Chapitre 8

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Zac.

    Mon réveil sonne à 6h30. Ce matin j'ai décidé de me lever tôt pour essayer de croiser Jones. Je ne me reconnais plus, moi Zac Efron, faire un effort pour une fille comme elle ! Je ne saurais expliquer pourquoi je tiens absolument à savoir pourquoi elle avait cette marque Lundi. Et aujourd'hui, j'ai l'intime conviction qu'une nouvelle marque sera visible. Je pense que notre discussion d'hier m'a confirmé le fait qu'il y avait réellement un problème chez elle. Quelqu'un la frappe, ça ne peut être que ça, elle était tellement mal hier quand elle a reçu une heure de colle. 

    Il est 6h45, je suis prêt et décide de partir sur le chemin du lycée en espérant croiser Jones. Cela fait déjà 30 minutes que j'attends et pourtant personne ne vient. Je reste à l'attendre jusqu'à 8h45 mais toujours personne. Je l'ai peut-être loupé autant aller en cours pour vérifier. C'est étrange quand même, Summer est rarement absente et jamais en retard, je ne comprends pas pourquoi je ne l'ai pas vu. Arrivé en cours, je scrute la classe à la recherche d'une tignasse brune mais rien de tout cela. La place à côté d'Ashley est vide. Est-ce que ça à un rapport avec la trace de main ? Je commence à avoir un mauvais pressentiment. Est-ce que c'est parce qu'elle s'est faite engueuler par le principal ? Tant de question pour quelqu'un qui n'en vaut pas la peine... Mais je tiens à le savoir même si je n'arrive pas à me l'expliquer. 

    J'attends la fin du cours et décide d'aller poser quelques questions à Ashley.  

    -   Spencer !

    Elle se retourne vers moi par reflex mais fait mine de ne pas m'avoir vu. Je la rattrape et lui prend le bras pour ne pas qu'elle s'en aille et la tourne légèrement vers moi afin qu'elle me regarde.

    -   Qu'est-ce que tu me veux Efron ? dit-elle en me lançant un regard noir.

    -   C'est pas toi que je veux et tu le sais très bien.

Ses yeux s'agrandissent, elle tente de partir mais je la retiens fermement.

    -   Où est Summer ? dis-je en détachant chaque syllabe.

    Elle prend une grande inspiration pour essayer de reprendre contenance, ce qui ne marche pas. Ses yeux noisettes fixent ses chaussures.

    -   Elle est malade.

    C'est la pire excuse qu'elle aurait pu sortir, il n'y a pas plus bateau comme réponse.

    -   Dis-moi la vérité ! J'ai vu la trace de doigts ! J'ai vu la panique dans ses yeux hier, je ne peux pas faire comme si je n'avais rien vu ! Elle est en danger, je le sens. 

    Elle baisse les yeux une nouvelle fois, ses poings se serrent. Lorsqu'elle relève le regard, ses yeux se plantent dans les miens et semble me donner une explication invisible. J'ai soudain une lueur d'espoir.

    -   Ne te mêle pas de ça Efron.

    Mon espoir s'épuise immédiatement. Je sens une forte colère monter en moi, même sa propre meilleure amie ne réagit pas !

    -   Comment peux-tu laisser ta meilleure amie subir ça ! Tu es là à faire comme si tout était normal, à dire qu'elle est malade, je sais qu'il y a un problème ! Tu attends quoi ? Qu'elle meurt ?

    Je crois entre voir une lueur de tristesse passer dans les yeux d'Ashley mais cela c'est vite transformer en colère, elle bouillone.

    -   Tu me prends pour qui ? C'est toi qui vient me parler de mon comportement avec Summer ? Tu n'es pas censé la détester ? Reste à ta place Efron, tu n'es personne pour elle, elle n'est personne pour toi. Arrête de jouer les bons samaritain, ce ne sont pas tes affaires Zac. Summer fait ses propres choix, nous devons les respecter. Oublie cette histoire.

    -   Je ne peux pas faire comme si je n'avais rien vu. Je la connais depuis des années, je la déteste certes mais je suis humain. Je ne peux pas. Je découvrirai tout et tu regretteras de ne pas avoir agit.

    Ashley cherche ses mots. Elle réfléchit à une réponse qui pourrait me faire lâcher le morceau.

    -   Summer te plait c'est ça ?

    Je me fige immédiatement en entendant sa phrase. Si Summer me plait ? Pourquoi me demande-t-elle ça ? C'est stupide. Non je n'accepte juste pas la violence, enfin je crois.

    -   Bien sûr que non, pour qui me prends-tu ? Moi attirait par cette chose ?

    -   Alors pourquoi cherches-tu absolument à savoir ? Elle n'est personne pour toi.

    -   Il n'y a que moi qui aie le droit de blesser ma pire-ennemie.

    -   À force de te cacher derrière tes allures de bad boy tu vas perdre, et bien plus que ce que tu ne le crois.

    -   Tu ne connais rien de moi alors ne te mêle pas de ça.

    -   Alors ne te mêle pas des affaires de Summer.

    -   Tu n'arriveras pas à me convaincre.

    -   Elle est malade. Oublie la trace de doigts, dit-elle en dégageant mon étreinte et en me tournant le dos.

    Elle est forte, elle a réussi à me braquer ce qui fait que je n'ai pas eu le temps de continuer la discussion. Je finirai par tout savoir, il est hors de question de laisser quelqu'un en danger comme ça. Summer n'est pas en cours, il est clair que la personne qui la frappe y est allé très fort.

    La matinée fut très étrange, je ressentais un immense vide. Je ne pouvais embêter personne. Je ne dirais pas qu'elle me manque, je dis juste que c'est différent. Un monde sans Jones ? Ennuyeux. C'est cool finalement d'avoir une pire-ennemie. 

    C'est le dernier cours de la matinée. Les heures passent si lentement et j'ai hâte d'enfin rentrer chez moi. J'emménage Samedi et j'ai tous mes cartons à faire.

    -   Monsieur Efron, le proviseur veut vous voir.

    Super ! Il tombe au bon moment celui-là. Il doit avoir l'impression que son autorité est remise en cause, il a besoin d'exercer son pouvoir. 

    -   Je suppose que vous savez pourquoi vous êtes ici ?

    -   Non, aucune idée.

    -   Vous arrivez en retard tous les matins, vous séchez les cours à votre aise et vous ne voyez pas pourquoi vous êtes ici ?

    -   Monsieur, ça fait 3 ans que je suis dans ce lycée et 3 ans que je fais la même chose, je ne comprends pas pourquoi c'est maintenant que vous vous réveillez. 

    -   Monsieur Efron, il s'agirait d'être un peu plus respectueux et c'est surtout une question de justice vis à vis des autres. Madame Jones m'en a parlé hier. 

Même quand elle est pas là elle me fait chier celle-là.

    -   Donc cet après-midi à 14h, vous serez en retenue.

Super, je pense que la joie doit se lire sur mon visage car le proviseur affiche un air satisfait. 

    -   Ne vous inquiétez pas, vous ne serez pas, Madame Jones sera avec vous. 

    -   Encore mieux...

Je sors du bureau. Une heure seule dans une pièce avec Jones, c'est en même temps l'horreur et  en même drôle. La seule chose que j'ai en tête, c'est que je vais pouvoir la questionner. Je sais qu'elle va avoir du mal à me mentir, qui sait j'arriverais peut-être même à connaître l'entière vérité.

LOVE OR HATE ?Where stories live. Discover now