Chapitre 16

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Zac.

    Mais qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai embrassé Summer Jones ! J'ai vraiment fait ça ? Non, c'est impossible.

    Je la déteste, et... Mais qu'est-ce que je vais faire... Si elle s'imagine des trucs ? Il faudra qu'on ait une discussion... Non, je suis beaucoup trop gêné pour lui reparler de si tôt. Oh, et puis on doit voir les détails de la vengeance.... Mais dans quelle merde je me suis foutu ? Je ne sais pas ce que je dois faire. Bon, demain on est samedi, je ne la reverrai pas avant mardi. La journée de lundi est suspendue pour les secondes qui font je ne sais plus trop quoi. Je m'installe dans mon appart demain. Tout va bien, j'ai le temps de réfléchir à ce que je vais faire. 

    J'entends toquer à ma porte. Oh non ! J'avais oublié ce détail... Thierry l'a vue. 

    -   Zac ? Je sais que tu es là. 

    -   Quoi ? 

    -   Je peux ouvrir ? 

    -   Vas-y. 

    Thierry rentre dans ma chambre, un sourire chaleureux sur le visage. 

    -   Je t'arrête tout de suite, je la déteste, ce n'est pas ma copine. 

    -   Je n'allais pas du tout te parler d'elle ne t'en fait pas, par contre j'en connais une qui risque de te questionner. Je voulais juste te dire que vu qu'on a les clés de ton appartement donc si tu veux on peut déjà aller déposer quelques affaires comme ça tu pourras voir à quoi il ressemble.

    -   Ouais carrément ! 

    -   Ta mère est déjà sur place, elle vient de m'appeler, donc je lui ai raconté le petit incident de tout à l'heure. 

    Il a l'air un peu de s'en vouloir de lui avoir raconté. Je suppose que c'est tellement rare que j'invite une fille que c'est logique qu'il est immédiatement pensé que cela pouvait être une relation plus ou moins sérieuse. 

    Nous arrivons au pied de l'immeuble, le quartier est plutôt cool, ma mère nous attend devant la porte d'entrée tout sourire. 

    -   Alors Zac tu n'aurais pas quelque chose à nous dire ? 

    -   Non Maman, je n'ai rien à te dire, cette fille est venue pour travailler à la maison car on a un devoir d'histoire géo à rendre ensemble rien de plus. On ne s'apprécie pas trop d'ailleurs et ça depuis le collège, je ne vois pas pourquoi ça changerait maintenant. 

    Le sourire de ma mère s'estompe un peu mais reviens très vite quand elle brandit les clés de ce qui va devenir mon futur chez moi. Je n'aime pas trop l'idée de mentir à ma mère mais bon, je n'ai juste pas dit toute la vérité et puis en vrai elle s'en fout un peu je pense. Mes explications semblaient être plus pour moi que pour elle. J'ai honte de moi, de tout ce qu'il s'est passé, je ne me reconnais pas. J'ai toujours détesté Summer et voilà qu'aujourd'hui, ni elle, ni moi, semble le savoir. J'ai totalement perdu le contrôle avec elle, je n'ai pas perdu contrôle depuis... depuis le jour où j'ai compris que mon père ne reviendrait pas et qu'il fallait que je me protège de la vie et de ses coups de pute. Cependant, j'ai bien senti de la réticence de la part de Jones, quand mes mains se sont faites un petit peu plus baladeuses, j'ai senti son corps se tendre et j'ai vu la peur dans ses yeux. Aurait-elle eu de mauvaises expériences ? Cela lui rappellerait-il la personne qui lui fait du mal ? Je ne sais pas, et je sais qu'elle ne voudra pas que je le sache donc je préfère lâcher l'affaire.

    L'appart est plutôt cool, je m'y sens bien. La déco est sobre mais très bien faite, un vrai travail de chef, mes parents ont géré. Je ne sais toujours pas qui est mon colocataire et à vrai dire je m'en tape un peu, je sais juste que c'est quelqu'un au porte de la majorité qui a des problèmes de famille. C'est un des cas dont s'occupe ma mère, je vais donc devoir le chaperonner entre guillemet, j'ai bien évidemment ma liberté mais le surveiller un minimum, après tout on a quasiment le même âge. De toute façon je verrais bien quand je le rencontrerai. 

    Une fois rentré chez moi, je pars directement me coucher. Je n'arrive pas à dormir, je me tourne et me retourne dans mon lit. Je sens encore le goût des lèvres de Jones sur les miennes, je suis incapable de les oublier.

    Il est 5h du matin quand je sens enfin la fatigue me gagner, Jones a quitté mes pensées, ça ne sert à rien de ressasser cette scène en boucle puisque cela ne se reproduira plus jamais.

    Bip. Bip.

    Mon réveil sonne à 10h, et je me lève avec beaucoup de mal, 5h de sommeil ce n'est définitivement pas assez. Nous sommes samedi et c'est le grand jour, je suis définitivement indépendant. J'avoue que cela va me faire étrange de vivre loin de ma mère et de Thierry mais c'est aussi un nouveau départ ! J'ai hâte de voir ce que ça me réserve, plus que de revoir Summer ça c'est sûr. 

    À 16h, tous mes cartons sont amenés à l'appartement. 

    À 18h, toutes mes affaires sont rangées, tout est fin prêt à utilisation, c'est parfait. Je dis au revoir à Thierry et ma mère qui semblent quand même émus de mon départ. 

    -   S'il te plait Zac, fais bien attention à la personne qui va vivre avec toi tu n'es pas tout seul. Apprend toi à prendre un rythme de repas, ne mange pas n'importe quoi, ne te couche pas à pas d'heure, lave toi, fais le ménage pour ne pas entasser la saleté et...

    -   C'est bon Annie, ne t'en fais pas, Zac est responsable, la rassure Thierry.

    -   Ce que j'ai fait pour la personne qui vit avec toi, ce n'est pas très légal d'accord donc je compte sur toi pour en prendre soin, s'il arrive le moindre problème je suis vraiment dans une merde noire. Les services sociaux pensent qu'elle est en famille d'accueil sauf qu'on a plu aucune place et je sais que cette personne ne devait PAS rester chez elle, ok ? 

    -   T'inquiète M'man, tout va bien se passer. Tu n'auras aucun problème. Je t'aime. 

    -   Moi aussi je t'aime mon fils. 

    Elle me prend dans ses bras, je lui rends son étreinte, Thierry aussi me fait une étreinte chaleureuse. Ils m'ont beaucoup apporter dans la vie et cet appartement en est une preuve encore une fois. Je ne peux être que reconnaissant envers eux. 

    Une fois partis, mes parents laissent un grand vide dans cet appartement, je préfère donc partir pour faire autre chose. Mon colocataire arrive demain matin à 10h30, il aura un double des clés, je n'aurais donc pas besoin de l'accueillir. J'ai une soirée qui vient de m'être proposée ce soir alors autant en profiter ! J'ai bien pris soin de fermer la porte de ma chambre au cas où mon colocataire serait un peu trop curieux, je ne sais pas qui c'est et puis si il a des petits soucis familiaux, je ne sais pas trop comment il peut se comporter. 

    J'arrive à la soirée, des gens dansent déjà. Moi, danser ce n'est pas mon truc. Quand je vais en soirée, je bois et je baise. 

    Après quelques verres de Jack coca, je suis en train de discuter avec un mec qui me raconte comment il a pécho une célébrité, plutôt stylé en vrai. Une fille vient danser sur moi et je me laisse prendre au jeu. Nous montons dans une chambre à l'étage pour faire notre affaire. Elle descend le long de mon torse et arrête sa course devant la fermeture de mon pantalon. La fille commence à me sucer avec une certaine dextérité, mon esprit s'égare dans les souvenirs d'hier soir, chose que je n'aurais mais alors pas du tout du faire. 

    -   Oh putain Jones, c'est trop bon !

    La fille recule immédiatement sa tête et me regarde avec mécontentement.

    -   C'est qui Jones ?

    Voyant qu'elle n'a pas de réponse, la belle blonde quitte la pièce en claquant la porte. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive? Je crois que j'ai trop bu... J'ai juste le temps de remonter mon pantalon que je m'endors dans une sommeil profond. 

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