Chapitre 17 :

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PDV Louane

M'étirant doucement, je regarde avec un sourire mon réveil : 11h28. Comme ça fait du bien de me lever tard. La semaine m'a paru si longue. Je ne pensais pas qu'y pouvait se passer autant de chose en si peu de temps. J'ai eu le temps de faire la guerre à un gars, de me faire engueuler par une prof de maths complétement folle, de me faire une amie, de détester encore plus Jeremy qui a fait du mal à une fille, de parler à cette fille, de la trouver étrange, de la trouver sympathique et marrante, j'ai commencé un programme pour lui faire oublier le connard, d'apprendre que je vais faire l'activité dont j'ai toujours rêvé, apprendre que dans cette activité je suis avec Jeremy, j'ai fait une grosse gaffe sur l'ambition de mon ennemi, celui-ci m'a haïe, je l'ai ignoré, puis j'ai décidé de ne plus lui faire la guerre. Bref tout cela en 5 jours. Heureusement que j'ai tout le week-end pour récupérer et chasser tous les émotions de la semaine !

Je descends tranquille pour prendre mon petit déjeuner. Ma mère est déjà réveillée et pour la première fois depuis la rupture avec mon père je la surprends avec un grand sourire.

-Qu'est-ce qu'y se passe ? Demandais-je en souriant à mon tour

-J'ai une bonne nouvelle !

Alors je lui fais un bisou sur la joue et m'assoit à côté d'elle

-J'écoute ! Dis-je enjoué

-J'ai trouvé un travail !

Avant ma mère travailler dans un petit magasin de vêtement avec mon père où il était tous les deux gérants de la boutique. Lorsqu'ils ont divorçaient, ma mère a décidé de laisser la boutique à mon père et a dit qu'elle préférer partir loin d'ici. Mon père est donc resté en Normandie, tandis qu'avec ma mère nous sommes monté jusqu'au Ardenne.

-Oh cool, et c'est quoi ? Demandais-je heureuse pour elle

-Vendeuse dans une petite épicerie, pas terrible je sais, mais c'est temporaire.

Ma mère a toujours eu peur du jugement que je pouvais porter sur elle. Elle s'est touchée donné à 200% pour que j'aie la meilleure des vies et que je sois fière d'elle. Alors en souriant, je lui vole un petit bisou sur la joue et je pars faire chauffer mon chocolat chaud.

-Et t'es horaires sont comment ? Demandais-je tout en attrapant du pain

-Bien ! Je travaille du mardi au vendredi, de 9h à 17h et la patronne m'a prévenu que de temps en temps peut-être que je devrais faire quelques heures supplémentaire le samedi mais très rarement. Le lundi je pourrais me consacrer entièrement à toi et le week-end aussi !

Autre petit truc, ma mère a terriblement peur que je me sente mal ici : d'où les cours de théâtre et l'envie d'être toujours disponible pour moi. J'avoue que ces efforts me font plaisir mais je suis consciente que je ne lui facilite pas toujours la tâche.

-Cool ! Bon, et il se trouve où cet épicerie ?

Toute souriante, ma mère se lève pour me répondre

-Veux-tu y faire un petit tour cet aprèm ? Ce n'est pas du tout loin

Alors j'acquiesce et déjeune pendant que ma mère va se laver.

Comme convenu, dans l'après-midi nous partons à pied direction le futur lieu de travail de ma mère. Posant un pied dans la rue, je me force à mémoriser la route afin de pouvoir rendre visite à ma mère régulièrement. Je sais qu'elle se sent seul, et je ne veux pas la laisser tomber.

-Tu verras, commence ma mère, la patronne est très sympa ! Elle m'a prévenu que les temps étaient durs et qu'elle avait besoin de toute ma motivation.

Nous arrivons assez rapidement devant une petite épicerie au coin d'une rue. La toiture marron contraste avec le gris de la façade. Face à nous, une petite vitrine laissant apercevoir toute sorte de produit. Ma mère me regarde comme pour savoir ce que j'en pense, ayant peur du jugement que je pourrais avoir. Alors pour la rassurer je lui souris et sans perdre de temps nous avançons vers le magasin. Une petite Cloche retentit quand nous ouvrons la porte et une voix enjouée s'exclame quand nous rentrons "Bonjour !" Je lève les yeux vers une dame, la trentaine d'année, qui se trouve derrière un petit comptoir. Ma mère souriante, vient se présenter et d'une façon poli elle commença:

-Bonjour, je suis Madame Lorda , la nouvelle... Aussitôt la gérante du magasin la coupa souriante

-Ah oui madame Lorda Que faîtes-vous là?

-Je montre à ma fille ou je vais travailler. La dame porta son attention sur moi ne semblant pas m'avoir vu auparavant. Alors poliment elle me tend sa main en souriant :

-Enchanté, je suis la gérante du magasin. J'acquiesce signe que je savais. Puis elle nous invita à découvrir les lieux du magasin. Alors sortant de derrière son comptoir je pus apercevoir la jolie jupe noir qu'elle porte. Avançant d'un pas sûr vers le fond du magasin elle annonça "je vais vous montrer les réserves, vous gagnerez comme ça du temps pour lundi" Ma mère exquis un petit sourire et nous suivons la dame.

Nous sommes resté une petite demi-heure, le temps de discuter et de nous expliquer deux trois trucs. Nous sortons finalement, et ma mère se tourne précipitamment vers moi :

-Alors ?

-La dame a l'air super sympa ! Et sinon, le magasin a l'air pas mal. Mais il n'y a pas l'air d'avoir beaucoup de monde j'espère que ça marche bien quand même. Répondais-je avec sincérité. Je n'ai pas envie que ma mère se retrouve de nouveau à la rue deux mois après car le magasin a fait faillite. En même temps est-ce possible dans un si petit village de ne pas réussir à vendre des carottes ? Oubliant cette pensée ma mère me prévient:

-il n'y a pas de risque. Puis comme je te l'ai dit, c'est provisoire. Connaissant ma mère par cœur, je la soupçonne de préparer quelque chose d'autre

-Et que voudrais-tu faire après ? Demandais-je mine de rien

-Oh je ne sais pas... Pas de doute possible : ma mère mentait. Elle est une très mauvaise menteuse et même quand elle voulait me faire des surprises j'arrivais toujours à savoir. Je me souviens un jour de printemps. Ma mère m'obliger, alors qu'on était le soir, d'aller m'habiller. J'avais finis par comprendre qu'une surprise m'attendait. Alors, j'ai couru m'habiller en posant milles et une question pour essayer de savoir. A chaque fois ma mère me répondait le contraire, mais comme je savais qu'elle mentait j'ai vite compris qui était ma surprise. Et je dû joué la surprise quand mon cousin, que je vois rarement à cause de la distance, est arrivé chez moi. Je décide de changer de sujet, voyant que ma maternelle ne me répondra pas.

« 10/01 : Cher journal,

Ma vie a définitivement changé. Nouvelle région, nouvelle ville, nouveau appartement, nouveau lycée, nouveau ami, nouveau ennemi, nouveau travail... Je crois bien que plus jamais ma vie pourra redevenir comme avant. Dommage. Je vais alors essayer de m'adapter à cette nouvelle vie qui s'impose à moi.

Lou.»

Mon voisin de classe [terminé]Where stories live. Discover now