INTRA 1 : Puisse votre sacrifice nous libérer

Chapitre 15

Je sais que je l'ai surpris, je me surprend moi même à être aussi proche de quelqu'un. Je n'ai jamais aimé le contact physique avec qui que ce soit depuis mes parents. J'ignore encore ce qui m'a poussé à faire ça. Je n'ai pas réfléchis et pour une fois ça fait du bien.

Je m'accroche à son tee-shirt, tandis qu'il ne me repousse pas non plus. Son corps  chaud et réconfortant contre le mien, il me berce doucement dans ses bras comme un enfant. Je ferme les yeux pour n'entendre plus que nos respirations synchrones et me laisser aller à cette sensation agréable.

Lorsque je me détache doucement de ses bras, je m'arrête sur son visage, essayant peut être de déchiffrer une émotion. Je ne sais pas à quoi il doit penser en ce moment même. Je ne sais pas s'il m'en veut ou bien si lui aussi il en avait besoin. Je reste donc silencieuse et je n'ose plus lui parler. Tout ce que je réussis c'est de baisser les yeux comme gênée par ce qu'il vient de se passer.

- Je m'en veux de t'avoir traité comme je l'ai fait. Dit-il.

Ces mots sonnent étrangement dans sa bouche. Il vient de s'excuser alors que je m'attendais seulement à ce qu'il ne me reproche pas de l'avoir pris dans mes bras.

- Tu ne le méritais pas. Dit-il ensuite.

Je suis complètement surprise de le voir me sourire sincèrement.

- Tu dois vraiment me prendre pour un monstre, pas vrai ? Ajoute-t-il sans que je n'ai eu à dire quoi que ce soit.

- Non. Répondis-je peut être un peu trop vite.

- Je sais que oui. Mais je t'en veux pas, tout le monde m'a toujours vue comme ça. Même mes parents...Ils me considéraient comme la patate pourrie de la famille. Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça. Même si je ne le dis pas, je sais que mon comportement n'est pas celui d'un gars normal. Y'a quelque chose qui doit clocher chez moi.

Il s'arrête un instant puis reprend en se levant.

- Je sais pas pourquoi je te raconte tout ça, tu sais quoi, oublie ce que je viens de dire ok ?

C'est quand il s'éloigne vers la maison, que je me rend compte que je n'ai absolument pas ouvert la bouche alors qu'il attendait peut être une réponse de ma part. J'hésite à le rejoindre mais je renonce. Je crois qu'il vaudrait mieux qu'on se retrouve seuls après tout ce qui vient de se passer.

Quelques minutes plus tard, j'aperçois quelqu'un arriver. Ce n'est seulement lorsqu'elle arrive en face de moi que je réagis.

- Avery ? Mon dieu mais où étais-tu ?

- Alyssa...c'est une longue histoire mais il ne faut pas rester ici.

- D'accord. Répondis-je seulement.

Je décide d'appeler Théo et ce dernier ne met que quelques secondes avant de sortir. Il s'arrête un instant en voyant que je ne suis pas seule puis lorsqu'il voit que Avery est ici, il s'approche en accélérant.

Avery est tout sourire à côté de moi en voyant Théo s'approcher et lorsqu'il arrive à notre niveau, il l'a prend dans ses bras.

Il l'a serre dans ses bras comme si sa vie en dépendait et Avery fait de même. Puis au bout de quelques minutes ils se détachent réalisant qu'ils ne sont pas seuls.

- Tu m'a fais tellement peur. Lui dit-il.

- T'inquiète je ne suis pas prête à te laisser tranquille. Ajoute-t-elle.

- Il faut aller rejoindre les autres, je suis seulement venus récupérer nos affaires et on va les rejoindre. Annonce Avery.

- Attend pour aller où ? Demande Théo.

- Tu verras. Euh Alyssa, ça te dérange pas d'aller ramasser nos affaires, on te rejoins dans quelques instants.

Je trouve ça étrange et plutôt malpolie de me demander de partir pour se retrouver seule avec Théo, mais j'acquiesce et les laissent seuls car je n'ai pas vraiment mon mot à dire.

Lorsque j'arrive en haut, je ramasse tout ce qui pourrait nous être utile et les met dans les derniers sacs encore ici.

Je me dirige ensuite vers la cuisine pour essayer de trouver des restes qui pourront pa la suite nous servir, puis je me dirige vers le salon. Je m'assoie sur le canapé, là où Théo se situait il y'a quelques heures. Je pourrais sortir et aller leur dire que j'ai terminé de tout prendre mais je ne veux pas les déranger.
J'ignore pour quels raisons je ne devrais pas entendre ce qu'ils se disent et je devrais m'en ficher mais ce n'est pas le cas.

Avery est devenue mon amie et j'ai la forte impression que ce n'est pas réciproque. Peut être encore une fois me suis-je faites des idées...

Je décide finalement de regarder par la fenêtre et ils sont toujours là où je les aient laissés une quinzaine de minutes plus tôt. Puis en les regardant, un détail finit par me sauter aux yeux. Ils se tiennent la main, l'un de l'autre et ils sont étrangement plus proche que tout à l'heure.

Théo finit par détacher une de ses main de la sienne pour lui passer dans les cheveux, puis derrière la tête la faisant rapprocher de lui et leurs lèvres finissent par se rejoindre.

Je ferme aussitôt les rideaux de peur de m'être fait remarqué. Comment ai-je peu être aussi stupide pour ne pas le voir ?

Il l'aime.
Ils s'aiment et sont ils ensembles.
Loin de moi l'idée qu'Avery était amoureuse de Théo. Elle l'a toujours défendu et soutenu mais je n'aurais jamais pensé qu'ils étaient aussi proches.

Je finis par reprendre les affaires que j'ai déposé sur le canapé me puis me diriger vers l'extérieur.

Lorsque je sors, je prie pour ne pas les interrompre et je suis heureuse de voir qu'ils se sont éloignés par rapport à tout à l'heure.

Je m'approche alors d'eux les bras pleins de sacs.

- Désolé d'avoir tardé. Dis-je.

- Non pas de problème et puis c'est plutôt à nous de nous excuser. J'aurais du venir t'aider à porter les affaires. Déclare Théo.

Il finit par prendre tous les sacs que j'avais dans les bras.

- Bon et bien je pense qu'on peut y aller. Annonce Avery.

Lorsque Théo dépose un regard sur moi je lui souris de toutes mes dent et lui dit doucement.

- T'as vue elle revenue pour toi, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter.

Hffmbx.