Chapitre 10

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C'est vraiment la première fois que je lui ai adressé la parole sans avoir envie de l'étriper. Il m'a aidé à remonter dans ma chambre sans que je ne lui demande, il m'a soigné et m'a porté jusqu'ici, il a proposer de venir voir ma blessure demain matin. Tout ça en prétendant me détester. Sur ces derniers mots, je termine par m'endormir paisiblement.

***

Le soleil traversant les fins rideaux, finit par me faire ouvrir les yeux. Instinctivement, je regarde ma montre déposée sur la table qui se tient à côté du lit. Celle-ci affiche 6 heures. Après notre conversation hier soir avec Théo, je me suis endormie assez tard, aux alentours de minuit. Ce qui m'étonne c'est que je n'ai eu besoin que de 6 petites heures pour récupérer mon manque de sommeil de la veille.

Je décide de me diriger vers la salle de bain, cependant lorsque je tente d'ouvrir le robinet; pas d'eau.

- Génial. M'exclamais-je.

- Il y a un puit à l'extérieur.

Je sursaute à l'entente d'une voix grave derrière mon dos.

- Théo...ça t'arrives de frapper quand tu entres dans une pièce !

- Désolé de t'avoir fait peur. La porte était ouverte et j'entendais du bruit donc...

- Ok oublions, mais quand tu parlais du puit, tu veux dire eau froide...

Ce dernier hoche la tête de haut en bas.

- Quelle horreur. Râlais-je

- tu n'es pas obligé de prendre une douche à l'eau froide.

- Ah oui et tu m'expliques comme je fais ?

Il semble réfléchir un instant puis il reprend comme si c'était une évidence.

- Tu prend un gant de toilette, l'imbibe d'eau et puis ça sera beaucoup plus facile de gérer le froid.

Il a raison, de toute façon j'ai pas vraiment le choix.

Je décide donc de revenir dans la chambre, d'attraper ce qui me semble être un gant de toilette et me dirige vers les escaliers, Théo toujours à mes trousses.

- Tu n'es pas obligé de guetter mes faits et gestes, tu sais.

Aussitôt que je ferme la bouche, je manque de m'écraser au sol en manquant une marche.

- Tu vois bien que si.

En fait je retire ce que j'ai dit ce matin, j'ai toujours envie de l'étriper.

Je finis...enfin nous finissons par arriver devant le puit, Théo me rapporte une chaise et c'est plus fort que moi, il faut que je lui pose la question.

- Qu'est-ce qui te prend ? T'es tombé sur la tête ou quelque chose dans le genre ?

Il semble surpris par ma question.

- Je ne vois pas de quoi tu parles.

- Bah t'es là depuis hier à me suivre où que j'aille, à m'aider et à me parler. Je me pose des questions tu vois ...

INTRA 1 : Puisse votre sacrifice nous libérerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant