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Les personnes qui nous rendent heureux sont jamais celles qu'on pense.

La robe étendue sur le lit était d'une beauté à couper le souffle.
Bleu marine munie d'un corset en dentelle noire sur fond blanc c'était une véritable œuvre d'art.
Je l'enfilai devant le miroir sur pied et ajustait ensuite le bustier.
La ceinture incrustée dans la robe faisait office de frontière entre la dentelle et l'élégant tissu bleu.
Je n'avais jamais vu une si belle robe.
Mes cheveux libres se promenaient sur mes épaules dénudées tandis que j'enfilai des escarpins noirs à plateforme.Perchée dessus je gagnais facilement une dizaine de centimètres ce que je pouvais me permettre puisque je ne dépassais pas un mètre soixante trois.

Perchée dessus je gagnais facilement une dizaine de centimètres ce que je pouvais me permettre puisque je ne dépassais pas un mètre soixante trois

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Je sursutai quand Vladimir toqua à la porte déjà ouverte de ma chambre.
Il entre vêtu d'un costume bleu nuit assorti à ma robe.
Il arriva silencieusement derrière moi,on se regarda dans le miroir jusqu'à ce qui baisse le regard.
Il tira un collier de sa poche et l'attacha autour de mon cou nu.
Au bout de la fine chaîne d'argent étincelant pendait un pendentif garni d'un sapphire sombre entouré,telle une fleur,de diamants en forme de minuscule goûtes d'eau.
Je touchai le bijou du bout de mes doigts manucurés avec toute la délicatesse dont j'étais capable,comme si j'avais peur de le casser.

- Il est magnifique,murmurais-je.

Il me jeta un regard qui me fit perdre la raison juste avant de me devancer pour descendre.
Je le suivis en silence tandis qu'il m'attendait déjà au pied de l'escalier regardant dans la salle à manger.
Son père sortit de la grande pièce suivi de près par Vin qui sourit en me voyant.

- Elisabeth tu es magnifique,dit-il en me faisait tourner sur moi même.

Je rigolai à sa remarque pour cacher ma gêne.C'était une première pour moi d'être qualifiée de "magnifique". Généralement j'étais "adorable",mignonne tout au plus,la seule mannequin de la famille était ma sœur avec ses yeux verts claires et son carré plongeant noir.
C'était une femme,une vraie,pas un enfant comme moi.

- Laisse la à ton frère Vinchenzo,grommela son père.

Je rigolai pensant que c'était une blague mais quand je vis la tête décomposée de Vin et le sourire de vainceur de Vladimir je me dis qu'il devait y avoir une part de vérité derrière la plaisanterie.

- Ne traînons pas,me dit mon cavalier tandis qu'il ouvrir la porte.

Il passa devant les gardes comme s'il ne les avait pas vu avant de se diriger vers une voiture de luxe noire.
En dépassant les hommes postés comme des statues je leur glissai :

- Bonne soirée

Avant de rejoindre Vladimir laissant derrière moi les hommes surpris.
Eux aussi devait faire parti du décor.C'est tellement dommage de finir comme Vladimir et sa famille,aussi peu reconnaissant envers ceux qui travaillent pour eux.

Il m'ouvrir la portière me laissant rentrer en première dans la voiture.Quand il fut assis à côté de moi,il claqua la porte dans un bruit sourd.
La chauffeur commença immédiatement à rouler,sortant de la grande propriété,ma prison dorée.
Quelques minutes plus tard je captai son regard dans le rétroviseur et le reconnu immédiatement.

C'était mon sauveur,celui qui avait empêché Ivan de me violer sur la banquette arrière.

- Oh mais je vous connais,dis-je,vous êtes heu attendez j'ai votre prénom sur le bout de la langue.Carl ! M'exclamais-je.

L'homme d'âge mûr eu l'air surpris que je me souvienne de lui mais très vite il se ressaisit et me répondît :

- C'est exact mademoiselle.

A son surnom,je sentis Vladimir déposer sa main sur la mienne qui était à plat sur la banquette vide qui me séparait de mon kidnappeur.

- Je n'ai jamais eu l'occasion de vous remercier d'être intervenu
- Avec plaisir,me sourit-il avant de se concentrer sur sa route.

Je fixai le paysage obscure défilé jusqu'à ce que Carl se gare devant une immense maison,presque aussi grande que celle où séjourne la famille Ivanovich.
Notre chauffeur sort immédiatement et ouvre la portière de Vladimir qui sort à son tour.
J'ai à peine mis le pied hors de la voiture que Vladimir est déjà collé à moi,me prenant par la taille.
Au contacte de sa paume sur mon bassin une chaleur intérieur se réveille.

- Attend je veux dire aurevoir à Carl
- On a pas le temps,s'oppose-t-il en grognant.

D'un pas rapide il m'entraîne avec lui devant la grande porte que deux domestiques nous ouvre.
Je ferme les yeux et souffle un grand coup avant de les réouvrir.

Quand il faut y aller faut y aller.

La protégée du diable.Where stories live. Discover now