mitochondrie, n.f. : granule du cytoplasme, indispensable aux réactions énergétiques de la cellule
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Malo, Alizé, Léopold, Anh, Jasmine, Achille et Esther étaient comme des mitochondries, indispensables à la vie de Clélie.
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━ 11 octobre 2019 ━
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LA LIBRAIRIE SUR LE CHEMIN DE LA FAC était aussi calme que lors de notre première visite.
Le gérant nous avait timidement salués lorsque nous étions entrés, Malo et moi, occupé à ranger dans les rayons les magazines qu'il venait de recevoir. Nous lui avions rendu son sourire avant de rejoindre les étagères consacrées aux livres de médecine.
Demain soir avait lieu l'anniversaire de Barnabé, un de nos amis d'enfance de Saint-Lac. Le jeune homme fêtait ses dix-huit et avait eu le projet ambitieux de réunir tous ses amis ce soir-là. Et alors qu'un cadeau commun avait été envisagé par Céleste, Delphine, Aloïs et Élie, ses meilleurs amis, avec Malo nous étions venus à la conclusion qu'il serait plus simple si nous lui faisions un cadeau de notre côté.
Aussi avions-nous décidé de lui acheter quelque chose en rapport avec ses études, Barnabé étant lui aussi en PACES, mais à Lyon cependant. Toutefois, cette tâche s'avérait plus ardue que prévu.
— On peut lui prendre ça ? proposa Malo en montrant du doigt un carnet de schémas d'anatomie.
— Non, Céleste m'a dit qu'il les avait déjà, répondis-je avec une once de contrariété.
Céleste, en plus d'être une de nos amies, était la petite-amie de Barnabé depuis qu'ils étaient en seconde. Elle vivait avec lui en collocation à Lyon et ils alternaient entre la fac de médecine pour Barnabé et celle de droit pour Céleste. Je lui avais envoyée un message pour lui demander ce que Barnabé possédait déjà, et la jeune femme, après avoir mené son enquête, m'avait envoyée une longue liste de livres et de carnets en tous genres.
— Vous cherchez quelque chose ? s'enquit une voix aiguë dans notre dos.
J'aurais mis ma main à couper qu'il ne s'agissait pas du gérant — ou alors il avait un problème au niveau des cordes vocales. Et en effet, une petite blonde habillée d'une longue robe à fleurs très bohème, et au chignon décoiffé piqué de crayons de couleurs se tenait dans notre dos, l'air intéressé.
Je fronçai les sourcils : son visage me disait quelque chose, pour autant, je n'arrivais pas à poser un prénom sur sa personne. Je l'avais déjà vue quelque part, j'en étais persuadée, mais où dans ce cas ?
— Eh ! Mais t'es la fille qui m'a balancé de l'eau sur la tête ! s'exclama Malo en pointant du doigt la jeune femme au teint hâlé.
— Tu devrais plutôt me remercier pour cette douche gratuite, Gertrude et Marcus ont été fâchés contre moi lorsqu'ils ont appris que j'avais gaspillé leur eau, répondit l'inconnue en accrochant le regard de mon meilleur ami. Je peux faire quelque chose pour vous ? réitéra-t-elle de son air enfantin, un large sourire esquissé sur ses lèvres.
