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Je me perds entre ce qu'ils attendent de moi et ce que je suis vraiment.

Elle n'était pas revenue de la nuit.

Debout derrière mon bureau,je regardais par la fenêtre les mains croisées dans mon dos.
Mon frère était silencieusement assis dans un coin de la grande pièce, dans un grand fauteuil en cuir brun.

- T'es un trou de balle,finit-il par briser le silence.

Je ne me retournai même pas, il avait raison.

- J'en ai parlé à Polina,elle n'aurait pas dû ainsi venir à un dîner où elle n'était pas invitée.
- Non mais Vladimir t'es complètement débile ? C'EST DE TA FAUTE C'EST TOI QUI AURAIT DÛ PRENDRE SA DÉFENSE.

Encore une fois il avait raison.J'aurais dû réagir,rétablir la vérité,mais j'étais Vladimir Ivanovich je n'avais pas le droit de faire un scandale en plein rendez-vous professionnel.

- J'ai des devoirs Vinchenso,je ne suis pas n'importe qui,je ne peux pas faire ce que je veux.
- Arrête un peu Vladimir toi et moi on sait très bien que le fait d'être le chef de la mafia ne t'a jamais empêché de faire ce que tu voulais.
- Tu n'en sais rien,répondis-je froidement.

Mon frère ne comprenait pas tout les sacrifices que j'avais dû faire,tout ce que je regrettais était pesant mais je devais vivre avec.
J'avais un ordre à faire régner pour éviter le chaos et pour faire régner l'ordre je n'avais pas le droit de montrer trop d'émotion en public pour quelqu'un.
Si les gens savaient à quel point Elisabeth était importante pour moi,elle aurait été une cible de choix pour tous mes ennemis.
Un coup porté à ma porte me sortit de ma rêverie.

- Vy mozhete vvesti (Entrez)

Un de mes hommes de confiance s'avança jusqu'à mon bureau et déposa sur ce dernier un bracelet.

Elle a été enlevée.

De rage je donnai un coup de pied dans mon siège qui alla s'écraser contre le mur.

Mon frère qui s'était avancé,regarda le bracelet en perles nacrées posé sur mon bureau.
Quand il comprit ce que cela voulait dire il souffla avant de fermer les yeux.

- On va la retrouver Vladimir

Dans un geste sec,j'ouvris le premier tiroir de mon bureau et en sortis un neuf millimètres que je fis glisser jusqu'à mon frère.
Avant qu'il ait pris l'arme devant lui,j'en avais déjà sortie une autre pour moi.

- Vladimir tu as des hommes pour le sale boulot.
- C'est d'Elisabeth qu'on parle,je vais retrouver ce salopard et il priera pour que je le tue.
- Ah l'amour quelle sale maladie.

Celui qui a fait ça n'aurait jamais dû s'en prendre à Elisabeth.J'avais beau me disputer avec elle,je l'aimais et on ne touche pas à ceux que j'aime.

- Mon frère,nous partons à la chasse.

- Mon frère,nous partons à la chasse

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La protégée du diable.Where stories live. Discover now