Chapitre 5

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⚠️Attention ce chapitre contient des scènes de violence physique et sexuelle⚠️

Summer.

     La journée de cours est finie et j'appréhende quelque peu mon retour chez moi. Je me demande bien pourquoi Zac a accepté de ne rien dire par rapport à la marque que j'ai sur la joue. Je suis quand même assez surprise qu'il soit sympa avec moi pour une fois. C'est vrai que de voir quelqu'un dans cet état ne doit pas être très agréable, peu importe qui il est. J'espère juste que Zac ne va pas chercher à savoir pourquoi j'ai cette marque. Je sais que lui n'aura aucune hésitation sur le fait de dénoncer mon père, ça lui donnerait une bonne occasion de me faire souffrir.  Même si je suis peut-être un peu dur avec lui, Zac n'est pas un monstre non plus, je préfère m'attendre à tout les scénarios. De toute façon il me déteste et se fout totalement de pourquoi j'ai une marque. En rentrant chez moi, je me rends compte que l'odeur de cigarette et d'alcool est revenue. Mon père n'aura pas attendu longtemps après le départ de l'assistante sociale pour recommencer sa débauche. 

     -   Summer ! Viens là ! éructe mon père.

     Je ne sais pas pourquoi mais la venue de l'assistante sociale me donne la sensation que j'ai désormais plus de pouvoir, cela me donne envie de ne pas me laisser faire. 

      -   Non, je n'ai pas envie ! dis-je en me hâtant vers ma chambre.

      -   Je ne te demande pas si tu as envie, je te demande de le faire !

      -   C'est hors de question ! hurlai-je de toutes mes forces en m'apprêtant à fermer la porte.

      Malheureusement mon père est trop rapide, beaucoup trop même pour un homme ivre, et il retient la porte au moment où j'allais la fermer. Il tape dedans avec son pied afin que je lâche et m'attrape le poignet d'un coup sec pour mieux me donner un coup de poing dans le ventre. Je suis pliée en deux mais sans aucune pitié il me pousse au sol. Son genou me bloque les deux jambes tandis que sa main gauche me tient les deux poignets au-dessus de ma tête. Il abaisse son pantalon, non sans mal, de sa main libre. J'ai peur, j'ai beau connaître la sensation je ne veux pas la revivre. Les larmes coulent sur mes joues, mon cœur s'emballe, je sens le sang pulser dans mes tempes ce qui camoufle les grognements de mon père qui a du mal à se déshabiller. J'essaye de partir mais il m'est impossible de bouger. Je suis dans un état second comme si mon cerveau se déconnecter de la réalité pour ne pas à avoir à endurer ce moment horrible. Je sens la main de mon père au niveau de mon bas ventre qui tente d'ouvrir le bouton de mon jean. Une fois mon pantalon abaissé mon père passe sa main dans mon t-shirt pour palper ma poitrine, il grogne une nouvelle fois tandis que je vois son érection frotter contre la peau de mes cuisses dénudées. La nausée me monte à la gorge. Mon père me lève les jambes, les maintient pour ne pas que je les bouge et me pénètre brutalement. Il finit par me lâcher les poignets afin d'avoir ses deux mains libres. Je tente de le repousser mais en vain. Il m'enlève complètement mon pantalon, m'écarte les cuisses, me pénètre de nouveau et m'attrape à nouveau les poignets. Mon bassin est comme anesthésié par la douleur.

    -   Papa, je t'en supplie... Je ne peux plus faire ça.

    -   J'en ai rien à foutre ! Ferme ta gueule !

    À chaque va et viens des frissons de dégoût me parcourent le corps, celui qu'il est en train de souiller. Je gigote dans tous les sens pour essayer d'échapper à son emprise mais il ne lâche pas.

    -   Arrête de bouger, connasse ! Comment veux-tu que je jouisse !

    Il me donne de violents coups de reins qui me font tellement mal que je suis en train de saigner. Il finit par me lâcher, je suppose qu'il a fini sa torture. Je pars en pleurant dans ma chambre. Finalement, le fait de devoir partir d'ici est une véritable libération, je ne peux plus encaisser tout ça, mon corps commence à me le faire ressentir. Mon père me dégoûte. Il est déjà l'heure de me rendre au travail, je ne sais même pas si je suis heureuse ou non d'y aller, au moins je suis loin de mon père. Je prends mes affaires et quitte l'appartement.

   Je vais au vestiaire, enfile une tenue qui n'a rien d'habillé, je suis très peu à l'aise mais malheureusement c'est la seule façon d'avoir de quoi subsister. Lorsque je les serre, ces pervers me font des remarques désobligeantes, me sifflent, s'amusent même à me toucher de temps en temps, heureusement que je ne me laisse pas faire à ce niveau là. Eux aussi me dégoûtent. Ils ont cette éternelle impression que je fais ce job pour le plaisir et qu'à tout moment s'ils le veulent je peux finir dans leur lit. Je pense que leur égo est bien trop disproportionné. À la fin de mon service, je pars me changer. J'aimerais avoir une collègue avec qui discuter, ce serait plus simple de partager cette tâche peu agréable avec quelqu'un. Malheureusement, comme je suis nouvelle et qui plus est la plus jeune, elles ont décidé de me détester. C'est surtout parce que ces femmes se prostituent après leur service avec les clients, du moins c'est ce que j'ai cru comprendre et le fait que les clients s'intéressent un peu plus à moi vient contrarier leur buisness. Lorsque je travaille, je reçois souvent des regards pleins de mépris. Je pense qu'elles sont jalouses parce que je suis la préférée des clients (ou de James). James c'est le nouveau patron du bar depuis que l'autre est parti en prison, il est plus jeune et plus respectueux, l'autre était vraiment répugnant. Contrairement à moi, mes collègues aiment toutes leur métier, c'est un peu comme une passion qu'elles exercent, je trouve ça admirable. Moi et mon père n'habitons pas à côté du lycée donc il n'y a pas beaucoup de risque qu'une personne du lycée me voit travailler. Je n'imagine même pas si c'était Efron. Je pense que je n'aurais plus de réputation. Il me demanderait de le supplier à genoux, pour ne pas le dire et finirait par le dire quand même.

Quand je rentre, mon père est totalement défoncé. Il dort sur le canapé. En arrivant dans le salon, je sens une odeur que je connais bien. Mon père a vomi, une nouvelle fois. Je commence à nettoyer mais j'entends la sonnerie de mon téléphone. Le numéro est inconnu mais je décide de répondre.

       -   Allo ?

       -   Mlle Jones ? Je suis Mme Steele.

       -   Ah oui ! L'assistante sociale.

       -   Exactement. Je vous appelle par rapport à votre colocation. Une personne majeure a accepté de partager son appartement avec vous. C'est un proche à moi ne vous inquiétez pas vous êtes entre de bonnes mains.

       -   Puis-je savoir quel âge il ou elle a?

       -  Dix-neuf ans.

Il ou elle est majeur mais a seulement un an de plus que moi c'est parfait.

       -   Donc j'emménage dimanche ?

       -   C'est ça. Vous passerez récupérer vos clés à l'agence immobilière, donnez votre nom et ça suffira. Je vous envoi l'adresse de l'agence ainsi que celle de l'appartement par SMS.

LOVE OR HATE ?Where stories live. Discover now