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Une femme qui connaît sa valeur ne mendie pas l'amour.

Ma bouche s'ouvrit d'elle-même quand mon cerveau comprit sa phrase.

Vladimir allait acheter toutes les tenues.
Celles haute couture et hors de prix.

- QUOI ! Criais-je de stupeur.

Il se tourna vers moi,le regard assassin,comme si le contredire en public ne m'était pas permis.
Pourtant,loin de me démonter,je continuai toute fois en baissant d'un ton :

- Tu ne penses pas exagéré un peu niveau dépense ?
- C'est mon argent que je saches ? Dit-il d'une voix glaciale,en insistant bien sur le "mon".
- Ça sert à rien d'acheter ces tenues je ...
- FERME LA ! Hurle-t-il coupant court à mes protestations.

Je le regardai,la bouche encore ouverte comme si mes paroles avaient été figées,avant de pincer mes lèvres.Si je n'avais pas eu peur de croiser Ivan j'aurais immédiatement tourné les talons et l'aurais laissé planter là. Malheureusement,plutôt que de partir la tête haute comme une reine,je restai immobile quelques pas derrière lui tandis qu'il passa à la caisse.
Pourtant,loin de moi l'idée de me laisser faire.J'étais une femme du vingt-et-unième siècle après tout pas une bonne épouse soumise.
Quand il finit de payer,il se tourna vers moi avant d'essayer de me prendre la main.

Non mais je rêve ? Il a du culot lui !

- Me touche même pas ! Sifflai-je tel un serpent avant de,poussée par l'agacement,sortir seule du magasin.

À peine éloignée de Vladimir que celui-ci me rattrapa immédiatement.Sa main agrippa mon poignet juste avant que je ne me retourne pour lui faire face.
Sa tête à quelques centimètres de la mienne,je distinguai sans peine ses yeux noircis par la rage et sa mâchoire carré crispé à son maximum.Je savais qu'il se retenait de laisser éclater sa rage pourtant je n'avais pas peur.Sa colère pouvait certes être comparée à un volcan pourtant je savais également au fond de moi qu'il ne me ferait rien.Peut-être avais-je tord d'être aussi sûre de moi ? Peut-être qu'après tout,dans une colère noire,il serait tel un animal de compagnie : près à morde son maître à la première occasion ?

Ma pauvre Elisabeth tu es la personne la plus inconsciente qui ait frôlé cette terre.

- Tu me pousses à bout,grince-t-il des dents.
- C'est une blague ? M'exclamais-je en osant la voix.T'as vu comment tu m'as parlé ?
- Plus jamais tu ne me contredis en public !
- Mais mon pauvre t'es complètement taré dans ta tête,dis-je en essayant de me dégager de son emprise tant bien que mal.

Ce qui n'eut comme effet que l'énerver encore plus,cependant,bien qu'il ait la force de me faire atrocement mal,il se retint et déserra légèrement sa main de sorte à ce qu'elle me retienne sans me faire mal.

- Plus jamais tu ne me parles comme ça Elisabeth je suis très sérieux
- MAIS VA TE FAIRE METTRE TROU DE CUL !TOI TU ME DIS TA GUEULE ET C'EST MOI QUI VAIS DEVOIR M'EXCUSER ? MAIS C'EST LE PLUS GROS GAG DE LA TERRE !

Dans un coup de sang je le sentis lâcher mon poignet avant d'agripper d'une main la frontière entre ma tête et ma gorge tenant ainsi mon visage en coupe tel un trophée.
Comme si plus rien d'autres n'existait,j'arrivais presque à entendre les battements de son cœur rythmé par la rage en étroite fusion avec le mien,dont le tempo était définis par la crainte.
Oui à l'instant même j'avais peur de lui et,une seule question me traversa l'esprit.

Qu'allait-il faire de moi à présent ?

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant