Chapitre 34

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Zac.

    J'ai attendu 10 minutes après le départ de Summer pour commencer ma filature. Je marche plus vite qu'elle donc je pense la rattraper assez rapidement, le seul bémol, c'est que je ne dois pas me faire repérer. J'ai décidé de venir pour la simple et bonne raison que je ne sens pas ce mec et que je n'ai pas envie qu'il arrive quelque chose à Summer. Je descends les marches de l'immeuble et observe les alentours, c'est une chance que le trajet vers son taff passe part une longue rue droite. Summer est à une trentaine de mètres de moi et marche d'un pas décidé. Elle finit par tourner au coin d'une rue, j'active un peu le pas pour ne pas la perdre. Pile au moment où j'arrive au croisement je vois ma pire-ennemie pénètre dans un bar. Enfin, ce n'est pas vraiment un bar, c'est une sorte de night-club qui craint, il est écrit service érotique, qu'est-ce que... Est-ce que James lui aurait donné rendez-vous dans ce bar ? Connaissant le personnage je ne serais même pas surpris. J'avoue que je serais un peu déçu que Summer ne m'ait pas parlé de son travail, car ça voudrait dire qu'elle a eu trop honte pour me dire ce qu'elle faisait. Je ne pense pas que travailler ici soit une partie de plaisir mais plutôt un travail de nécessité. Après si c'est un choix je le respecte. Chacun fait ce qu'il veut. James est au comptoir en train de parler avec d'autres serveuses. Ce sont des femmes. bien plus âgées que Summer et qui sont plus ou moins attirante pour des non-voyants. Bon, il est évident qu'ils ne sont pas venu ici boire un verre. Ça me dégoûte que ce soit à elle de faire tout ça parce que son père n'est qu'un déchet qui ne bouge pas son cul. 

    J'observe l'intérieur du bas, il est plutôt miteux. Les sièges sont en similicuir vert bouteille craquelés de partout, de la poussière se trouve sur toutes les parties du bar qui semble être inoccupées et la lumière est plus que glauque, un mélange entre un hôpital et un hôtel en fin de vie. Je pousse délicatement la porte de ce trou à rat en essayant de ne pas me faire remarquer. Summer s'est assise sur une chaise pas loin du comptoir, là où James discute. Ma pire-ennemie laisse ses yeux bleus vagabonder dans le vide en attendant que son "copain" daigne enfin lui accorder de l'attention. Je profite de l'inattention du groupe pour me faufiler derrière une banquette à l'abri des regards. C'est à ce même moment que Summer décide de manifester sa présence, ou son mécontentement, je ne sais pas. Elle se racle la gorge de façon très peu naturelle pour signifier qu'elle s'impatiente. James se retourne et lui sourit de toutes ces dents. En faites je comprends pourquoi Summer n'a pas voulu me croire à propos de ce mec, c'est un putain d'acteur.

    -   Tiens ! Mais qui voilà ? La femme de mes rêves !

    Les autres serveuses lancent un regard mauvais à Summer. 

    -   Regardez les filles, elle vient me voir après avoir fait silence radio pendant quelques jours ! Qu'est-ce qu'il y a mon ange ? Je te manquais peut-être ?

     Il annonce ça sur le ton de la rigolade, mais si on fait bien attention, il y a quelque chose d'extrêmement dur, de presque dégradant. Je vois Jones serrer les poings, elle aussi a senti le double tranchant de sa phrase, mais elle ne réplique pas. Ce mec a vraiment un soucis, il me met les nerfs en rogne à considérer les femmes comme une sous-espèce. Je n'ai pas toujours été respectueux envers les filles mais pas parce que je les considérais inférieure à cause de leur sexe, mais tout simplement parce que j'étais un connard arrogant qui ne supportait pas d'être aimé.

    -   Il faut qu'on parle, annonce Summer froidement.

    James refait une nouvelle son sourire charmeur, surement pour montrer qu'il n'est pas touché par cette demande, ou pas inquiet je ne sais pas.

    -   Oui ? 

    -   Seul à seule, je préfèrerais. 

    Il jette un regard aux collègues de Summer pour leur signifier qu'elles ne sont plus les bienvenues. Une fois les serveuses sorties, James se retourne vers Summer avec un regard très différent. Il n'a plus rien du jeune charmeur, son patron est en colère et ne cherche plus du tout à le cacher. Cependant, il sourit. 

LOVE OR HATE ?Where stories live. Discover now