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J'ai toujours dû me battre de toutes mes forces et c'est se battre qui a fait de moi ce que je suis.

Après la réponse de son père Vladimir  frappa de la paume des mains sur la table qui vibra à son franc contact.

- Polina est bien mieux Aldo,réplique la femme du parrain.
- Pas elle non plus père elles sont toutes deux au même niveau !
- Enfin Vladshik Polina est une dame d'une rare élégance.Je comprenne que tu ne veuilles pas aller avec Alberta mais Polina est si fantastique !

Tu sais ce qu'elle te dit Alberta ?

Je serrai le poing essayant de ne pas craquer en plein repas.
Ce fût assez difficile pour moi qui avait l'habitude de dire absolument tout ce que je pensais.
Depuis ma naissance je vivais dans l'ombre de ma soeur.Où que j'aille j'étais toujours comparée à mon aînée et à chaque fois c'était les mêmes remarques.J'étais condamnée à être la moins belle,la moins drôle,la moins gentille,la moins diplomate.
J'étais la moins.
Je pouvais tout faire rien ne changeait cela.
Alors j'avais décidé,comme j'étais visiblement abonnée aux critiques,d'être celle que je voulais vraiment.
S'en était fini des cours de danse pour être aussi gracieuse que ma soeur,des heures interminables d'étude pour égaler ses points,d'écouter ses conseils niveaux vestimentaire,... S'en étais fini.
De toute manière je n'avais jamais aimé être altruiste ou même sympathique.
Désormais j'étais franche,sans filtre et froide.Fière tel un aigle,noble oiseau du ciel,mon attitude donnait l'impression que j'étais méchante et sans cœur.

- Aldo s'il te plaît n'inflige pas sa présence à notre fils,dit-elle en me pointant de son index manucuré.

Je me levai dans un saut poussée par la colère,la flamme de la révolte dansant la cadence dans mon regard.

- J'EN AI MARRE OKAY ? PAS LA PEINE DE PARLER DE MOI COMME SI J'ÉTAIS PAS VIEILLE MOMIE ! TU PENSES QUE ÇA ME FAIT PLAISIR D'ALLER À CE STUPIDE BAL REMPLI DE STUPIDES RICHES ? NON MAIS VISIBLEMENT MON AVIS N'INTÉRESSE PAS ALDO ALORS T'ES PAS OBLIGÉE DE ME DESCENDRE C'EST PAS MA FAUTE SI T'ES TROP DÉBILE QUE POUR COMPRENDRE ÇA !

Je tirai ma chaise et,juste avant de sortir en claquant des talons sur le sol,je lui lançais :

- Pas la peine de me jeter un sort vieille sorcière je suis immunisée

Dans l'escalier la colère me consumait mais elle n'était là que pour cacher ma peine.
Mais ça personne ne devrait le savoir.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant