Seryna: Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis.

Partie 52

Seryna.

Flash-Back. 

Lui : Je pensais pas-

- Te justifie pas ça sert à rien *snif* tu m'as bien expliqué les choses maintenant laisse moi ne plus être un "problème" pour toi. Je t'en supplie Hakim arrête de me faire la misère à me coller au cul j'en peut plus...C'est ce que tu voulais non, me faire tomber au plus bas ? Et bah t'es servi tu savais bien que ce que je pensais de ton comportement mais t'as tout fait pour me rendre folle. *snif* T'es allée jusqu'à la galoche sur le parking de mon taff, à te pavaner avec à ton bras comme si je n'existais pas...de toute façon ça a toujours été le cas. Enfin ça ne m'étonne meme pas...bravo t'as réussi je te le dit en face je peux plus te voir meme en photo. Tu voulais me pousser à bout ? T'as réussi l'expérience maintenant laisse moi tranquille. Si t'as ne serais-ce qu'un lien qui te relie à moi je t'en prie prend tes distances et laisse moi respirer loin de tout ce qui se rapporte à toi...

J'avais tellement mal au coeur, rien ne pouvait apaiser ma peine à ce moment précis. Apres la phase de jalousie venait la phase de résignation, j'avais mal mais j'étais résignée. Je devais reprendre mon souffle et avec lui qui s'obstinait à se coller à moi se serait impossible.

Il n'a rien répondu me fixant seulement tout au long, je ne savais pas ce qu'il pensait et de toute façon je n'en avais pas envie. Je lui ai lancé un dernier regard avant de me diriger vers Lina qui tendait à se rendormir. Je l'ai un peu bousculée avant que l'on ne monte jusqu'à mon étage, arrivées je l'ai aidé à se mettre en pyjama pour qu'elle soit plus à l'aise avant de l'installer dans la chambre à Amine. Elle s'est instantanément endormie, pendant que moi je suis allée me préparer à me coucher toujours le visage baigné de larme. Cette nuit là, je n'ai pas arrêté me repassant chaque épisode pleurant jusqu'au petit matin.

_*_

... : Tu pleures encore ?

J'ai difficilement ouvert les yeux me relevant pour voir Lina debout en face de moi, elle avait l'air de s'être réveillée juste avant. J'avais passé l'une des pires nuit de l'année, je ne parvenais pas à contrôler mon flux de pensées, tout se mélangeait encore et encore. A chaque fois que j'avais l'impression de m'être calmé, mon esprit puisait au plus profond de mon cerveau retirant d'anciens souvenirs. Je m'étais tournée la situation sous tous les angles revenant toujours à la même conclusion qui me faisait chialer sans m'arrêter. 

Elle : Je t'ai entendu pleurer hier mais j'étais trop...j'ai pas pu dire grand chose...

Je me suis de nouveau affalée sur le lit au souvenir de tout ce qui c'était passé hier, quelques secondes après je l'ai senti me rejoindre. Je lui en voulais pour toutes les choses qu'elle m'a caché, ce qu'elle avait pu faire sans meme m'en parler et penser aux conséquences. Mais je n'étais pas encore assez réveillée pour lui dire quoi que ce soit, je l'ai donc laissé s'installer à ma droite posant sa tete sur mon épaule. 

On était resté silencieuse, fixant le mur en face sans s'adresser la parole pour l'instant. 

Elle : Tu veux en parler ? 

J'ai fait non de la tête prenant une grande inspiration pour tenter de me sortir de l'emprise de mes pensées. Il fallait bien que je lui parle d'hier à un moment, autant le faire maintenant. 

Elle : J'ai trop mal à la tête sa mére...

- Lina ? 

Je l'ai senti se crisper comme si elle avait deviné ce dont j'allais lui parler. 

Elle : Oui. 

- Qu'est ce qui t'arrives ? Pourquoi tu me caches des choses t'as plus confiance en moi ?