Chapitre 18

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Zac.

    Je ne sais pas pourquoi mais le fait de savoir que Summer côtoyait quelqu'un qui lui plait m'avait fait bizarre, c'était presque de la jalousie. Je n'ai aucun regret d'avoir dit que j'étais son petit ami, ce n'est pas le moment de toute façon. Je veux dire malgré tout ce qu'on peut essayer de se cacher, il se passe quelque chose entre nous. Ce fameux patron m'intrigue, j'accompagnerai Jones un jour pour voir ce dont il a l'air. 

    Je ne sais pas trop ce qu'il me prend, tout le monde sait que je la déteste. Est-ce que je commencerais à l'apprécier ? Non. C'est hors de question que je laisse faire ça. Tout à l'heure quand je suis rentré, sa serviette laissait entre voir quasiment tout son corps, une érection est immédiatement apparue. Je ne sais pas pourquoi elle me fait cet effet là mais je compte bien remédier à cela. Je ne peux pas me permettre de commencer à aller trop loin avec cette fille, déjà car je n'en ai pas du tout envie et surtout car elle me fait perdre tout mes moyens, elle est différente et elle serait bien capable de me faire tomber amoureux. Non, jamais je n'irais plus loin avec elle, on va juste se faire souffrir mutuellement, on souffrira moins si on continue de se détester. Mais je ne peux pas non plus me comporter comme un connard maintenant que je sais qu'elle se fait battre par son père. Elle m'a fait confiance, à moi, et ça, ça me touche vraiment. Summer voit haut-de-là de ma popularité. Je l'admire pour ça, je l'admire pour son répondant. 

    Je sais qu'elle va voir son père aujourd'hui, je vais bien voir comment elle revient. Je ne comprends pas pourquoi elle ne porte pas plainte contre lui. Il faut que je trouve un moyen d'arrêter sa torture. Je ne peux pas porter plainte à sa place, elle m'a donné sa confiance, je ne pourrais pas la trahir, il faut que je la pousse à le faire. 

    Ça fait un petit moment que je cogite sur comment faire pour que Jones balance son père, mais c'est impossible. On ne peut pas pousser quelqu'un à envoyer son père en prison. Je vais me doucher, ça va me remettre les idées en place. 

    Une fois sortie de la douche, je pars dans ma chambre mais j'ai la flemme de m'habiller. Je mets juste un boxer, tant pis si Jones me voit. Surtout qu'elle n'a rien à dire vu le nombre de fois où elle s'est retrouvée dénudée devant moi. 

    Je suis affalé sur le canapé du salon lorsque j'entends la porte s'ouvrir. Je tourne la tête pour voir Jones mais elle part en courant dans sa chambre. J'ai cru l'entendre pleurer, je décide donc de me lever et d'aller. Dans le couloir, des gouttes de sang perlent sur le parquet. Ça m'inquiète, son père l'a frappée au point qu'elle en saigne ? Comment un père peut-il faire une chose pareille ? J'appuie ma main sur la poignée mais la porte est fermée à clé.

    -   Jones, ouvre, ordonnai-je doucement.

    -   Ce n'est pas le moment Zac, arrête de jouer les héros, tu ne peux pas tout arranger. Laisse-moi, j'ai besoin d'être seule.

    -   Summer... Je ne prétends pas que tu aies besoin de moi mais ouvre-moi s'il te plait, je m'inquiète...

    -   Je ne veux pas que tu me vois comme ça. Je ne suis pas faible... et...

    Elle explose en sanglot derrière cette putain de porte qui me sépare d'elle. Je commence à perdre mon sang froid. Je ne peux pas accepter qu'elle soit blessée et que je ne puisse rien faire.

    -   Ouvre-la porte, dis-je plus fermement.

    -   Non.

    -   Ce n'était pas une question, mais un ordre.

    -   Pourquoi tu insistes ? Pourquoi t'es toujours là ? Pourquoi tu n'es pas en train de profiter de ma faiblesse pour te moquer de moi ? 

    -   Summer... Tu sais que celui qui est comme ça ce n'est pas moi... et... je veux t'aider.

LOVE OR HATE ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant