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Ce n'était qu'une princesse le cœur brisé par son prince.

Il était parti.
Il nous avait simplement tourné le dos et pris la première voiture qu'il avait croisée.Il avait roulé vite comme pour s'éloigner le plus rapidement possible d'elle,de nous.
Et moi j'étais là sans avoir réellement choisi un camp.
Je n'étais ni pour elle ni pour lui,j'étais pour moi,pour le bébé dans mon ventre.
Retenant mes larmes,je pivotai pour faire face à ma sœur le visage impassible comme une statue de glace.

- Vous vous connaissez ? Demandais-je la voix brisée.
- Elisabeth ce n'est pas quelqu'un pour toi.
- JE T'INTERDIS DE FAIRE LA GRANDE SŒUR PROTECTRICE ! Hurlais-je en la pointant du doigt.TU ES PARTIE ! TU M'AS LAISSÉE SEULE ET MAINTENANT TU REVIENS ET TU CROIS SAVOIR CE QUI EST BIEN POUR MOI ?

Je lâchai un cris de rage,plein de ras-le-bol et de frustration.
Je tapai du pied tandis que je me dirigeai vers le salon,là où Vinchenso avait disparu quelques minutes plus tôt.
Il était assis dans un grand canapé un verre d'alcool à la main le visage perdu dans son passé.

Je ne comprenais rien mais ce que je comprenais c'était qu'il c'était passé quelque chose de grave.

- Vinchenso ?

Ma voix était hésitante presque fébrile alors que Vinchenso,lui aussi,semblait ailleurs.

- Vinchenso qu'est-ce que m'a sœur a fait ?
- Ce n'est pas le moment Elisabeth.
- J'ai le droit de savoir !
- NON TU N'AS AUCUN DROIT ! Hurla-t-il en laissant tomber son verre à terre.

Le verre brisé ressemblait tristement à ce que je ressentais à l'intérieur.

Il se passa une main sur son visage comme pour se calmer.

- Elisabeth tu sais que je t'aime énormément mais,il hésita quelques secondes,si elle de nouveau là c'est à cause de toi.

Mes yeux s'agrandirent d'eux-même.
Ma faute.
Vu sous cet angle,il était clair que c'était moi la fautive.Vinchenso avait raison,ma mère avait raison,ils avaient tous raison.

- Elisabeth,murmura-t-il en levant la main pour me toucher les cheveux.

Je me reculai brusquement en retenant toujours ces foutus larmes,qui semblait être à peu près tout ce qu'il me restait.
Je gravis sans m'en rendre compte les escaliers et me retrouvai sans réellement le vouloir devant la chambre de Vladimir.

Je voulais savoir.

La protégée du diable.Donde viven las historias. Descúbrelo ahora