Seryna: Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis.

Partie 21

Seryna. 

Flash-back.

J'etais dans un dilemme alors que dans ce genre de situation on n'a même pas le temps de réfléchir, les secondes passaient comme des heures surtout lorsqu'on se dit qu'une seule d'entre elles peut faire toute la différence.

Amine : SEY' MAGNE TOI !

-...

J'ai respiré un bon coup, en me dirigeant d'un pas décidé vers le salon. Il fallait que je le fasse de toute facon je n'aurais pas pu faire autrement. En arrivant devant l'entrée, j'empeche un hoquet de surprise de sortir lorsque je tombe nez à nez avec le corps de Hakim recroquevillé et adossé au canapé. Son sang avait commencé à sécher et son visage semblait encore plus rouge que tout à l'heure. Sans mentir, je suis certaine d'avoir versé quelques larmes de stupeur, j'avais envie de repartir en courant d'où je venais, me défaire complètement de cette situation. Mais c'etait impossible, je ne pouvais pas le faire surtout pas face à lui, je me suis donc avancée à contre cœur déposant anarchiquement les produits par terre. 

Il n'avait pas encore tourné la tête vers moi et sincèrement je prefere qu'il ne le fasse pas, mes larmes coulaient à flot sur mon visage. Mon corps tremblait à m'en faire claquer les dents, je ne savais pas quoi faire et à mon grand désespoir Amine aussi. Il epongait l'une de ses plaies avec un torchon qui traînait dans le salon, il ne me donnait aucune indication et moi je ne reflechissais pas de moi même.

Hakim : Pa-passe une comp-compresse zebi ça lance!

Sa voix a traversé tout mon esprit avant d'arriver à comprendre, mes larmes ont redoublée d'intensité. Je commencais à m'impatienter et à psychoter j'avais déjà l'image de Hakim mourant d'une hémorragie dans ce salon. Du coup moi qui voulais les aider, je me retrouvais être plus une gêne pour Amine qu'autre chose. Je le pressais, l'attrapant par le bras pour qu'il trouve cette foutue compresse, je lui criais dessus alors que lui faisait tout pour être efficace en gardant son calme. J'etais à deux doigts de l'hystérie à chaque fois que Hakim fermait les yeux, mon coeur battait à la chamade comme il n'avait jamais battu au par-avant. J'avais l'impression de me vider de toute mon énergie avec lui, alors que je devais leur apporter mon aide! J'etais pathétique, débile, la plus grosse conne que la terre ai porté je ne parvenais même pas à tendre l'acool à Amine sans en reverser partout. 

Amine : Arrete de chialer Sey'...

Il se voulait rassurant sauf que je n'avais pas besoin d'être rassuré la seule chose dont j'avais besoin c'était de voir ce connard me montraient toutes ses dents en me narguant. 

Hakim : Putain de merde sa grand mere la pute- 

Son visage passait par toutes les expressions quand Amine l'épongeait avec l'alcool, je ne saurais pas vous dire à quel point c'était profond mais à la quantité de sang qu'il y'avait ce n'était pas négligeable. 

Sa tête se pose sur le canapé, il semblait lessivé a bout de souffle plus je le voyais plus je me demandais pourquoi il ne le prenait pas à l'hôpital. Il n'allait pas aller mieux avec quelques gouttes d'alcool il devait se faire soigner mieux que ça, il pourrait avoir des séquelles à vie. Je n'ai pas pu le regarder plus longtemps, ma respiration devenait de plus irrégulière j'etais à deux doigts de la crise d'angoisse. 

Amine : On doit aller à l'hôpital Hakim. 

La voix de Amine etait très peu confiante, mais au moins il prenait les bonnes décisions. Le visage de Hakim s'est totalement déformé, j'aurais même cru voir de la peur dans ses yeux tout rouge. Il s'est mis à hocher la tete de gauche à droite pour lui faire savoir que c'etait hors de question, il a même essayé de se relever mais Amine le maintenait en place. Il avait l'air terrorisé dés qu'on a évoqué le mot hôpital et sans savoir pourquoi juste en le regardant se tortiller j'ai moi aussi eu peur d'y aller. C'est fou comme j'arrivais à ressentir ce qu'il ressentait alors que de base on etait tellement différent.