Chapitre 33 : L'ombre. Eban

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*AHKEAJOIJZSKNKJQHDIQJQKED J'ai été sélectionnée !!! Je crois que je suis traumatisée :') *



J'étais partie depuis l'aube à la recherche d'une famille entière qui s'était réfugiée dans les bois parce qu'elle ne pouvait plus payer les impôts. Je devais les faire prisonniers, et s'ils résistaient, les tuer. Comme à mon habitude, j'étais seule.

J'ai trouvé la famille, et au lieu de les capturer, je leur ai donné toute la nourriture, les outils et médicaments que j'avais volés dans des riches demeures en venant. J'avais deux identités. Pour les soldats, j'étais la traqueuse meurtrière, et pour le peuple, j'étais une protectrice. Pour les deux, j'étais l'Ombre.

En revenant de cette mission, j'ai entendu des pas derrière moi. Sans hésiter, je me suis retournée, sabre en avant. Ma lame plaquée sur sa tempe, le soldat qui me suivait n'a rien pu faire.

- Que fais-tu ici ?

- Je voulais vérifier... Tous ces gens que tu disais avoir assassiner, c'était faux ? Tu les as aidés.

- Vraiment perspicace pour un bleu.

- Donc j'ai raison.

- Oui. Tu sais des choses. Promets de ne rien dire ou meurt.

- Charmant... En réalité, je voudrais t'aider. Faire le bien.

Mon rire sans joie était comme une cascade sans eau. Vide.

- Vraiment ? Qui me dit que tu n'es pas un de ces espions ?

- Tu as ma parole.

- Ta parole ne vaut rien. Je veux des preuves.

- Je n'ai rien d'autre. Écoute ton instinct. Je ne suis pas un de ces tueurs.

- Tous ne sont pas des tueurs. Et de toute manière, à quoi me serait utile un gamin de 14 ans ?

- Il pourrait être tout aussi utile que la gamine de 15 ans.

- Tu portes l'uniforme des soldats ! Je ne veux pas de ton aide !

Je ne savais pas réellement si j'essayais de l'éviter ou si je voulais lui éviter une vie trop pleine de trahisons et de meurtres. Maintenant je sais.

- Ce n'est pas un uniforme qui décidera de mes valeurs. Et toi aussi, tu portes leur tenue.

- Tu as peut-être raison. Et tu es peut-être sincère. Bien, tu peux rester avec moi. Fait un seul geste louche et je te décapite.

Il a souri, sans prendre garde de ma menace :

- Mon nom est Eban.

- Lory.

Presque à contrecœur, j'ai retiré ma lame de son crâne. Mais maintenant, je n'étais plus seule, j'avais quelqu'un qui me protégeait, que je protégeais. Petit à petit, nous sommes devenus indispensables l'un à l'autre, et ma méfiance s'est envolée. Le temps a joué avec nous. Un jour, une semaine, un mois, un an, puis deux. Nous étions inséparables. Plus que des amis. Je crois.

Nous pouvions nous battre à deux, sauver à deux mais surtout penser à deux. Cependant, l'armée commençait à avoir des doutes. Plusieurs rumeurs circulaient sur nous, et sur les gens que j'aurais dû tuer.

Pour ne rien arranger, j'avais découvert mes pouvoirs. Quelques mois auparavant, traversant un village, j'étais tombée sur un petit garçon qui s'était ouvert avec un morceau de métal. Son sang coulait à flot dans la terre humide, il allait mourir. Et je voulais l'aider plus que tout. Je me suis penchée sur lui, quand j'ai senti une nouvelle force m'envahir. J'étais devenue Méridianne de la guérison.

Valandia. T1_MauditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant