mitochondrie, n.f. : granule du cytoplasme, indispensable aux réactions énergétiques de la cellule
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Malo, Alizé, Léopold, Anh, Jasmine, Achille et Esther étaient comme des mitochondries, indispensables à la vie de Clélie.
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━ 6 septembre 2019 ━
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NOUS ÉTIONS VENDREDI. Dix-neuf heure venait de sonner au clocher de l'église de Saint-Florian.
Les rues étaient relativement désertes à cette heure de la journée, comme si tous s'étaient passés le mot pour ne pas nous déranger. La symphonie des grillons et des cigales me paraissait lointaine, comme un songe vaporeux planant dans les cieux et une vague de nostalgie s'empara de mon être. Je me voyais de nouveau à Saint-Lac, lézardant au soleil sur les berges du lac ou encore dégustant une glace au Royaume Glacé en compagnie de mes amis. Un sourire attristé se dessina sur mes lèvres de rouge teintées, éveillant la curiosité de Malo qui marchait à mes côtés.
— Qu'est-ce que t'as Clélie ? On dirait que tu vas pleurer.
— Je vais pas pleurer, Malo, rétorquai-je en remontant mes lunettes. Enfin, même s'il y aurait de quoi à force de te supporter...
Malo me tira la langue, geste que je qualifiai d'on ne peut plus puéril.
— Je repensais juste à Saint-Lac, repris-je avec sérieux. À tous ces étés qu'on a passé là-bas, à faire les quatre cents coups avec Céleste, Aloïs, Delphine et... Et tu sais qui...
Malo se mordit la lèvre inférieure, ne sachant que dire, que répondre à cela. Alors on laissa ma phrase en suspend, sans lui apporter de réponse, parce qu'il n'y avait pas grand chose à ajouter, si ce n'était que les gens changent et qu'on ne peut pas les garder à nos côtés toute une vie.
— Pense pas à ça, Clélie, ajouta tout de même Malo alors que la fac de médecine apparaissait à l'horizon. Pense plutôt à la soirée trop géniale qu'on va passer ! Quoi de mieux qu'une sortie entre potes pour bien commencer le week-end ? Puis c'est l'occasion rêvée de faire connaissance avec les autres, si tu vois ce que je veux dire...
Je ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel face aux allusions de Malo — qui semblait d'ailleurs très fier de lui, un sourire en coin esquissé à la commissure de ses lèvres.
— Calme tes ardeurs mon coco, tout ce que tu vas réussir à pécho ce soir c'est ton shot de vodka.
— Peut-être, mais Jasmine ça me plairait bien aussi...
Je pouffai de rire et nous traversâmes la route, rejoignant la faculté. Léopold nous attendait, assis sur un des bancs de pierre installés devant le bâtiment, le nez rivé sur son téléphone. Un sourire s'installa sur son visage lorsqu'il nous aperçut et il se leva pour aller à notre rencontre.
— On y va ? lâcha-t-il simplement en rangeant son smartphone dans la poche de son short.
Nous hochâmes la tête et l'accompagnâmes à l'intérieur. Des étudiants allaient et venaient dans le hall lumineux, riant à gorge déployée avec leurs amis ou discutant plus calmement, installés sur les sièges et tables accolés aux murs blancs. Je reconnus Anh et Jasmine au loin, ils sortaient de la bibliothèque universitaire. Ces derniers nous adressèrent de grands signes et après leur avoir rendus leur salut, nous nous engouffrâmes dans l'un des amphi.
