INTRA 1 : Puisse votre sacrifice nous libérer

Chapitre 41

En sortant, il n'y a plus personne. Je dois d'abord avouer que ça fait un bien fou de prendre une vrai douche.

- Jamie ? Appelai-je.

Personne ne me répond. Il a du sortir mais cela signifie qu'il a eu assez confiance pour me laisser seule.
Je n'ai aucune envie de m'échapper, ça ne fera que m'attirer des problèmes de toute façon.

Je me dirige vers le frigo et je suis surprise de voir qu'il y a des chocolats.
La dernière fois que j'en ai mangé, je devais avoir 8 ans. C'était l'époque où je vivais avec mes parents dans un studio.

Je l'attrape et sans hésiter je retire le papier autour pour le manger. C'est exquis.

Je m'apprête à en prendre un autre mais la porte qui s'ouvre me fait sursauter et le chocolat tombe par terre.

- Je vois que vous avez fait comme chez vous. Dit-il en souriant pour la première fois.

- Désolé. Répondis-je en remettant le chocolat au frais.

- Non pas de problème, je vous ai autorisé à faire comme chez vous.

Je vais alors m'asseoir sur un petit canapé et je fais tout pour éviter de le regarder.

- La réunion est dans une heure, dit-il en prenant place sur la chaise en face de moi. J'ai parlé avec M.Scott, il n'approuvait pas cette idée de vous y convier mais j'ai réussit à le convaincre.

- Vous auriez pu transmettre mes idées sans m'y convier. Répondis-je.

- C'est vrai, mais dans ce cas vous seriez toujours dans ce vieux bureau dans le noir.

- Et je devrais vous remercier ?

- C'est à vous d'en décider. Mais je voulais vous demander quelque chose avant.

Je m'attend à tout comme question, et il a réussit à piquer ma curiosité.

- Je vous écoute.

- C'est comment cette ville ?

Je vois où il veut en venir. Lui non plus n'a jamais pu vraiment voir l'extérieur. Il est à peine sortit tout à l'heure.

- C'est beau, il y'a un tas de maison, un cimetière, un centre commercial, des restaurants, des parcs. J'ai une fois sentie la pluie, ça m'avait faut tellement bizarre mais c'est une sensation qu'il faut sentir au moins une fois dans sa vie. Il y'a une forêt, dans laquelle il est très difficile de se repérer. Vous verrez, c'est tellement différent d'ici.

- Vous avez raison, il faut éviter de refaire les erreurs du passés. Ce serai dommage de tout gâcher une nouvelle fois.

Je lui souris sincèrement et il fait de même.

- Vous avez de la famille ici ? Me surpris-je à demander.

- Non.

Je ne veux pas lui demander pourquoi, sachant très bien à quoi mènerai cette conversation.

Il regarde l'heure puis se lève.

- Je crois que c'est l'heure. Déclare-t-il.

Nous sortons alors en direction de la salle de réunion, en passant dans les couloirs, je vois quelques regards insistant sur moi.

Puis quelqu'un nous arrête.

- Attendez mais vous faites partis des élus !

- Madame je vous prie de nous laisser passer.