Seryna: Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis.

Partie 54

Seryna. 

Flash-Back. 

- T'es trop moche.

Je l'ai senti ricaner avant de me serrer un peu plus dans ses bras.

Lui : Et toi t'as cru que t'etais Starfire ?

Il y'a eu un silence pendant lequel je tentais de trouver les mots pour commencer à lui expliquer.

- Enfaite...

J'ai inspiré avant de tout simplement décider de lui dire les choses comme elles étaient, de toute façon il comprendrait. 

- J'avais rendez vous chez le genyco ce matin, ma mére m'a prévenu hier et elle m'avait dit de prendre quelqu'un avec moi. Toi meme tu sais que j'écoute pas du coup je n'ai pas pris ça au sérieux du tout. J'y suis allée seule, au début ça n'a pas dérangé le docteur mais quand il a commencé à me faire ses radios...il a vu quelque chose. Je ne sais meme plus comment ça s'appelle mais disons que c'est pleins de petites boules qui ont recouverts mes ovaires...T'as pas oublié ce que s'est des ovaires j'espère ? 

Meme de dos j'ai pu voir son sourcil se lever pour me toiser. 

Lui : Continue seulement. 

- J'étais soulagée qu'il est trouvé quelque chose pour expliquer ce que j'avais mais quand j'ai vu sa tete ça s'est transformée en angoisse. Il tournait autour du pot me disant pas clairement les choses, c'est là que j'ai flippé. Au final il m'a annoncé que j'avais une maladie, le SOPK qui touche les ovaires mais pas que. Il ne voulait pas me dire les symptômes ou ce que j'en courrais avec cette maladie sous prétexte que je n'allais pas gérer toute seule, qu'il devait pas me l'annoncer de cette manière....

J'ai fait une pause pour remettre de l'ordre dans mes idées pendant que son corps était toujours collé au mien. 

-...Sans t'apprendre grand chose tu sais que je suis très têtue, j'ai rien voulu entendre je l'ai presque menacé de tout me dire. Et....il m'a annoncé que...qu'au stade de la maladie j'étais infertile...

J'ai senti ses levres embrasser mon crâne pendant que je retenais mes larmes, j'avais assez pleuré pour aujourd'hui. 

- Et maintenant en plus de finir vielle et seule, de me faire juger par tout le monde quand j'aurais 40 ans, je devrais sourire à des putains de regards de pitié qui vont jaillir de tous les cotés ! 

Lui : Arrête. 

Je commençais à m'énerver toute seule de la situation, tout à l'heure j'étais plutot triste de ce que j'allais subir. Maintenant j'étais en colère, j'avais la rage que ça m'arrive et la rage de ce que serait ma vie après ça.

- Arrêtez quoi meme ?! T'as vu comment ils ouvrent leurs gueules quand c'est pour critiquer les femmes qui n'ont pas de gosses ? Toute ma vie j'aurais des regards de pitié " C'est la petite qui peut pas avoir d'enfants" qui vont se transformer après en jugement ! 

Lui : Qu'est ce qu'en t'as à foutre Seryna ? 

Il s'est décollé de moi avant de me tourner pour que je sois toujours aussi proche de lui mais cette fois juste en face. Je voyais son visage, je sentais son regard dure sur moi qui annonçait qu'il était tout sauf d'accord avec ce que je disais. 

Lui : Hein ? Ils n'ont qu'à critiquer, parler, cracher sur ton dos en quoi ça va t'atteindre ? T'as tout pour toi meme si t'es putain de chiante personne peut te prendre de haut, ils t'arrivent meme pas à la cheville. 

-...

Lui : Quand on critique ta manière de t'habiller, de te comporter, de te tenir ça te dérange ? Quand on te compare à chaque gadji qui tourne autour de ma b*te ça te dérange ? Si demain quelqu'un te dis que t'es moche ça va te déranger ? Mon gars tu t'en bat la race de ce que les gens peuvent penser de toi et W'Allah que c'est l'une de tes plus grandes qualités. Dis moi heychek ce qui va changer dans cette situation ?! T'envoie chier tous les regards, bien pas bien on s'en péte un rein. T'es ce que t'es, il t'est arrivé ce qui devait t'arriver basta t'as pas à laisser personne s'incruster dans ta relation avec tout ça !