Chapitre 9

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Lorsque j'ouvre les yeux, je me retrouve dans un lit, sous une couverture. Bon sang mais où suis-je ?

- Alyssa ? Ça va ?

Lorsque je tourne la tête, je trouve Avery. Je crois avoir raté un épisode, depuis quand avons-nous rejoint l'autre groupe ?

- Avery, où est-ce que nous sommes ?

- On à découvert un abris.

- Quelle heure est-il ?

- 21 heures. Il faut que tu manges d'ailleurs.

- Comment vous m'avez retrouvés ?

- C'est Théo qui t'as retrouvé. Tu étais allongée par terre et inconsciente. Il m'a appelé et puis nous nous sommes rejoint et avons trouvé cet endroit. C'est une maison, elle est en vraiment bon état.

- Je me suis fait mordre par je ne sais quoi. Dis-je en me redressant sur le lit. Il faut soigner ma blessure.

- Hey, calme-toi tout est sous contrôle.

Je jette un coup d'œil sur ma jambe et remarque un bandage sur celle-ci. Il faut que je vois si j'ai besoin de point de suture.

Je défais le bandage.

- Aly, qu'est-ce que tu fais ?

- J'ai besoin de voir si la blessure n'es pas profonde.

- Très bien, je vais te laisser. Nous sommes en bas, tu descend les escaliers et tu tomberas sur nous. On t'attend pour manger.

Je hoche la tête et Avery quitte la chambre. Je me tord de douleur au moment de retirer le bandage. Le coton est rempli de désinfectant, et à ma plus grande surprise la blessure est cousue.
Le travail est très propre. C'est impossible, personne à part quelqu'un de la med pourrait avoir fait cela.

Je remet alors mon bandage, j'essaie de me relever avec difficulté. Ça fait un mal de chien.

Alors que je m'apprête à sortir quelqu'un frappe à la porte.

- C'est qui ?

- Killian.

- Entre.

Me voyant probablement me débattre pour marcher, ce dernier vient me proposer son aide.

- Merci.

- Pas de soucis bichette. Tu sais que tu m'as fait très peur tout à l'heure.

Je souris. J'aime beaucoup la façon dont Killian n'essaie pas de cacher ce qu'il pense.

- J'aurais du l'écouter, Killian. Dis-je tandis que nous descendons les marches des escaliers très lentement.

- On s'en fiche. L'important c'est que tu aille bien.

J'acquiesce et nous finissons par arriver devant les autres. Ils sont tous autour d'une grande table, nous observant Killian et moi.

Je vois Maya me lancer un regard noir. Je ne fais même pas attention à elle et me dirige vers une chaise. 

Killian s'installe à ma gauche et Mathis est à ma droite.

Nous mangeons alors ce qui me semble être de la soupe, probablement issue des boites de conserves que nous avions dans nos sacs.

Après le repas, je décide de m'aventurer vers l'extérieur. Il faut que je prenne l'air et que je voie où nous sommes.

- T'en as toujours pas eu assez avec ce qui s'est passé ce matin ?

Je me retourne et tombe sur Théo . Quand je m'approche de lui il a vraiment l'air exténué, des cernes sous ces yeux sont apparus.

- Je voulais juste voir où est-ce que nous étions.

- Je vois. Alors comment va ta jambe ? Demande-t-il.

- Hmm plutôt bien, enfin j'ai du mal à marcher mais la plaie a été cousue très proprement. Ça m'étonne beaucoup d'ailleurs.

- Pas de quoi. Répond-il.

- Quoi alors c'est toi qui ...

- Ouais...

- Comment ? Enfin t'as appris ça où ?

- Mon père.

- Il était de la Med ?

- Il avait toujours insisté pour m'expliquer comment soigner les plais. Répond-il.

- Pourquoi ?

- Je crois que tu n'es pas sans savoir que je suis quelqu'un qui réagit un peu trop...

- Excessivement ? Ouais je l'avais remarqué.

- Je rentrais souvent avec des blessures, je me battais beaucoup en étant ado. Il insistait donc pour m'expliquer. Selon lui, il fallait que je puisse me débrouiller seul lorsque le moment serait venu. Le moment où il ne serait plus là.

- Je suis désolé pour ton père, Théo. Et je suis aussi désolé de ne pas t'avoir écouté ce matin, c'était de ma faute.

- On fait tous des erreurs Alyssa.

- Je sais mais...

- Certains plus que d'autres mais on en fait tous.

- Tu as raison.

Un silence s'installe alors que nous somme tous les deux appuyés sur le mur de la maison.

Nous sommes en plein milieu de nulle part. Il n'y a que des herbes hautes d'une couleur jaune orangé qui bordent la maison.

- Tu devrais monter te reposer. Me dit-il soudain.

Je me retourne vers lui tandis qu'il ne décroche pas son regard de l'horizon.

- Toi aussi. Repondis-je.

- Je ne suis pas fatigué.

- Tes cernes disent le contraire.

- On va dire que ça été une longue journée. Ajoute-t-il en souriant.

- Je ne peux pas en dire autant j'ai passé la moitié de la mienne inconsciente.

- Si tu m'avais écouté, je n'aurais pas eu à te porter jusqu'ici. Avoue-t-il.

- Je ne savais pas que c'était toi qui...

- Pas de quoi. Reprend-il me coupant la parole.

Alors que je m'apprête finalement à rentrer, Théo vient me passer le bras autour de ma taille m'aidant à marcher.

- Appuie toi sur moi, tu iras plus vite.

Nous arrivons alors devant ce qui me semble être ma chambre et il déclare avant de s'en aller.

- Je viendrais demain matin pour ta blessure.

Puis il s'en va vers la pièce opposée.

Hffmbx.

INTRA 1 : Puisse votre sacrifice nous libérerWhere stories live. Discover now