54.

157K 9.4K 218
                                    

Ils me jugent comme s'ils étaient mieux,tout le monde croit marcher droit au pays des boiteux.

Je ne dois pas me retourner,je ne dois pas.

J'avais beau savoir que je ne devais pas,que j'avais d'autres choses à faire plutôt que régler cette crise,je ne pensais qu'à demander à mon chauffeur de changer de direction pour aller la retrouver.
Heureusement pour moi,au moment où j'allais craquer,la voiture se gara devant un bâtiment désaffecté.Je repris très vite mes esprits,refoulant Elisabeth dans un coin de mes pensés.
Mon employé m'ouvrit ma portière avant que je ne sortes de la voiture.
Mes chaussures fraîchement cirées rentrèrent en contact avec le gravier,faisant du bruit à chaque pas fait.
Je ne saluai même pas les hommes,mes hommes,quand ils m'ouvrirent la grande porte en acier,je ne fis que rentrer dedans.Le hangars baigné d'une clarté artificielle était rempli de mes mafieux les plus haut placés,après tout tous les mafieux n'avaient pas le droit de me fréquenter.Sur mon passage tous s'écartèrent,j'étais comme un requin au milieu d'un banc de poissons.
Au milieu une simple chaise en métal et,assis dessus,un ennemi du gang,de mon gang.Son œil droit commençait déjà à virer au mauve,le sang était entrain de se coaguler sur sa lèvre fendue pourtant il arrivait encore à me regarder de haut.

- Tu es en retard,ta pute t'a trop retardée.

Je m'approchai de lui tranquillement d'un air désinvolte,je lui tournai le dos juste qu'à ce qu'il ajouta :

- Où alors est ce que tu commencerais à développer des sentiments pour une de tes chiennes ?

Sous la rage je fis volte face avant de lui abattre mon poing sur sa joue déjà martyrisée.Sa chaise bascula sous la violence de ma poigne et elle tomba,l'emportant avec elle.
Je claquai des doigts et des larbins vinrent redresser sa chaise.Je me penchai avant d'appuyer mes mains de sur chacun des accoudoirs,je plantain mon regard dans le sien et,malgré le fait qu'il le soutienne,je pus discerner dans ses yeux un début de frayeur.

C'est mauvais pour toi mon ami,ne t'a-t-on jamais appris qu'il ne fallait pas craquer devant l'ennemi ?

- Je veux savoir où je peux trouver ton chef
- Tu ne le sauras jamais,ricane-t-il.

Je le redressai avant de pincer l'écart entre mes deux sourcils à l'aide du pouce et de l'index.
Je n'aimais pas devoir répéter les choses,j'étais impatient.
Je dégainai mon trente-quatre millimètres avant de le pointer avec.

- Je veux des réponses.

Il rigola me faisant davantage perdre patience.
Je descendis mon arme,qui stagnait au niveau de sa tête,et pointai sa cuisse gauche.

- Tic tac,murmurais-je.

Face à son sourire provocateur,je tirai dans sa jambe.
Un hurlement de douleur suiva mon coup de feux,puis une coulée de sang vermeille.
Son rictus de triomphe laissa place à une mine douloureuse.

- J'attends des réponses.

À mon grand étonnement,il resta plongé dans son mutisme et je logeai une deuxième balle mais cette fois dans son avant bras,malgré un certain respect pour cet homme fidèle à son patron.

Pourtant je savais que ça n'allait pas durer quand un de mes hommes amena une pince de mécanique.

La protégée du diable.Where stories live. Discover now