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Parfois les gens sont beaux.Pas à l'extérieur,pas dans ce qu'ils disent mais dans ce qu'ils sont.

Il ne me fallut qu'un dernier coup de reins pour atteindre l'orgasme le plus puissant que j'ai subis.

Je m'écroulai presque sur elle,me retenant uniquement à la force des bras.Je l'embrassai une dernière fois,avec toute la délicatesse dont j'étais capable,avant de me laisser tomber,sur le dos,à côté d'elle.
Tel une petite souris effrayée,elle vint se nicher dans le creux de mon bras.Elle posa sa tête sur mon pectoraux qui montait et descendait au rythme de ma respiration encore saccadée.

- Elisabeth je ...

Je ne savais même pas ce que je voulais lui dire.
Peut-être rien,ou peut-être tout,je n'en avais aucune idée.Je crains qu'elle me réponde parce que je n'avais même pas les mots pour exprimer ce que je ressentais pour la première fois.
Ou peut-être craignais-je justement ce que je ressentais ?
Tout était confus dans ma tête comme le dessin d'un enfant.Comme si l'enfant qui s'était éteint en moi une fois adulte resurgissait. C'était agréable et terrible à la fois,c'était terriblement agréable.

Heureusement pour moi,je sentis son souffle ralentir et,finalement,elle s'endormit la tête posée sur mon torse.

Je fus réveillé par un rayon de soleil rebelle,qui filtrait à travers la tenture assortie à l'ambiance féminine de la pièce.
Je sortis du lit,enfilant mon jogging de la veille,et la regardais une dernière fois
avant de rejoindre ma chambre.
Soudain,un éclair de lucidité me frappa de plein fouet.
Avait-elle été avec un autre homme ?

Je détournai les yeux de frustration,essayant de ne pas m'imaginer un autre homme que moi la toucher comme je l'ai touchée,avant de sortir de sa chambre.

Quand j'ouvris la porte ma chambre,à moitié endormi et à moitié fou de rage,j'eus la désagréable surprise de trouver,assise en tailleur sur mon lit,ma mère.

- Où étais-tu ?
- Ça te regarde ?

Furibond,elle se leva avant de s'exclamer :

- TU AS COUCHÉ AVEC CETTE CATIN ?
- Ça ne te regarde en rien.
- AS-TU OUBLIÉ SONYA ...
- ET TOI AS-TU OUBLIÉ QUI J'ÉTAIS ? La coupais-je.

Elle devint blême face au ton que je venais d'utiliser pourtant elle marcha vers moi.
Au moment où elle tendit la main pour me toucher,je me détournai d'elle.

- Je ne veux plus jamais que tu entres dans ma chambre sans ma permission,dis-je d'une voix glaciale.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant