Chapitre 18 :

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Bip, bip, bip... Nouvelle semaine. Tout va recommencer comme celle d'avant et la répétition durera jusqu'en juillet. Non motivé je me lève lourdement et pars déjeuné dans la cuisine. Pour la première fois, ma mère me rejoint pendant que prends mon petit déjeuner

-Prête pour ton premier jour de travail ? Demandais-je

-Oui, plus que tout ! Ce soir tu finis à quelle heure ? Ne connaissant pas encore mon emploi du temps par cœur je regarde sur mon carnet

-Dix-sept heures. Dis-je en mangeant mon bout de pain

-Veux-tu que je vienne te chercher ? Je peux peut-être demandé à finir dix minutes en avance pour être à l'heure. Je sais qu'elle sera fatiguée après cette journée, elle aura stressé également voulant être parfaite, puis premier jours demander à finir plus tôt : pas terrible. Alors pour la soulagé je réponds avec un sourire :

-Ne t'inquiète pas, je vais prendre le bus. Avalant la dernière gorgée de mon chocolat chaud, j'embrasse ma mère et je vais dans la salle de bain me préparer. C'est une demi-heure après que me voilà dans le bus me préparant psychologiquement à affronter la semaine. Je regarde mon téléphone et je préviens Nathalie que je descends du bus. Peu de temps après, Nathalie me rejoint devant la grille et nous marchons ensemble jusqu'à notre salle de physique.

-Ce week-end tu as fait quoi ? Demande-t-elle pour engager la conversation

-Rien de spécial, on a continué à ranger la maison et ma mère m'a montrer son nouveau lieu de travail.

-Ah oui, elle travaille dans quoi ? Demande mon amie

-Dans une épicerie, bah juste à côté de chez moi. Mais c'est temporaire Les yeux de Nathalie s'écarquilla

-Dans une épicerie?

-Oui, une épicerie qui fait également bar. Pourquoi ? Demandais-je perturbée par sa réaction

-Mais dans ton quartier il y a combien d'épicerie?

-C'est la seule je crois, mais pourquoi ? Nathalie secoua la tête

-Oh non pour rien. Simple curiosité

-Ne mens pas !... J'allais poursuivre ma phrase quand une main se pose sur mon épaule

-Hey les filles ! Je me retourne vers Marie, visiblement contente.

-Salut Marie. Dis-je en lui faisant la bise. Alors que j'allais me retourné vers Nathalie pour comprendre son attitude vis à vis de l'épicerie, mon prof de physique ouvre la porte et nous fait rentrer. Je jette un regard à Nathalie qui comprend très bien qu'on n'en aura pas fini avec cette conversation. M'asseyant a la place, la chaise d'à côté grince en même temps que la mienne. Tournant ma tête machinalement je sursaute presque en voyant Jeremy. Je l'avais oublié lui. Mon dessin me revient en tête soudainement. La honte, pourquoi lui avoir donné? Sentant mes joues surchauffé je tourne ma tête et sors mes affaires. Du coin de l'œil j'aperçois mon voisin faire la même chose et me lâcher des regards en coin régulièrement. Le prof commence son cours et après avoir corrigé un exercice il en distribue d'autres en précisant qu'on peut travailler avec notre voisin. J'oublie bien vite cette précision, et me contente de sortir ma calculatrice. Quelques minutes après une voix résonne à côté de moi :

-Pour la 5, tu sais comment faire ? Tournant un regard noir vers Jeremy j'hausse les épaules

-Cherche un peu. Je détourne aussitôt mon regard mais il continu

-Je croyais que tu ne voulais plus faire la guerre ? Madame lève le drapeau blanc et se rend. Haussant un sourcil je le regarde et lève les yeux au ciel

-Ça ne veut pas dire que je veux être ami avec toi. Je préfère être neutre comme la Suisse si tu veux. Jeremy lâche un sourire et s'avachit sur sa chaise

-Du coup, tu ne me parle pas, je ne te parle pas, 'fin on s'ignore quoi ? J'affiche un faux sourire

-Tu as tout compris ! Soupirant, il me fixe, et déclare :

-C'est ennuyant ! J'préfère autant t'emmerder. Alors fronçant les sourcils je le défi du regard

-Ne t'avise même pas. Il reste un moment silencieux mais finit par dire :

-N'en pêche que pour quelqu'un de neutre tu as quand même déclaré la guerre. Aussitôt sa phrase terminé je prends une mine choqué:

-Quoi ?! Mais n'importe quoi ! C'est qui le jour que je suis arrivée qui m'a indiqué le mauvais bâtiment? Qui m'a fait arriver en retard ? Un sourire s'affiche sur son visage en repensant à ces actes

-Ce n'était que de la taquinerie... Soudain son sourire s'enlève. Je n'ai jamais parlé méchamment sur toi. Automatiquement je baisse les yeux reconnaissant ma culpabilité

-C'est ce jour-là que tu as déclenché la guerre. Poursuit Jeremy. Ce jour-là tu m'as détesté et je t'ai haïs. Alors la suisse non. Quand je relève les yeux, je croise les siens et je pus voir des éclairs à l'intérieur.

-Je suis désolée... dis-je doucement. Je sais bien que j'ai dit que je ne m'excuserais pas mais je n'ai pas vraiment le choix et surtout je me rends compte de la violence de ma parole. Jeremy ne semble pas prendre mes excuses puisqu'il répond fermement :

-Bah tu peux. Juste après avoir fini sa phrase il étire ces bras et s'étale sur la table. C'est déjà un grand effort que j'ai fait de m'excuser alors il aurait pu au moins me pardonner cette maladresse ! On ne pourra pas dire que je n'ai pas essayé d'apaiser les choses. Tant pis si il veut la guerre a la place de la paix, moi je l'ignorerais.

***
-Madame Louberc n'est pas là.
C'est à l'entente du nom qu'un grand sourire s'affiche sur tous les visages de notre classe. Notre prof de Français n'est pas là ce qui signifie que nous finissons une heure plus tôt ! De bonne humeur je décide de courir vers le bus pour ne pas le rater, et d'aller faire une petite surprise à ma mère qui n'a pas terminé sa journée de travail. Connaissant maintenant le chemin, je me dirige naturellement vers ma maison et tourne juste avant pour aller vers l'épicerie. Il ne fallut pas plus de 15 min pour me retrouver face à la boutique. Lorsque je pousse la porte, la petite sonnette au-dessus de la porte retentit et je pus entendre un "Bonjour !" Chaleureux. Je tourne la tête vers ma mère qui ne semble pas m'avoir vu, et qui a dit bonjour par habitude. Quand elle m'aperçoit, elle parait dans un premier temps surprise mais ce reprend bien vite en venant m'enlacer
-Bah tu fais quoi ici ? Demande-t-elle avec un sourire
-Ma prof de Français n'est pas là, du coup j'ai finis plus tôt
-Ah mais c'est bien !
Soudain un bruit sourd ce fait entendre dans le fond de la boutique. Suite à ce bruit une voix s'élève:
-Eh merde !
Je regarde ma mère interloqué
-C'est madame Ferrari qui a dû faire tomber quelque chose. Je reviens.
Sans même connaître le nom, je suppose que « Madame Ferrari » est simplement sa patronne. En attendant je fais un tour dans les rayons, regardant chaque produit. La sonnette retentit et je vis la patronne sortir pour accueillir le client. A ma plus grande surprise, alors que je ne vois pas la scène j'entends juste :
-Ah mon chéri! Tu es déjà là?
Curieuse de savoir à quoi ressemble le mari de cette dame, je me penche pour essayer d'apercevoir le fameux "Chéri". Lorsque j'aperçois l'homme en question je fais un bond et je ne pus retenir un cri d'exclamation. Suite à mon bruit les deux concernés tournent la tête vers moi.
-Louane ?! S'écrit l'homme surpris
La patronne regarde son "Chéri" d'un air étonné
-Vous vous connaissez ?
Alors sans afficher le moindre sourire celui-ci répond avec platitude
-Elle est dans ma classe...

« 12/01 : Cher journal,

je ne parlais pas souvent de poisse avant. Mais depuis cette nouvelle vie, je peux dire que ''Poisse'' devient ma meilleure amie et qu'elle n'a pas l'intention de me lâcher si tôt.

Lou. »

Mon voisin de classe [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant