Chapitre 27. « La collision de deux êtres »

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~ Leah ~

Mes yeux s'émerveillèrent devant une aussi belle architecture. Une immense tour, entièrement recouverte de verre, s'élevait devant moi. On aurait pu confondre ce bâtiment avec un gratte-ciel tant sa hauteur était impressionnante. Les rayons de soleil qui rencontraient ces gigantesques vitres rendaient l'édifice particulièrement scintillant, même en fin d'après-midi.

Azura avait eu raison de me dire que je ne pouvais pas la rater.

Je ne pourrais jamais assez les remercier, son mentor et elle, de m'avoir indiqué la direction de la Tour des Entraînements, étant donné que mon mentor s'était lâchement éclipsé à la fin du cours de Mr Cake, sans me laisser le temps de lui demander le moindre renseignement.

Ne voulant pas arriver en retard, je me précipitai à l'intérieur du bâtiment. La démesure de l'Union des Dons ne m'étonnait presque plus et cet endroit ne faisait pas exception à la règle. L'entrée était très soigneusement décorée, un énorme lustre doré surplombant la pièce. Sur la droite, deux jeunes femmes très belles étaient assises derrière un large comptoir fabriqué dans un bois de couleur beige, ce que je présumais être l'accueil de l'endroit. L'espace d'un instant, je crus m'être trompée de lieu et avoir confondu ma destination avec un hôtel cinq étoiles. Seulement, l'écriteau « Bienvenue à la Tour des Entraînements » au-dessus des têtes des hôtesses d'accueil me prouvait que ce n'était pas le cas.

Essayant de me rappeler toutes les informations qu'il m'avait donné, je me dirigeai vers elles.

— Bonjour, me salua une blonde avec de grands yeux verts, est-ce que vous avez besoin d'un renseignement ?

— Oui, je ne sais pas par où passer pour rejoindre la salle de mon mentor, avouai-je d'une petite voix en lançant un regard aux différents escaliers et ascenseurs présents à quelques mètres de là. Est-ce que vous pouvez m'aider ?

— Oui, bien sûr ! Il me faut simplement son nom.

Et, à ce moment-là, je me rendis compte que je ne connaissais toujours pas le prénom de Bad Boy. D'ailleurs, cela ne changeait pas grand-chose à mon existence puisque je n'avais pas l'intention de l'appeler, que ce soit oralement, mentalement, ou bien par téléphone, s'il avait le malheur de me passer son numéro pour diversifier ses manières de m'harceler.

— Euh, c'est le... le meilleur élève de l'académie... Monsieur Priest ? tentai-je.

— Ah oui ! s'exclama-t-elle, son visage s'éclairant à l'évocation du nom de famille de mon mentor, me prouvant encore une fois que tout le monde savait qui il était. Passez ce couloir à votre droite et empruntez la grosse porte blanche avec la poignée dorée. Elle vous fera entrer dans la salle des ascenseurs, continua-t-elle avec un immense sourire. Est-ce que vous connaissez le code pour ouvrir l'ascenseur ?

— Oui, merci beaucoup ! Bonne fin de journée.

— Bonne fin de journée à vous aussi, passez une bonne séance en compagnie de votre mentor !

Je préférai ne pas répondre à la deuxième partie de sa phrase.

Grâce aux informations de la femme, je trouvai facilement la salle des ascenseurs et entrai rapidement le code nécessaire dans celui qui portait le numéro un. Ce dernier étant situé tout au fond de l'immense pièce, je fus surprise de constater le nombre impressionnant d'ascenseurs placés contre les murs tout autour de moi. La salle, déserte, était si silencieuse que j'entendais mon cœur battre régulièrement contre mes tempes. Cependant, dès que les portes métalliques s'ouvrirent, il manqua un battement, voire deux.

— Tu es en retard, Leah. Il est précisément dix-huit heures trente-et-une, on avait pourtant dit trente pile.

Je fis de mon mieux pour ignorer ce commentaire indésirable. Un large sourire satisfait sur les lèvres, Bad Boy me suivit du regard tandis que je pénétrais dans l'espace confiné. Appuyé nonchalamment contre une des parois recouvertes de miroirs, mon mentor ne ratait pas le moindre de mes mouvements alors que je me plaçai le plus loin possible de lui. Les portes se fermèrent si soudainement que je sursautai. La tension dans l'air était indiscutablement palpable.

Hypnose, tome 1, Notre Rencontre. | ✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant