La protégée du diable.

24.

Joyeux Noël à tous,restez avec vos familles ❤

Ça vacille dans ma tête entre vice et vertu,surtout que ce qu'il me reste ne vaut pas ce que j'ai perdu.

Je tournai tel un lion en cage dans cette chambre.
Je détestais être privée de liberté et devoir rester coincée entre les quatres mêmes murs.
Cette petite "fugue" m'avait value l'interdiction totale de sortir de ma chambre jusqu'à nouvel ordre.
Je m'en voulais tellement d'avoir ainsi craquée.Moi qui prônait ma grande maîtrise comment avais je pu basculer dans la folie en une seconde ?

Je regardai par la fenêtre de ma chambre le vent qui soufflait sur les feuilles vertes.Le ciel était d'un bleu clair parfaitement uniforme,ce fût presque thérapeutique de regarder les oiseaux voler au loin dans cette immensité bleue vide de nuages.
J'étais tellement absorbée par ce tableau idyllique que je sursautai quand la porte s'ouvrit.
Je me retournai et fis face à Vladimir,l'homme de mes cauchemars.
Il s'approcha de moi tel un prédateur prêt à sauter sur sa proie.
Pourtant il s'arrêta à quelques millimètres.Je pouvais sentir son souffle chaud sur ma joue.Je le regardai dans les yeux et j'y vis l'ombre d'un passé tragique.
Sans que je m'y attende,il passa sa main sur ma joue.Il me caressa doucement,comme s'il avait peur de me briser.

- Comme ça l'oiseau essaye de sortir de sa cage,murmure-t-il d'une voix rauque.

Je continuai de le regarder ne sachant pas quoi répondre.
Aucun mot ne voulu sortir de ma gorge.Comme s'ils refusaient de rompre ce silence si apaisant.
Mon coeur s'était mis à battre à la chamade au moment où il avait posé les yeux sur moi,mais à son toucher la brûlure au niveau de mes réinstaller refit surface.
Comme ce faisait-il qu'il puisse faire réagir ainsi mon coeur par une simple caresse ?
Étais-je bel et bien folle ?
Seuls nos souffles se faisaient entendre dans la grande chambre où je dormais.
Il s'approcha doucement de moi il déposa un baiser juste en dessous de mon oreille.
Il me surprit par la douceur de ses gestes à mon égard.
Peut être que Aldo avait raison ? Peut être existait-il au fond de cet homme une âme ? Est ce qu'il avait tout bonnement été brisé par le destin qui lui avait été imposé ?

- Tu lui ressemble tellement,souffla-t - il.

Sa phrase n'avait pour moi aucun sens.J'aurais voulu lui demander de qu'il parlait mais il se figea.
Il se redressa tel un automate vide d'émotion.Le regard qu'il posa sur moi,à ce moment même,me glaça le sang.

Il avait changé.

Quelque chose dans ses yeux me fit peur mais je n'en montrai rien.
Dans son regard c'était allumé un feux brûlant de vengeance.

- Désormais soit tu te pliera aux règles soit tu en subira les conséquences,dit-il froidement.

Il se détourna de moi et sorti sans un regard.
Le silence chaleux qu'il y avait eu quelques minutes plus tôt avait fait place à un silence malsain.
Je posai ma main à l'endroit qu'il avait effleuré de ses lèvres tout en fixant l'endroit d'où il était sorti,tout en m'interrogeant sur ce qui venait de ce passer.