INTRA 1 : Puisse votre sacrifice nous libérer

Chapitre 45

Jour 8

- Gauche ! Droite ! Gauche ! Droite !

- Je suis épuisée Jamie !

- Je m'en fous, tu continues il reste 1 minute.

- Allez, j'ai pas mal, frappe plus fort.

Je ne comprend pas comment il peut résister à mes coups, j'ai l'impression de donner tout ce que j'ai déjà.

- Allez plus que 15 secondes, donne tout.

Je fais ce qu'il me dit même si mon cœur tambourine à l'intérieur de ma cage thoracique.

- 4,3,2,1... Finit.

Je tombe sur l'herbe achevée.

- Je vais te chercher de l'eau.

J'ai la tête qui tourne et mes mains qui tambourinent. C'est normal ça ?

Ça fait huit jours que je subit son entraînement de malade. J'ai l'impression que je vais devoir me battre contre toute une ville. Addy, il ne lui dit rien même si elle n'arrive toujours pas à viser une cible avec son pistolet.

- Tient, et redresse-toi, il ne faut pas s'allonger mais plutôt marcher.

Je lui balance mon gant au visage.

- Aïe ! Mime-t-il.

- Arrête de me donner des ordres je déteste ça. Ripostais-je.

- Tu dois respecter ton entraîneur, Alyssa.

- C'est ça. Rigolais-je.

Il me lance un regard bizarre, puis aussitôt il se met à courir vers moi. Je sais très bien ce qu'il compte faire alors je m'en vais en courant et en criant.

- Non c'est bon je suis désolé, je m'excuse !

Il s'en fiche et continue sa course jusqu'à me rattraper et me flanquer au sol.

Je n'arrive plus à m'arrêter de rire. Je déteste les chatouilles et il le sait très bien.

- Ja..mie, ar..rete. Tentai-je de dire.

Mais il s'en fiche et continue jusqu'à que je ne puisse presque plus respirer.

Lorsqu'il s'arrête enfin, je reprend ma respiration alors qu'il me fixe étrangement dans les yeux.

Nos deux respirations se synchronisent finalement, lui penché sur moi et moi allongé au sol nous ne disons plus rien.

Mon regard se dépose pour la première sur ses lèvres. Il le remarque mais ne dit rien, nos visages se rapprochent naturellement l'un de l'autre comme si nous étions aimantés. Son souffle chaud s'écrase sur mon visage et je me surprend à fermer les yeux lorsque ses doigts se glisse sur mes lèvres. En ouvrant les yeux de nouveau, je croise l'azur de ses yeux hypnotisant et nos lèvres ne sont plus qu'à quelques centimètres du contact. Mes yeux se referment et j'attend mais je ne les sens toujours pas, alors j'ouvre de nouveau les yeux et il n'y a plus personne.

Je me sens ridicule à ce moment là. Qu'est-ce qui m'a prit de faire ça !

Je me relève alors, et m'en vais le chercher à l'intérieur de la maison.

Je le retrouve assis sur le sofa sa tête dans ses mains.

- Il y'a quelque chose qui ne va pas ? Lui demandai-je.

Il relève la tête et me regarde à présent.

- Oui !

Son oui est tellement violent que je sursaute légèrement.