Chapitre 9

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Le bourdonnement de mon portable qui vibre contre mon oreille me fait sursauter.

– Mmâllo ?

– J'te réveille ?

J'étouffe un bâillement, jette un coup d'œil à la pendule et me redresse, ébahie.

– Euuuuuh... C'est possible, avoué-je à Pauline avec une grimace honteuse.

– À deux heures de l'après-midi ?! s'étonne-t-elle, sachant que les grasses matinées ne font pas partie de mes habitudes.

Je m'extirpe du canapé en me passant la main sur le visage. Après avoir fait le ménage de l'appartement de fond en comble ce matin, je me suis échouée sur les coussins pour me poser quelques minutes. Je n'arrive pas à croire que je me sois endormie pendant près de trois heures !

– Tu as fait la fête hier ?

– Même pas... J'avais probablement du sommeil à rattraper.

– Mouais, rigole-t-elle. Tu es sûre qu'il ne s'est rien passé ?

– Je suis juste allée au bowling.

– Toute seule ?

– Avec mes collègues...

– Des mecs ? insiste-t-elle.

On peut vraiment compter sur ma meilleure amie pour essayer de me tirer les vers du nez !

– Pas que, dis-je sans développer.

– Des meufs avec qui tu es rentrée ?

Je soupire.

Pourquoi je suis pote avec elle, déjà ?

– Pauline...

– Quoi ?! s'indigne-t-elle. Je me renseigne, c'est tout. Mais bon, clairement, si tu ne réponds pas, c'est un aveu.

– Tu es infernale ma pauvre.

– Bref, c'est qui ?

– Ce n'est personne, Pauline. Il ne s'est rien passé, vraiment !

– Rien de rien ?

Mon silence me trahit.

– JE LE SAVAIS, s'écrie-t-elle au téléphone que j'écarte vivement de mon oreille.

– Il ne s'est rien passé de concret.

– Oh ? Oh, répète-t-elle perplexe. Ooooh ! s'exclame-t-elle après quelques secondes, semblant comprendre.

Elle part d'un petit rire.

– Tu n'as pas couché avec elle !

­– Mmhh.

– Ah ! La meuf trop frustrée !

– Mais tu arrêtes, oui ! Je vais raccrocher !

– C'est elle qui ne voulait pas ?

– Tu m'emmerdes !

Je coupe la communication et n'ai pas le temps de dire « ouf » que mon portable vibre à nouveau dans ma main.

– Bon, tu m'appelais pour quoi à la base ? demandé-je en décrochant.

– Humpf, fait-elle boudeuse. Je pensais t'inviter à la maison ce soir, mais je ne sais plus trop si j'ai envie.

– Bien sûr, bien sûr. Je viendrais avec plaisir mon petit poulain d'amour.

– Mouais, rattrape-toi vilaine. Arrive quand tu veux.

Hating, Craving, FallingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant