❄ Chapitre 14 (partie 1)

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Musique : Swan's Death - Impact Music 

❅ Chapitre 14 La tête dans les nuages et les pieds dans la poudreuse ❅

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Chapitre 14
La tête dans les nuages et les pieds dans la poudreuse

Quartier général de la Résistance, chaîne des Avalanches, Royaume des Quatre Saisons
22 avril 2017

J'avais suivi Théophane dans les couloirs jusqu'à des endroits que je ne connaissais pas. Sans lui pour me guider, je me serais sans aucun doute perdue.

Nous étions repassés par le réfectoire, puis nous avions pris un nouveau corridor qui passait devant l'un des dortoirs de la base, dont je ne soupçonnais jusque là pas l'existence. Il en avait profité pour m'expliquer qu'ils étaient réservés aux Résistants qui n'avaient pas d'autre endroit où aller, ou alors à ceux qui devaient être présents pendant de longues périodes ou qui étaient en mission et revenaient parfois ici. Mon «guide» s'y était brièvement arrêté le temps de prendre des vestes chaudes et de grosses chaussures mais n'avait pas voulu m'en dire l'utilité. Je l'avais attendu dans le couloir, en essayant de me repérer, puis il m'avait passé la moitié de son chargement et nous étions repartis.

Les couloirs se ressemblaient tous : des murs à la peinture blanche et écaillée, un sol gris et des néons grésillants à intervalles réguliers. Un vrai dédale où une petite odeur de renfermé régnait en maître.

Après quelques embranchements, Théophane s'arrêta enfin devant une porte, plus petite que celle de la salle d'entraînement mais plus grande que celle de ma chambre, de la même couleur que le sol des couloirs. Dessus, à la place de la poignée, se trouvait une plaque métallique toute simple, épaisse d'un ou deux centimètres et plus grande que ma main de seulement quelques autres centimètres.

Il y apposa sa paume.
Des écritures lumineuses vertes apparurent immédiatement sur la plaque, au-dessus de sa main. Il était écrit «Théophane Villiers : accès autorisé» avec la même police que l'heure de mon radio-réveil – qui, non, n'était pas Tic-Tac.

Il y eut un déclic et la porte s'entrouvrit.

— Reconnaissance digitale ? supposai-je en le suivant lorsqu'il entra dans la salle.

— On peut dire ça comme ça. C'est ce qu'on appelle un Déclic, m'indiqua-t-il tout en refermant la porte d'un claquement sec, une sorte de super-verrou, si tu préfères. Seules les personnes qui y sont enregistrées peuvent l'ouvrir.

Un néon s'alluma automatiquement en grésillant. Dans la pièce, hormis une échelle qui donnait sur une trappe close, en face de la porte, et une caisse posé dans l'angle gauche, il n'y avait rien.

— Et comment est-ce que ça marche ?

Il me regarda avec un brin d'étonnement dans le regard puis secoua la tête de droite à gauche en soupirant et pouffant à la fois. Eh bien quoi ? J'avais le droit de me poser la question, non ? Ce n'était pas parce que j'étais blonde que je ne m'intéressais à rien d'autre qu'à la mode, au maquillage, et à savoir où est-ce qu'untel avait trouvé sa petite veste en peau de lapin colorée en turquoise - d'ailleurs, ça, je ne tenais vraiment pas à le savoir !

La Revanche de l'HiverWhere stories live. Discover now