et George. Hubert est prêt, il attaquera dès 9h05.

Au petit déjeuner, certains médecins titubent en entrant dans la salle à manger. La mer est moins calme, mais cela reste supportable. George constate que le Monsinjur Merhba mouille maintenant au large de Gozo, l'île nord de l'archipel maltais. Dehors, le ciel est toujours aussi bleu.

George salue brièvement Natacha de la main et s'installe à la table de Poliakov et Forsberg. Il explique au Dr Anders qu'il n'est jamais allé à Uppsala, mais qu'il aimerait bien visiter la cathédrale et le château. Anders Forsberg convient qu'Uppsala est une belle ville. George lui demande s'il a des photos de la ville à lui montrer. Absolument. Alors que le Dr Anders lui montre des photos du château d'Uppsala, George lui emprunte le smartphone pour zoomer sur une photo. Il passe ses doigts sur l'écran du smartphone en s'exclamant sur les canons du château braqué vers la cathédrale, avant de lui rendre le smartphone. Après un cappuccino et un croissant italien rempli de confiture (franchement, les Italiens feraient bien d'aller en Belgique apprendre à faire des croissants), il prend congé de Poliakov et Forsberg. Il s'est naturellement assuré que Natacha, assise avec les docteurs Maria et Anna, puisse voir la scène. Dans les faits, Hubert a déjà le contrôle non seulement du portable de Forsberg, mais aussi de celui de Poliakov et ce, depuis la première semaine de janvier.

Un peu plus tard, les docteurs Poliakov, Forsberg, Anna, Maria, Natacha et George sont assis autour d'une table rectangulaire dans une petite salle de conférence, sur le pont supérieur. Alors que l'intervenant essaie de connecter son ordinateur au projecteur de la salle – c'est une connexion wifi et ce n'est pas très simple – c'est le smartphone d'Anders Forsberg qui affiche soudainement son contenu à l'écran.

Celui-ci panique en suédois : « Vad är det som händer ? [trad: Qu'est ce qui se passe ? ]».

Trop tard, une vidéo sordide impliquant un jeune enfant est en train de jouer à l'écran.

« C'est quoi ce bordel ? », demande George en français. Il arrache le smartphone des mains d'Anders, et après y avoir frotté son index plusieurs fois, explique : « Your mobile phone contains very disturbing pictures. [trad : Votre portable contient des images très perturbantes

Anders Forberg rougit, il balbutie, il ne sait pas quoi dire. George explique à l'intervenant qu'en tant que médecin, il est légalement obligé de prévenir les autorités. Qu'on appelle le capitaine du Monsinjur Merhba et l'organisatrice Francesca Sapienza. Dr. Natacha acquiesce. L'intervenant sorti pour chercher le capitaine, c'est au tour du smartphone de Poliakov d'afficher des images sordides à l'écran. George lui confisque également son smartphone.

Un instant plus tard, le capitaine du navire et Alessia, alias Francesca Sapienza, sont là. Ils sont unanimes : le yacht mouille en eaux maltaises, et ils doivent prévenir les autorités maltaises. En attendant, l'officier de sécurité gardera les smartphones dans un coffre, et les deux médecins seront enfermés dans une pièce.

Après quoi, Francesca explique qu'étant donné les circonstances, il est mieux d'annuler ce panel de discussion de deux heures. Que les médecins ne s'inquiètent pas, ils seront quand même rémunérés pour le panel qui n'aura pas lieu. La moindre des choses, s'exclame la Dr Maria. Les médecins sont invités à se détendre soit au bar, soit faire du jet-ski : la mer est certes moins calme que la veille, mais on a une fenêtre de quelques heures pour faires des activités aquatiques.

Alors que la Dr. Anna convainc la Dr. Natacha de faire du jet-ski pour se changer les idées, Dr. Maria (I'm too old for this shit) suit George au bar du pont extérieur maintenant suffisant ensoleillé pour pouvoir s'y tenir même au mois de janvier. Il commande un coca-cola avant de se mettre sur une chaise longue et de commenter sarcastiquement : « Cette compagnie MedInsight, je ne lui prédis pas un grand avenir »

L'espion à la fille désenfantéeDove le storie prendono vita. Scoprilo ora