Le mystère de Poudlard tome 2

Chapitre 3 : La fin de l'été

Le repas fut agréable, tout le monde avait des choses à raconter et semblait heureux. L'ambiance chez les Weasley était toujours chaleureuse, le repas toujours délicieux et les personnes adorables. Ginny nous raconta qu'elle avait hâte d'entamer sa quatrième année, et qu'elle avait même un copain. Ron se contenta de dévorer le plat de frites et de dinde et ne prononça pas un mot. Fred et Katie se lançaient je ne sais combien de regards ce qui me poussa à rire en silence avec George.

-Resservez-vous les enfants, je ne veux pas de restes ! Lança Molly à la fin du repas.

-Je vais reprendre du gâteau !

-Ron, quand est-ce que tu arrêteras de manger ?

-Quand tu arrêteras de bécoter Katie à longueur de journées Fred. Railla-t-il en se resservant quand même.

-Les lettres de Poudlard ne devraient pas tarder, mais nous n'aurons pas grand-chose à racheter. Poursuivit Fred pour détendre l'atmosphère.

-En effet, nous aurons surtout besoin de parchemins et de plumes neuves !

-Oui et de nouveaux manuels !

-La fin du mois peut attendre, profitons des vacances avant de penser à la rentrée !

Je n'étais pas vraiment d'avis avec eux, j'avais au contraire hâte au 1er septembre pour parler avec Drago. Je ne pensais qu'à lui toute la journée, et à l'état dans lequel j'allais le retrouver. J'étais aussi impatiente de retrouver l'ambiance de Poudlard, l'odeur des livres, les buffets, les sorties à Pré au Lard, la bibliothèque, le Quidditch, et de savoir Hugo à mes côtés.

Après une bonne douche, nous étions tous les quatre assis en tailleur dans la chambre des jumeaux, à manger des dragées surprises et à rire de tout et de rien. Mes amis m'avaient manquée. C'était bien, jusqu'à ce que Fred ait la bonne idée de jouer à action ou vérité. Je détestais ce jeu, il n'apportait que des problèmes. Mais tout le monde semblait enthousiaste alors je souriais et acceptais.

-Katie, action ou vérité ? Lança Fred.

-Vérité.

-Est-ce que tu m'aimes ?

George et moi roulions des yeux, qu'est-ce qu'ils étaient niais ces deux-là !

-Sincèrement ! On est censés poser des questions un peu pimentées ou dont on ne connait pas la réponse. Râlais-je en levant les yeux.

-Je suis d'accord.

-Merci George.

-Très bien, alors la réponse est oui. Maintenant Louise, action ou vérité ?

J'hésitais longuement, je ne savais pas ce que mon amie avait en tête. Mais elle connaissait déjà tous mes secrets après tout, alors je choisis vérité. Que voulait-elle savoir de moi ?

-Est-ce que Drago et toi vous avez déjà...

-Katie !

Je lui lançais un oreiller à la figure et sautais sur elle, les joues en feu. Nous partions dans un fou rire et une bataille d'oreillers s'ensuivit, au moins j'avais esquivé la question. Je riais à gorge déployée en frappant George, des plumes s'envolèrent. La chambre était sens dessus dessous, mais une chose était certaine, je me sentais heureuse et insouciante le temps d'une soirée.

-Alors, tu voulais me parler de Drago ? Demanda George en refermant la porte sur Fred et Katie, qui allaient se coucher.

Nous nous dirigions vers la chambre vide de Percy et je m'affalais sur le canapé.

-Oui, on est au calme on peut en discuter.

-Je t'écoute.

Il s'affala à mes côtés et me regardais avec des interrogations dans les yeux.

-Comme tu le sais sûrement, Drago n'a pas une vie facile. Il vit seul avec son père depuis plusieurs années et il lui mène la vie dure. Il le frappe et passe son temps à lui imposer ses exigences, ses idéologies. Il a baigné dans les reproches et les avertissements à propos des moldus ou sang-impurs. Tu sais être un Malefoy c'est tout un protocole à respecter !

-C'est typique en effet, Lucius n'a pas la lumière a tous les étages.

-Mais Drago a mûri et construit ses propres opinions, il n'a plus cherché à suivre son père. Depuis qu'on sort ensemble, Drago prend des risques et apparemment son père lui met la pression. Bizarrement il le frappe plus régulièrement et plus fort. Je crains qu'il ne soit au courant...

J'eu un hoquet, rien que d'en parler j'avais envie de pleurer, j'étais tellement inquiète. Mais George le compris très vite et passa un bras autour de mes épaules. Je posais ma tête sur la sienne. Cela faisait du bien d'extérioriser.

-Et alors ça ne va pas fort entre vous ?

-Tout va à merveilles, il est venu chez moi une dizaine de jours et nous avons passé de très bons moments. Mais depuis sa lettre je lui ai conseillé d'espacer les prochaines et de prendre ses distances pour éviter les soupçons de son père. Il ne m'a pas répondu du coup. Et d'un côté ça m'attriste, même si c'était ma volonté. Je crains l'avenir de notre couple, je veux le protéger même si ça implique...