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La beauté commence au moment où vous décidez d'être vous-même.

J'étais assise dans la bibliothèque depuis quelques heures quand on m'appela pour venir manger.
Au son de la clochette,je fermai le bouquin qui était sur mes genoux et le déposai dans ma chambre avant de rejoindre la salle à manger.
Dehors la nuit était tombée et le noir régnait maintenant en maître sur le domaine.
Dans la salle à manger,je n'aperçus pas Vladimir, j'avais beau me demander où il pouvait bien être je savais que jamais je ne formulerai cette question à voix haute.Il m'avait trop blessée pour ça.
Heureusement pour moi Tatiana posa elle même la question à son deuxième fils.

- Vinchenso où est ton frère ?
- Au sous sol

Quand elle devint blanche face à la réponse de son cadet je ne contrôla plus mes pieds,et malgré ma rancoeur je me dirigeai vers lui,attirée tel un aimant.

J'essayai d'être la plus discrète possible quand je me faufilai dans le dédale de couloirs.Je passai devant des dizaines de portes mais jamais aucune ne m'interpella,sauf celle là.
Elle était grande,en métal et prenait tout le mur du fond.
Au fond de moi je savais que derrière cette porte se trouvait Vladimir alors je l'ouvris le plus silencieusement possible, sans même savoir ce qui se trouvait derrière.
Quand l'écart fut assez grand pour me laisser passer je me faufilai à l'intérieur avant de m'adosser au mur.
Il était là,simplement habillé d'un short gris,et frappait avec force dans un sac de boxe rouge sang.
Ses mains,dépourvues de gants,étaient écorchées et saignaient à n'en plus finir, tapissée de rouge comme si ça avait été leur couleur originelle.
Il frappa de plus en plus fort,de plus en plus vite.
Il me faisait peur à l'instant même mais,prenant mon courage à deux mains,je m'approchai de lui avant de serrer mes bras autour de son buste,me collant contre son dos.
Je le sentis se raidir immédiatement,ne s'attendant certainement pas à ma présence,toutes fois sans se retourner.

- Tu me rends fou,dit-il froidement.

Je détachai de lui,prise de court.
Immédiatement après,il pivota sur lui même et commença à s'avancer vers moi.Instinctivement je reculai,j'avais beau avoir des sentiments pour lui je ne pouvais m'empêcher de le craindre un petit peu au fond de moi.Mais c'était normal n'est pas ? Qui ne craignerait pas Vladimir Ivanovich,chef de la mafia ? Personne ne saurait rester de marbre face à cet homme,aussi beau que terrifiant.
Perdue dans mes pensées je ne fis plus attention à mes pas et me retrouvai à terre sans comprendre ce qui c'était passé.Heureusement pour moi la moquette complètement en mousse me protégea l'arrière train.
L'ombre d'un sourire passa sur le visage de Vladimir,juste avant qu'il ne s'abaisse à mon niveau.
Il recouvrit de son immense carrure mon corps et je sus que s'il lâchait la pression qu'il exerçait avec les mains il m'écraserait,tel un insecte.

- Vla ... Vladimir,bégayais-je.
- Chut,dit-il en collant son doigt contre mes lèvres,tu es coupable inutile d'essayer de te défendre.

Soudain,sans que je m'y attende,il plongea sa main jusqu'au bas de mon ventre avant de capturer le ourlet de mon t-shirt et de le tirer vers le haut.Sans même demander mon avis,il me retira le bout de tissus, révélant ainsi mon soutien-gorge en dentelle rouge.

- Tu portes de la lingerie coquine,murmure-t-il d'une voix rauque à mon oreille.

Le rouge me monta aux joues tandis qu'il plongea sa tête dans mon décolleté.
Le contact de ses lèvres sur ma peau brûlante provoqua des décharges électriques dans tout mon être et,tandis que je fus prise d'une vague de sensation indescriptible,il en profita pour glisser sa main dans mon dos et de dégrafer le dernier morceau de tissus qui couvrait mon buste.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant