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J'ai peut-être trop de fierté pour l'admettre mais quand tu es parti tu m'as brisé le cœur.

De la honte,voilà ce que je ressentais au moment même,tandis que je me redressai.
J'avais envie de pleurer à chaudes larmes,tel un nourrisson.
Je ne comprenais rien,je ne comprenais pas pourquoi il avait réagi ainsi.Etait-ce une manière de m'humilier ? De me rabaisser ?
Je n'en avais aucune idée et je ne voulais même pas le savoir.
Je restai tout simplement dans ma chambre à attendre que les heures passent et je me rendis compte à quel point cette vie était horrible. J'étais en pleine santé,jeune et dans un pays inconnu pourtant je ne faisais rien de mes journées.Chaque soir je me couchais aussi inutile que je m'étais levée,tous les jours j'attendais impatiemment que les heures défilent tandis que je restais avachie sur mon lit.
Cette vie,ma vie,me sembla soudain inutile.J'avais envie de vivre,de sentir mon cœur battre dans ma poitrine,de me créer des souvenirs,de vaincre mes peurs et de faire,chaque jour,quelque chose de nouveau.
Enfin je retrouvai la motivation que j'avais perdue et me décidai de sortir de cette maison,m'aérer l'esprit et découvrir ce pays qui m'était inconnu.
J'enfilai un perfecto fleuri au dessus de ma tenue avant d'éteindre la lumière de ma chambre et de descendre.

Marches après marches,je compris malheureusement que je devais être très convaincante pour sortir de cette maison,palais doré dont j'étais,semblait-il,la princesse enfermée

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Marches après marches,je compris malheureusement que je devais être très convaincante pour sortir de cette maison,palais doré dont j'étais,semblait-il,la princesse enfermée.
Arrivée sur le palier, j'inspectai les parages puis, quand je constatai que la voix semblait libre je me dirigeais vers la porte avant de l'ouvrir.

C'est seulement une fois que je marchai dans les rues de la ville que je me rendis compte à quel point ça avait été facile.
Je n'avais pas eu droit à une armée de gardes ni même à,que sais-je,une troupe de violeurs enragés.
Pourtant je n'avais eu,fort heureusement,affaire à aucun des deux.
Après quelques minutes de marche,je m'installai à l'intérieur d'un café typique et commandai,dans un anglais qui par miracle fut compris,un chocolat chaud.
Tandis que je le vidai, savourant chaques gouttes, je compris à quel point je devais me ressaisir et profiter de chaque instant pour aider les gens comme Inga et Donatello.
J'allais profiter des événements auxquels j'étais obligé d'accompagner Vladimir pour trouver du soutien dans mes idées de grandeur.

J'allais devenir quelqu'un d'important en Russie.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant