INTRA 1 : Puisse votre sacrifice nous libérer

Chapitre 24 🏚

Théo finit par propulser son père de l'autre côté de la pièce et ce dernier tombe au sol.

- On y va ! Déclare Théo avant de sortir de la maison.

Je n'hésite pas un instant pour aller voir si l'homme va bien. Je ne sais même pas quel est son nom. Je l'aide à se relever et m'excuse. Certes, c'est extrêmement douloureux pour Théo de voir que son père ne veut pas le reconnaître mais j'ai la profonde sensation qu'il ne fait pas cela pour rien.

- C'est à moi de dire désolé. Dit-il.

Je le regarde l'air intriguée.

- Il ne doit plus revenir ici, je vous en prie ne le laissez plus revenir.

- Pourquoi ? Demandai-Je.

- Parce que personne ne doit savoir que je suis encore en vie. Dites-lui que je ne suis pas son père et qu'il me confond avec. S'il vous plaît.

Cet Homme me fait vraiment de la peine. Je ne comprend pas comment il peut rester ici, seul et loin de son fils.

- Je vais y réfléchir. Repondis-Je. C'est quoi votre nom déjà ?

- Martin. Me répond-il.

Puis je me souviens du moment où nous étions dans la pièce avec M.Scott. Ce dernier avait fait référence à un Martin.

- Bonne soirée, Monsieur Mayer's et désolé pour la fenêtre. Dis-je finalement avant de sortir rejoindre Théo.

En arrivant à l'extérieur, je cherche Théo et finit par le découvrir assis par terre adossé contre un arbre et tripotant sa main. Je m'approche doucement et lorsque j'arrive en face de lui, il lève les yeux vers moi.

- Tu n'aurais jamais dû me parler de ça. Dit-il.

Je vois que sa main est en sang et que ses bras sont tout égratignés à cause du verre.

- Regarde dans quel état tu es. Dis-je finalement.

- Tu crois que j'en ai quelque chose à battre de mon état. Ce gars là, c'est mon père et il ne veut même plus m'adresser la parole.

- Théo je sais que...

- Non tu ne sais rien, je n'ai pas besoin de toi pour me faire la morale Alyssa. Dit-il me coupant la parole et en se relevant.

- Tu ne sais même pas ce que j'allais dire ! Répliquai-je.

Il ne me répond pas et avance dans une direction complètement aléatoire.
Je le suis et décide de fermer ma bouche. Je sais très bien qu'au moment où j'ouvrirai ma bouche il en profitera pour me crier dessus. Je ne préfère pas.

Sur le trajet du retour, Théo reste bien distant devant moi, je le vois me jeter des coups d'œil discrets pour voir si je le suis toujours mais sinon il ne dit rien.

Après une longue heure de marche, nous finissons par arriver à côté du cimetière et il s'arrête.

- Tu sais entrer seule ? Demande-t-il en fixant un point imaginaire derrière moi.

Je vois qu'il n'est pas bien et c'est bien en partie de ma faute.

- Je ne voulais pas te faire du mal. Je voulais simplement t'aider. Dis-je.

Il évite mon regard et tourne la tête fixant l'horizon.

- Je ne veux plus que tu ailles le voir. Dit-il ensuite.

Je ne m'attendais pas à ce qu'il me donne cet ordre. Je croise mes bras contre moi et ajoute.

- Et puis quoi encore ? Je fais ce que je veux.