Reality - Tome 2 - Abby aux Pays des Merveilles... ou pas (Terminé)

18 - Joyeux Noël...

Le mois de décembre fila à grande vitesse.

Tyler avait repris le boulot. Il avait tourné quelques scènes pour un spot télévisé visant à sensibiliser les gens et le port du casque en moto. Il avait toujours admiré l'Europe pour ça. Là-bas, le port du casque en moto, et même en petite cylindrée, était obligatoire. Et franchement, le nombre de morts s'en faisait ressentir à comparer de chez nous. Le réalisateur avait eu envie de jouer sur la chevelure de rêve de Tyler pour se moquer de ceux qui ne voulaient pas porter de casque, en prétextant que les filles aimaient le look décoiffé. En bref, il vendait du sexe pour de la prévention... basique, mais efficace. Je vous laisse imaginer la scène...

Un homme arrive en moto à un feu rouge. Il croise une jeune femme qui le regarde. Pour lui parler, il enlève son casque. Il passe sa main dans ses cheveux en bataille et se présente avec un sourire craquant.

Personnellement, ça ne me laisserait pas de marbre.

Mais bon, je suis de parti pris !

Noël approchait à grands pas et j'étais de plus en plus excitée. J'avais préparé sans aucun doute LE cadeaux parfait pour Tyler ! Sa famille ! Et ce ne fut pas sans mal, croyez-moi ! Mais j'avais réussi mon pari, sa famille allait venir au grand complet pour passer les fêtes aux États-Unis, avec nous. C'était une grande première pour eux, et j'en étais d'autant plus impatiente. Tony et Jenny, sans surprise, me furent d'une très grand aide pour tout mettre en place. Nous fîmes d'ailleurs en sorte pour que ce soit également une surprise pour les Edwards, et ce jusqu'au dernier moment possible, jusqu'à ce qu'ils doivent faire leur demande de visa.

Pour une question de logistique, mon père avait accepté de les héberger la première nuit sur New York. Mais pour la veillée et le jour de Noël, nous allions tous nous retrouver dans une magnifique maison, non loin de chez moi, louée à un ami de Christian. Ce logement était juste immense et pouvait largement accueillir tout le monde confortablement. Il y avait un bon lit d'appoint pour Jimmy, qui allait dormir dans la même chambre que Christie et Betty. Sam dormirait avec sa mère, puisque Drew devait passer les fêtes dans sa propre famille. Tous les couples avaient une chambre destinée, ainsi que mon père. Quand à Milly, elle passait les deux semaines de vacances avec sa mère et son nouveau beau-père du moment à la montagne, comme souvent. Tout étaient donc calculés et mis au point pour que nous passions tous un agréable moment.

Pour être sûre que tout soit parfait et que nous ne soyons pas embêtés par d'éventuels journalistes, je pris même soin de mettre Dan dans le coup. Il ne fut pas particulièrement ravi de me rendre service, par principe et parce que c'était moi, mais comme il savait à quel point son petit protégé avait besoin de sa famille, il fit cet effort. Il me promit donc de poster des photos de Tyler prise lors d'un shooting à St Bart sur les réseaux sociaux, et ainsi faire croire en sa présence quelque part dans les îles pour les vacances de Noël.

Le jour J arriva et mon excitation fut à son comble. Ma famille m'aida à tout préparer au fur et à mesure de la journée, et Tony devait me tenir au courant dès qu'il quitterait New York avec Tyler. Il lui avait prétexté ne pas avoir envie de passer les fêtes tout seul chez lui, et lui avait proposé une virée à deux, à l'ancienne ! Connaissant Tony, j'étais persuadée qu'il était suffisamment barré pour compliquer les choses. Et en effet, sans surprise, je reçus une photo de Tyler, les yeux bandés et les mains attachées, dans la voiture en direction du chalet. Vu son sourire, il semblait apprécier la plaisanterie.

Il était 18 heures et la famille de Tyler n'allait pas tarder à arriver. J'étais si impatiente de les revoir ! J'étais allée les chercher à l'aéroport avec Tony et mon père, la veille, mais je n'avais pas vraiment eu le temps de discuter avec eux. Nos retrouvailles avaient été chaleureuses, et chacun était excité à l'idée de se retrouver enfin au complet. Je les attendais donc, rongée d'impatience, sur le perron. Je guettais la moindre voiture arrivant au loin, le cœur battant. Sam semblait dans le même esprit que moi, car il ne tarda pas à me rejoindre, malgré le froid qui s'était installé. Un petit vent frais me fit frémir un instant, et mon cousin me prit automatiquement dans ses bras pour me réchauffer. Il fixa la route un instant avec moi.