INTRA 1 : Puisse votre sacrifice nous libérer

Chapitre 37 🤍

Après avoir attendu pendant plus de trois quart d'heures dans le salon, je vois une silhouette s'approcher vers la porte d'entrée.

Je me lève immédiatement pour aller le rejoindre.

- T'étais où ? Demandai-je inquiète.

- Parti faire un tour. Declare-t-il froidement.

- Pourquoi être sortie par la fenêtre ? Tu ne voulais pas que je le sache ?

- Non c'est pas ça...commence-t-il.

- Non tu sais quoi, l'interrompis-je, je ne veux pas savoir.

Je décide de remonter à l'étage mais il me rattrape.

- Alyssa, attend.

Je fais volte face, mais je suis vraiment déçue de sa réaction. Il peut me parler, je ne vais pas le mordre.

- Tu as raison. Je ne voulais pas que tu me vois sortir.

- Pourquoi encore me mentir Théo ? Dis-je sarcastiquement.

- Je... je

Il ne sait même plus comment me répondre. J'ai l'impression qu'à chaque fois avec lui, je découvre quelque chose. Il me ment toujours, je ne peut plus tolérer surtout après ce qui s'est passé cette nuit.

- Je vais aller me préparer, je vais rejoindre INTRa1. Maintenant, si tu tiens ne serais-ce qu'un petit peu à moi, tu viendras.

Je le laisse ainsi alors que je remonte les escaliers. Je suis fière de lui avoir parlé comme ça . Il faut qu'il comprenne que je ne suis pas son jouet. Il m'a choisi plutôt qu'à Avery, maintenant à moi d'en faire autant. Il doit me prouver que je peux compter sur lui, sinon on avancera pas.

Je fiche quelques affaires dans un sac et puis me recoiffe rapidement. Je m'apprête alors à sortir de la chambre et je suis surprise de le voir sur la chambranle de la porte encore à m'observer.

- Je viens. Dit-il.

- D'accord. Repondis-je simplement.

Je passe à côté de lui mais il me retient.

- D'accord ? C'est tout ?

- Tu t'attendais à quoi ?

- Je sais pas mais à un peu plus d'enthousiasme de ta part.

- J'ai deja beaucoup donné.

Puis je me dirige vers la porte d'entrée.
Je sais qu'il me suis c'est donc pour cette raison que je ne prend pas la peine de me retourner.

Le chemin est long et c'est d'ailleurs très pesant comme situation. Je n'aime pas ce genre de long trajet pendant lequel je ne parle a personne pour la raison suivante:
Je me fais un tas de question réponse dans ma tête, en gros je réfléchis.

Je me demande si tout se passera bien. Si Addy va bien et comment elle s'en sort sans Maya. En tout cas sa fille semble s'être remise. Je ne comprend comment elle peut ne pas vouloir retrouver sa mère et la faire sortir de sous terre. Elle pense qu'à elle et c'est tout. Elle a toujours fais ça, du plus longtemps que je la connais.

La chose qui me préoccupe, c'est Avery. Ou plutôt ce qu'elle fera en arrivant à Wallstreet. Elle a dit qu'elle l'avait promit. Mais à qui ? Au gouvernement de Wallstreet ?

Je ne comprend pas moi même pourquoi elle s'efforce à vouloir m'éloigner du bunker. Seul Théo et moi sommes conscient de la situation. Les autres semblent s'en ficher de savoir que des milliers de personnes sont enfermés dans des bunkers au quatre coins du monde.

La température est plus que vivable. On peut vivre. Nous sommes en automne et il y'a de la pluie, enfin tout fonctionne comme avant. Il faut que tout redevienne comme avant. On ne peut pas être égoïste et ne penser qu'à une minorité de personne excluant tous les aitres en les condamnant dans leur bunker.

Nous arrivons après quelques heures de marches. Tout est comme nous l'avons laissé il y'a quelques mois. La porte métallique du bunker et le vieil arbre à côté. Les rochers...

Tout est identique.

Je décide enfin de me retourner croisant donc le regard de Mayer's.

- On y va ? Demandai-je.

- Tu es prête ? Me répond il.

Sa question me prend au dépourvu et il s'approche de moi ne me voyant pas répondre.

Il dépose sa main chaude contre ma joue et instinctivement je dépose la mienne par dessus la sienne.

- Quand tu seras prête nous entrerons. Mais pas avant. Ajoute-t-il.

Je détourne mon regard vers les rochers à côtés de nous, troublé par nos gestes l'un envers l'autre.

- Je savais à ce moment que tu m'en ferais baver. Dit-il.

Je souris lorsque je repense à ce moment. Théo Mayer's le plus ingrats des élus.

- Une petite gamine de 18 ans qui m'avais fait face. Je t'avoue qu'au départ ça m'a un peu choqué. Une première rencontre assez bizarre.

Donc il ne se souvient pas. En réalité notre première rencontre n'a pas eu lieu ici même.

- Je t'ai rencontré un peu avant, Mayer's.

Il fronce les sourcils, alors je tend mon bras en face de lui, lui montrant mon bracelet.

Il le touche de ses longs doigts, provoquant une tonne de frissons.

- C'était toi ? Dit-il en ouvrant grand les yeux vers moi.

Je hoche la tête en guise de réponse.
Il me regarde droit dans les yeux puis sans me demander la permission ses lèvres viennent toucher les miennes. Son baiser est doux et délicat. Il ne m'a jamais embrassé comme ça. Je me surprend à fermer les yeux et à nous imaginer autre part qu'ici.

J'aurais rencontré Théo alors que je serais toujours au lycée. Nous nous serions d'abord détestés comme jamais puis nous aurions finis par sortir ensemble. Une vie tout à fait normal, une vie d'il y'a 300 ans.

Lorsqu'il s'éloigne doucement, ses yeux passent de mes lèvres à mes yeux puis il me caresse la joue délicatement.

- Je suis prête. Finis-je par dire.

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