Chapitre 33. L'Ombre. Eban bis.

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*Ca devient vraiment n'importe quoi les titres des chapitres :') même moi j'y pige plus rien --'

J'ai été élue aux Wattys dans la catégorie Héros !!!! Merci beaucoup pour vos adorables commentaires et vos votes, sans ça je ne serais certainement pas allée aussi loin ! 

Sur ce, je me retire pour laisser place à cette histoire qui part de plus en plus en couilles --' *

En suivant la direction indiquée par mon sauveur, j'ai aperçu une longue piste, indiquant un corps qu'on avait traîné. Le corps, c'était moi. Je n'avais qu'à suivre la longue trace d'herbe aplatie pour me rendre ou je voulais aller. Le lieu de la bataille.

Il m'a fallu plus d'une demi-journée pour atteindre l'endroit. Je savais déjà que ce que j'allais découvrir n'allait pas me plaire.

Mais je voulais le voir de mes propres yeux.

Quand je suis parvenue au champ de bataille, le spectacle qu'il m'offrait était terrifiant. Du sang sur les feuilles mortes, des armes au sol, l'odeur de mort. Le combat enragé qui avait eu lieu hier soir avait laissé des traces, avait marqué la forêt pour qu'elle n'oublie pas ce jour. Ce jour où Eban a été capturé.

Je ne voulais pas le croire, mais c'était la seule explication, s'il avait réussi à s'enfuir, il m'aurait facilement retrouvée grâce à la piste, même si elle était quasiment invisible au départ. Et s'il était mort, les soldats l'auraient laissé ici. Un seul choix. Une seule option.

Sans hésiter, la nuit-même, je me suis infiltrée dans la prison. Et j'ai trouvé sa cellule. Il était le seul prisonnier de son aile, mais il n'y avait aucun soldat. Je les comprenais : qui serait assez fou pour tenter de faire évader un prisonnier ? Moi, visiblement.

Eban était pâle, ses vêtements étaient salis par le sang, et de longues blessures couraient sur ses bras. Il n'a pas mis longtemps avant de me reconnaître et de s'étrangler :

- L...Lory ? Que fais-tu ici ? Vas-t-en !

- Je suis venue te libérer.

- Non ! Pars !

- Tu ne veux pas ... être sauvé ?

- J'ai ... j'ai peur pour toi... Tu pourrais te faire prendre !

Il jetait des regards angoissés aux alentours. Quant à moi, j'étais accrochée aux barreaux, la tête entre les barres de métal :

- Mais je dois te sauver ! Si tu restes ici pour toujours, je... j'ai besoin de toi... Je ...

Il était mon seul point de repère quand tout s'écroulait. Je ne sait plus vraiment lequel a bougé en premier, mais nous nous sommes retrouvés à nous étreindre entre les barreaux. Le métal froid des barreaux frottait contre mes joues mais je ne sentais plus que sa chaleur, et les battements de mon cœur. Il m'avait sauvée mille fois, il me connaissait mieux que moi-même. Même si je ne m'en suis rendue compte qu'au moment de le perdre, je l'aimais. De l'amour tendre d'une sœur envers son frère, comme on aime une famille. 

Puis nous avons entendu du bruit. Des soldats arrivaient. Très vite, il m'a chuchoté :

- Pars, ne reviens pas! Je ne veux pas que tu prennes des risques pour moi. Je te jure que dès demain, je serai libéré de tout ça.

Trop troublée, j'ai hoché précipitamment la tête et je me suis glissée dehors par une fente du toit. Il m'avait juré que demain il serait libre, et je ferais tout pour que sa promesse devienne réalité. Mais, quand j'étais sur le point de partir, j'ai entendu des mots. Les voix des soldats. Qui m'ont glacée. :

- Même sous la torture, cet imbécile ne veut pas révéler où se trouve l'Ombre.

- Ne te fais pas tant de souci. Demain, tout sera réglé pour lui. Il a décidé de ne pas parler, il en paiera le prix. Cela promet d'être une magnifique exécution !

Valandia. T1_MauditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant