Contrairement aux autres saisons, être un enfant de l'Hiver est devenu rare.
Depuis toujours, l'Hiver a été la lignée royale. Mais avec la fin du règne du roi Ivan, les enfants de l'Hiver ont été massacrés et les survivants vivent désormais com...
[ Normalement, j'aurais dû poster cette partie demain... sauf qu'aujourd'hui c'est l'anniversaire de SosowMeow, qui me harcèle littéralement pour avoir la suite, donc la voici ! Joyeux anniversaire ma Soso ! ♡
(Et la deuxième partie de ce chapitrearrivera demain du coup !) ]
NdA de 2023 : Ce n'est pas l'anniversaire de Soso aujourd'hui, mais j'espère qu'elle sourira en voyant ça !
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Chapitre 1 Brocéliande, ou comment se tromper de chemin
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Forêt de Brocéliande, Bretagne, France 16 avril 2017
Le chant d'un coucou résonna dans le lointain, camouflant le temps d'un soupir les autres bruits de la forêt.
Depuis quelques heures déjà, le soleil, bien que toujours haut dans le ciel, avait entamé son inexorable descente. Sa chaleur se répandait agréablement sur ma nuque dégagée.
Il faisait si beau et si bon que j'avais presque l'impression d'être dans un rêve. J'aimais le soleil presque autant que la lune, et ce n'était pas peu dire !
Malheureusement pour moi, une mèche de cheveux blonds tomba devant mes yeux. Elle brisa la magie de l'instant et, dans un même temps, me brouilla la vue. Toujours la même mèche rebelle, la terrible, l'indomptable ! J'essayai vainement de la repousser en soufflant dessus de façon peu glamour, mais elle revint rapidement à sa place initiale, comme pour me narguer. J'entrepris donc de la coincer dans l'élastique de ma queue de cheval, en m'y reprenant tout de même à plusieurs fois, puis j'abandonnai finalement face à cet épi récalcitrant et je décidai de laisser la totalité de ma crinière tomber sur mes frêles épaules.
Le temps d'effectuer cette petite manœuvre, les autres m'avaient déjà largement distancée.
Je m'élançai alors sur le chemin de terre battue bordé d'herbes folles, tout en me dépêchant afin de les rattraper. J'abandonnai cependant bien vite cette idée, je préférais observer les alentours.
Et puis, que pourrait-il bien m'arriver ici ? Je connaissais cette forêt depuis si longtemps qu'elle m'était devenue familière.
À droite du sentier que j'empruntai, il y avait une palissade qui me dépassait d'au moins une ou deux têtes. Les grosses poutres de bois qui la composaient étaient ensevelies par le lierre sauvage, la mousse et les plantes qui sortaient par touffes entières des interstices entre les troncs. C'est à peine si on distinguait le bois en dessous !
