Le mystère de Poudlard tome 2

Chapitre 4 : 2ème chance pour Hugo

Drago Malefoy se pavanait, mains dans les poches, regard perdu, sans aucune expression sur le visage, dans les rues du chemin de Traverse. Et je ne pouvais même pas aller lui parler, parce que juste derrière lui, c'était Lucius Malefoy que l'on voyait se pavaner, quant à lui d'un air confiant, serein, presque fier. Il me glaçait le sang, je détournais rapidement le regard, mes chaussures semblaient très intéressantes d'un seul coup.

-Tout va bien ? S'enquit George à qui je ne pouvais rien cacher.

-Pas vraiment non...

-Je sais ce que ça doit te faire, je n'imagine pas la douleur qu'on peut ressentir lorsqu'une personne veut empêcher deux êtres qui s'aiment de rester ensemble. Mais dis-toi qu'à Poudlard, vous pourrez vous voir autant de temps que vous voulez.

Je soupirais, George avait le don de me dire ce que j'avais besoin d'entendre. Son regard ténébreux me fixait quelques instants, il souriait. Il avait très bien compris la situation lui au moins, et je savais que personne ne pourrait en faire autant. J'avais compris une chose cette année, dans la vie, il ne faut pas uniquement se reposer sur les autres, mais savoir avancer par soi-même et assumer ses propres choix. Tant pis si Fred, ou Katie ne comprenait pas mes choix, mes opinions, mon bonheur, je devais continuer sur mon propre chemin, même si ça signifiait tourner définitivement la page. L'année dernière m'avait appris beaucoup sur moi-même, j'avais découvert des parties de moi que je ne connaissais pas encore, mais également réalisé que j'étais très sensible, et qu'un moindre évènement pouvait me bouleverser.

-Tu as raison, mais je connais Lucius. Il ne s'arrêtera pas là, il serait capable de demander à quelqu'un à Poudlard de surveiller si Drago m'approchait. Et je ne veux plus qu'il souffre... Il est malmené, n'a jamais eu d'amis ni d'amour paternel. Je ne veux pas être la cause de ses douleurs.

-Moi je pense plutôt qu'il a besoin de toi Louise. Peu importe ce que ça lui coûte.

-Tu m'as l'air bien informé sur lui depuis quelques temps. On dirait que tu connais ses sentiments, ses volontés et ce qu'il pense vraiment. Dis-je en fronçant les sourcils.

-Non, je suppose simplement des choses... En prenant mon exemple, et ce que je serais prêt à faire pour la fille que j'aime. Alors je suppose que c'est pareil pour Drago.

-Angelina a de la chance tu sais.

Il ne répondit rien, son regard était étrange, il ne parlait pas comme d'habitude... Une drôle de lueur brillait dans ses yeux, indéchiffrable. Mais je décidais de ne pas m'attarder sur des choses futiles et commandais une deuxième glace. Le soleil me brûlait la peau, j'étais bien et oubliais mes soucis pendant un instant. Aucun de nous ne repris la parole, un silence gênant s'était installé entre nous, chose qui n'arrivait jamais.

-Tout va bien George ? Demandais-je d'un air malicieux. Trop occupé à penser à ta copine ?

J'essayais de détendre l'atmosphère, mais apparemment il n'avait pas envie de rire. Il roula des yeux et sirota son jus de citrouille. Je le contemplais quelques instants, sans comprendre.

-Bon, je vais rentrer, tu m'as l'air de quelqu'un qui a besoin d'être seul. Et Hugo doit m'attendre...

-Non attends !

Il s'était levé et me retenais le bras, le regard sérieux.

-Il faut que je te donne ça, ouvre-le seulement chez toi !

Il m'embrassa sur la joue et je pris la direction de la banque, devant laquelle je devais retrouver Hugo et mon père. Je me demandais bien ce que George m'avait donné, il avait l'air ailleurs à la fin de la journée, cela ne ressemblait absolument pas à George Weasley, que je connaissais par cœur.

Salut, je fais de mon mieux pour respecter ta décision mais c'est très difficile. Ne pas pouvoir t'écrire et penser sans cesse à toi m'est insupportable. Et je t'assure que la dernière chose dont j'ai envie c'est que tu t'éloignes, tu as mal interprété mes propos. Cependant, maintenant que mon père surveille le destinataire de mes lettres, c'est la dernière que je t'enverrai avant la rentrée. Je l'ai d'ailleurs fait parvenir à Weasley par sécurité, je l'ai chargé de te la donner dès qu'il te verrait. Je ne peux pas trop en dire, ni mentionner quelconque information mais on se voit à la rentrée, ça c'est certain. Ne réponds pas à cette lettre. Je peux juste te dire que je vais mieux, ne te fais pas de soucis.