INTRA 1 : Puisse votre sacrifice nous libérer

Chapitre 30

Lorsque j'arrive près du cimetière, je m'arrête un instant. À ce moment j'ai tout sauf envie d'aller croiser les regards de Killian, Ellie oui encore Maya. Alors je décide de me diriger chez mes parents.

Je continue de longer le cimetière pour ensuite prendre une petite ruelle sur la droite et j'arrive enfin devant leur maison.

Ce fait très longtemps que je ne suis pas venus leur rendre visite mais ce soir j'en ai vraiment besoin.

Lorsque je frappe, c'est ma mère qui m'ouvre et je saute immédiatement dans ses bras réconfortants.

- Ma chérie, est-ce que tout va bien ?

Comme réponse je tourne la tête de gauche a droite.

- Mon cœur entre.

Ma maman me prépare de quoi manger et je la remercie de prendre autant soin de moi. Lorsque mon père arrive il me prend à son tour dans ses bras puis voyant qu'il ne pourra pas m'aider plus que ça, il remonte à l'étage dans sa chambre.

- Tu veux en parler ? Me demande ma mère après le repas.

- J'ai fais une grosse erreur Maman.

- Je vois... Qu'elle genre d'erreur ?

- Quelque chose que je n'aurai jamais dû faire. Quelque chose qui ne s'efface pas et si ça s'apprend, je crois que beaucoup de personne me verront comme la méchante.

- Alyssa, quoi que tu aies fais, tu ne dois pas laisser les autres dicter qui tu es. Toi et toi seule le sait et peu importe la gravité de ton erreur, ça finira forcément par s'estomper.

J'écoute les précieux conseils de ma tendre mère, et elle me montre une chambre pour que je passe la nuit.

- Repose toi, demain ça ira mieux.

C'est plus simple à dire qu'à faire, j'essaie de me dire que ce n'était rien et qu'il n'osera jamais raconter ce qui s'est passé aux autres. Il aura beaucoup trop honte et beaucoup trop peur de la réaction d'Avery. A chaque fois que je ferme les yeux, j'ai cette image de lui m'embrassant sur le balcon. Je me maudis moi même d'avoir ce genre de pensé. Il a gagné bon sang !!! Je crois que c'est la pire des sensations, Théo Mayer's a réussit à avoir le dessus et ça m'énerve au plus haut point.

Des larmes chaudes de confusions et de frustration viennent se mêler à ma salive. J'essaie de pleurer en silence pour ne pas me faire entendre par mes parents. Je m'en veux tellement pour ce que j'ai fait. Je sais que ce n'est pas moi qui ai commencé, c'est lui qui m'a embrassé et c'est lui qui a continuer, je ne l'ai juste pas empêcher.

Le jeu auquel il joue est malsain, il veut se prouver qu'il peut encore tout avoir et que je suis une simple fille de plus qui le laissera faire de moi ce qu'il veut. C'est une des raisons pour laquelle je ne voulais plus le voir. Il semblerait que même si ce monstre est détestable, il est également dangereusement séduisant. Je le déteste tellement que ça en devient attractif.

Je me demande s'il regrette son geste ou bien s'il est satisfait d'avoir gagné...

Difficilement, je m'endors non sans être rongé par la culpabilité d'avoir goûter au fruit interdit.

***

Ce matin, ce fut très difficile de me lever. J'aurais bien voulu dormir toute la journée pour oublier mon erreur. Ma mère a insisté pour que je me lève et que nous sortions ensemble aujourd'hui.

J'ai terriblement besoin de me confier à quelqu'un sans pour autant ne recevoir de jugement de leur part. Mais c'est tout bonnement impossible. Je n'ai pas d'amis et je n'ai confiance qu'en mes parents.

- Tu verras, aujourd'hui tu l'oublieras ton erreur. Me dit ma mère.

Je lui souris faiblement sachant très bien que ce sera difficile de l'oublier.

Lorsque nous sortons, ma mère vient de joindre à moi sans pour autant m'adresser la parole.

Dans l'après midi, nous allons au supermarché faire quelques courses, puis ma mère m'achète une crêpe et pour couronne le tout nous dînons au restaurant.

Lorsque j'arrive dans ce fameux restaurant, je me souviens de la veille. Il a vraiment joué le grand jeu pour m'amadouer plus facilement chez Avery.

- Une table pour 3 s'il vous plaît. Demande mon père cette même serveuse.

- Oh bonjour mademoiselle, j'espère que le repas d'hier à plus a vous et votre copain.

Je me met à rougir. Il manquait plus que ça sérieux.

- Ce n'est pas mon copain. Dis-je pour me défendre.

- Ah autant pour moi. Je vous en prie installez vous sur la table 37.

Nous nous exécutons et je n'échappe à la question de ma mère.

- Tu es venus ici, hier ?

J'hoche la tête en guise de réponse.

- C'était qui l'heureux élu qui a accompagné ma fille ? Demande mon père.

J'ai tout sauf envie de répondre. Il en hors de question que je dise que j'ai passé la journée avec Théo hier.

- Personne. Dis-je.

Nous finissons par manger et quitter ce restaurant. Il se fait tard et mes parents me demandent de passer une nouvelle fois la nuit chez eux.

En rentrant je prend ma douche et vais m'enfoncer dans mes draps. Le regard dans le vide j'essaie de me demander qu'est-ce que je vais faire de vie. Je ne veux tout de même pas rester avec mes parents. J'aimerai tellement rencontrer de nouvelles personnes.

Ma mère frappe à ma porte, me tirant de ma rêverie.

- Je peux entrer ? Me demande-t-elle.

Je lui fais signe d'entrer et elle vient s'installer sur mon lit.

- Mon ange, je n'aime pas te voir si vide.

A ces mots, mes larmes se remettent à couler. Je n'aime pas me sentir comme ça non plus Maman.

- Tu peux tout me dire, tu sais. Je pourrais peut être t'aider et te soulager.

J'hésite vraiment à lui en parler. Je ne veux pas qu'elle me voit comme une briseuse de couple. Je ne voulais pas faire de mal à Avery et je ne voulais sûrement pas faire ça avec la personne que je haïe le plus.

- C'est à cause de ce garçon ? Demande ma mère.

- Comment tu sais ?

- Je suis vieille ma fille, mais je ne suis pas idiote. Je le connais ? Me demande-t-elle.

Je baisse les yeux, de peur de lui donner une réponse.

- Oui je le connais. Bon s'il s'avère qu'il a fait du mal à me petite Alyssa je jure de lui faire payer. Dit-elle.

Je souris face à ça triste repartie. J'ai tout sauf envie de sourire.

- Alors qui peut bien se comporter comme un idiot avec ma petite ? Killian, ce n'est pas son genre. Léo est beaucoup trop occupé avec sa petite amie et puis Mathis tu lui adresse à peine la parole. Non je ne vois qu'une seule personne qui puisse se comporter comme son chère père.

Je relève les yeux vers elle, sachant très bien de qui elle parle. Elle le sait.

- Monsieur Théo Mayer's. Déclare-t-elle.

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