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Soyez plus fort que votre passé,le futur vous accordera peut-être une chance.

Ses questions à répétition m'avaient complètement rendu marteau,pourtant quand je l'ai vue sur le point de pleurer mon sang n'a fait qu'un tour.
Je ne sais pas par quel moyen j'étais devenu accro à cette fille en à peine une journée - à moins que je n'ai pas voulu me l'avouer plus tôt ? - mais le résultat était bel et bien là : je me refusais de la faire souffrir.
En y réfléchissant bien c'était complètement contrait à mon idée de base.Avant je voulais la voir pleurer et maintenant quand j'y étais presque arrivé - bien contre mon gré - ça m'a rendu fou à lier.
Elle n'avait pas l'air de m'en vouloir d'avoir été brutal avec elle parce qu'elle était revenue me cherchée. Pourtant,au moment même,quand je la contemplai à son insu,j'eu l'impression qu'elle était là sans être là.
C'était paradoxal,son corps était à quelques centimètres de moi pourtant son esprit avait l'air à des années lumières.Comment arrivait-elle a ainsi séparer son âme de son corps en un claquement de doigt ? Était-ce sa technique d'adolescente mal dans sa peau pour se protéger de l'extérieur ?
Je soupirai en me rendant compte que ma thèse était très certainement la bonne,et je soupirai une deuxième fois en me rendant compte que cette fois-ci c'était moi qu'elle cherchait à éviter.

- A quoi penses-tu ? Demandais-je contre mon gré.

Les mots avaient à peine pu être identifiés par mon cerveau que ma question avait déjà franchie mes lèvres.
Elle tourna sa tête,ornée de deux prunelles vides,vers moi.Elle semblait non pas triste mais soucieuse,ce qui provoqua de la peur en moi.

- Est-ce que tu m'utilises ? Me demanda-t-elle enfin.

Ses lèvres pulpeuses restèrent ouvertes comme figées dans l'attente d'une réponse.Elles me semblèrent si délicieuses que j'eus l'irrémédiable envie d'y goûter.

- Je ne penses qu'à t'embrasser et tu t'imagines que je t'utilise,dis-je d'une voix teintée de désir.
- Je ne suis donc par un pansement ?
- Un pansement pour couvrir quoi ?

Elle déglutis péniblement comme si elle hésitait à formuler à voix haute sa réponse.

- Une fille ?

Ce fut mon tour de déglutir et Dieu seul sait à quel point je crus que je n'arriverais jamais à avaler cette foutue salive.

Est ce que j'aimais Elisabeth ? Oui
Est ce qu'elle servait à me faire oublier Sonya ? Bien sûr que non

Pourtant j'eus la très nette impression de ne pas complètement dire la vérité sur le dernier point.
J'avais oublier Sonya depuis longtemps j'en étais sur mais les dégâts qu'elle avait causé en moi était bien là,intacts.
Peut-être qu'au fond j'espérais d'Elisabeth qu'elle passe de la pommade sur mon cœur éraflé par l'amour ?

- Je vois,murmure-t-elle face à mon absence de réponse,qui en était une en soit.
- Jamais je ne t'utiliserai
- Alors quoi ?

Je serai les dents.
Être mélodramatique à l'intérieur de moi même était une chose,l'avouer au monde entier en était une autre.

- TU N'AS PAS BESOIN DE FAIRE TON PUTAIN DE MAFIEUX SANS COEUR CRACHE LE MORCEAU BORDEL ! Crie-t-elle.
- Peut-être bien que j'espérais faire d'une pierre deux coups ?

Elle me jeta un regard qui voulait clairement dire de continuer.

- Je suis sûr d'avoir des sentiments pour toi mais putain tu ne sais pas le déchirement qu'il y a en moi ! D'un côté je te veux et de l'autre côté j'ai peur que tu sois comme elle !
- Comme qui ? Demande-t-elle d'une voix plus douce.

Je détournai le regard et fixai le paysage défilant sous mes yeux.

- Comme mon ex

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant