Reality - Tome 2 - Abby aux Pays des Merveilles... ou pas (Terminé)

03 - I'll Be There For You - Part 1

Mes premiers jours de vacances avec Tyler étaient parfaits ! Mes premières vacances avec mon premier petit ami ! Petit ami qui d'ailleurs était parfait, sans compter les moments parfaits que je passais avec nos amis... et les jours qui s'annonçaient allaient être à coup sûr tout aussi parfaits. Bref, c'était le bonheur parfait quoi !

Je passais du bon temps et je me sentais heureuse. Bon, d'accord, j'avais failli exploser le nez de ma sœur et Noah avait pété un câble... c'est vrai... mais hormis ces deux derniers faits (quelque peu jouissif concernant ma sœur, je devais bien l'avouer), je me mettais à aimer ma vie et prendre goût aux délires de contes de fée. Je n'en étais pas encore au stade de me mettre à la fenêtre pour chanter avec les petits oiseaux, bien que j'eusse apprécié que les gentils animaux de la forêt viennent me faire le ménage et le dessert. Mais j'avoue pourtant que ce matin-là, en ouvrant la fenêtre, je me surpris à me demander si les piafs qui se trouvaient dans l'arbre d'en face seraient capables de me coudre une robe Valentino...

Ce matin-là, je me levai donc dans une forme olympique. Tyler avait dû discrètement quitté mon lit pour me laisser dormir. La nuit avait été chaste, mais câline et j'avoue que ses bras m'avaient manqués quand j'avais ouvert les yeux. Je savais que s'il s'était éclipsé ainsi, c'est qu'il voulait que je me repose, car la soirée d'hier s'était éternisée jusqu'à trois heures du matin autour de parties de poker. Nous avions voulu terminer cette journée sur une note positive après le scandale de Noah. J'avais proposé que l'on joue une petite somme d'argent, mais Tony sanglotait encore de la taule que je lui avais mise au billard et se méfiait de moi. Nous avons donc misé des chips pour commencer, mais comme tout le monde mangeait ses gains, nous nous retrouvâmes vite à cours. Nous décidâmes donc de mettre en jeu des gains « à venir » du genre : restos, cinés, dîners, etc.

James fut un adversaire redoutable et j'avoue que j'eus chaud aux fesses. Je faillis perdre le pari de la vaisselle qui m'aurait condamnée à la faire pendant tout leur séjour.

Bonjour le cadeau !

Mais sa galanterie naturelle avait pris le dessus et il se coucha, alors que je le soupçonnai d'avoir une petite quinte face à mon brelan d'AS. Mais je fus tout de même quitte pour me taper le dîner du lendemain, Nell pour nous payer un ciné et Tony un resto. Pour être honnête, tout le monde s'était concerté implicitement pour déterminer qui allait perdre à chaque partie. Connaissant l'estomac de mon cousin et maintenant celui de Tony qui, quelques heures plus tôt, avait englouti ma bolognaise maison, ce fut sans surprise que cette tâche me fut dévolue. Même Tyler approuva tant il se faisait toujours une joie de goûter à mes petits plats.

Ce fut donc naturellement que je trouvai en me levant, une suggestion de plats à préparer pour le dîner du soir même. Le petit mot avait été rédigé par les deux nouveaux acolytes. Ce fut l'écriture qui trahit Sam tandis que la phrase : « bon, ça rigole plus ! Mais tu es une ninja, ne l'oublie jamais ! » ne pouvait être que de Tony.

Bon ben, je n'ai plus qu'à faire les courses !

J'entrai dans la salle de bain, encore amusée par la tournure du message. Une fois prête, je sortis rejoindre le reste de la troupe qui prenait déjà le café sur le perron. Sans surprise, seuls les garçons étaient debout. Nell devait nous rejoindre plus tard et connaissant Drew, elle allait dormir jusqu'à midi au bas mot, en bonne marmotte qu'elle était. Pour ma part, j'aimais dormir, mais je partais du principe que l'on aurait tous largement le temps de le faire quand on serait vieux et proche de la mort. Pour moi, me lever à neuf heures était amplement suffisant, même si je m'étais couchée très tard. En profitant du spectacle qu'offraient les trois beaux gosses et mon cousin (que pour des raisons évidentes, il m'était difficile de juger, même s'il était sûrement très mignon), je me dis que ma décision était la bonne.